Conflits territoriaux, droit d’option de nationalité et déplacement de population n° 4 Démantèlement de l’Empire Ottoman après la Première Guerre mondiale (2/2)
Le cas du proche et du moyen orient en général et d’Israël en particulier
Chères Aulnaysiennes, chers Aulnaysiens,
La série d’articles que je poursuis interroge l’actualité récente par l’histoire des conflits territoriaux, du droit d’option de nationalité et des déplacements de population essentiellement aux XIXème et XXème siècles.
Le présent article porte sur le cas du proche et du Moyen-Orient en général et d’Israël en particulier après le démantèlement de l’Empire Ottoman (1517 – 1917) intervenu après la Premier Guerre Mondiale. Empire Ottoman qui rappelons-le était entré en guerre aux côtés de l’Allemagne contre la France, les Britanniques et les Américains notamment.
Repartons des cartes de l’Empire Ottoman avant son démantèlement et analysons-les.
Carte 1 : Empire Ottoman avant son démantèlement [i]

Regardons maintenant l’organisation administrative en vilayet (province) de l’Empire Ottoman en 1905[ii].
Carte 2 : Organisation administrative de l’Empire Ottoman en 1905 avant son démantèlement[iii]

Cette carte montre qu’il n’y a aucune correspondance entre les découpages de ces vilayets et des futurs États du Proche-Orient qui furent créés après la Première Guerre mondiale majoritairement par la Société des Nations (SDN)[iv] à l’exception de l’Arabie Séoudite :
- Liban en 1943,
- Irak en 1932,
- Arabie Séoudite en 1932,
- Syrie en 1946,
- Jordanie en 1946,
- Israël en 1948.
Quant à la Palestine, on voit clairement que si le terme apparaît sur la première carte, c’est en tant que zone géographique et non subdivision administrative (cf. deuxième carte).
Avant les découpages de la SDN, il y eut ceux résultant des accords secrets Sykes-Picot signés en 1916, entre la France et le Royaume-Uni avec l’aval de l’Empire Russe et du Royaume d’Italie, prévoyant déjà le dépeçage de l’Empire ottoman à la fin de la guerre en plusieurs zones d’influence au profit de ces puissances.
Carte 3 : Découpage de l’Empire Ottoman en zones d’influence issue des accords Sykes-Picot[v]

Là encore, la Palestine apparaît uniquement en tant que zone géographique subdivisée en différentes zones d’influence française, britannique et internationale.
D’où vient le terme Palestine ?
De l’Empire Romain. Le mot Palestine, issu du grec Παλαιστίνη / Palaistínê via le latin Palaestina, désigne initialement une région côtière autour de Gaza, occupée par les envahisseurs philistins venus d’au-delà des mers. Avant la Palestine, il y avait la Judée, province romaine créée en l’an 61 sur une partie du territoire des royaumes juifs conquis et couvrant les régions de Judée, de Samarie et d’Idumée (cf. carte 4).
Suite à trois révoltes des juifs contre Rome (première guerre judéo-romaine, guerre de Kitos, révolte de Bar Kokhba), l’empereur Hadrien rebaptisa Jérusalem en Ælia Capitolina, la Judée en Palestine, puis fusionna la Palestine et la Syrie pour former la nouvelle province de Syrie-Palestine (cf. carte 5).
Le changement de nom de cette province et de sa capitale était destiné à nier le caractère juif de la région.
Carte 4 : Provinces romaines en l’an 61 – Carte 5 : Provinces romaines après les révoltes juives

Avant l’Empire Romain, des sources textuelles extrabibliques indiquent la présence au IXème siècle avant JC de deux royaumes juifs de part et d’autre du fleuve Jourdain :
- Israël au nord autour de Samarie, plus riche et urbanisé,
- Juda au sud autour de Jérusalem, moins peuplé et plus rural.
Leur culture, religion, alphabet et pratique de l’écriture se mirent en place, se diffusèrent, permettant l’émergence d’une littérature dont les principaux textes furent intégrés au corpus biblique.
Carte 6 : Royaumes juifs au IXème siècle avant JC[vi]
Revenons maintenant au découpage territorial de la SDN. C’est lors de la conférence internationale de San Remo du 25 avril 1920[vii], que la SDN – créée en 1919 – confia des Mandats pour accompagner vers l’indépendance les populations des anciennes provinces Ottomanes du proche et du Moyen-Orient. La France obtint un Mandat sur la Syrie et la Grande-Bretagne sur l’Irak et la Palestine.
Les mandats accordés par la SDN furent au nombre de quatorze et gérés par six mandataires : Royaume-Uni, France, Belgique, Nouvelle-Zélande, Australie et Japon. Ces mandats étaient répartis en trois classes.
A pour les territoires « ayant atteint un stade de développement suffisant pour qu’ils puissent être identifiés, à titre provisoire, comme nations indépendantes et pouvant recevoir des conseils et aides par un “Mandataire”, jusqu’au moment où ils pourraient se diriger seuls. Les souhaits de ces communautés doivent être une considération principale dans la sélection du mandataire ».
B pour les territoires « à un stade où le mandataire devait être responsable de l’administration du territoire dans les conditions qui garantissent notamment la liberté de conscience et la liberté religieuse, le maintien de l’ordre social et de l’ordre moral, la prohibition des abus tels que le commerce des esclaves.
C pour les territoires « qui, en raison de la faible densité de leur population, ou leur petite taille, ou leur éloignement des centres de la civilisation, ou de leur contiguïté géographique du territoire d’un Mandataire, et autres circonstances, peuvent être mieux administrées selon les lois du mandataire. »
Les mandataires géraient ces territoires jusqu’à ce qu’ils soient capables de s’autoadministrer.
Les mandats de classe A étaient les zones contrôlées précédemment par l’Empire ottoman, jugées suffisamment développées pour donner naissance à terme à des États indépendants, à savoir l’Irak, la Syrie et le Liban.
Concernant la Palestine, la Société des Nations (SDN), à peine née, reconnut la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 autorisant la création d’un « foyer national juif » en Palestine qui fut même l’un des principaux objectifs du mandat confié aux Britanniques.
Par la Déclaration Balfour, signée par Arthur Balfour, secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères (Foreign Secretary) dans le gouvernement de David Lloyd George, le Royaume-Uni se déclara favorable à l’établissement en Palestine d’un projet national (présenté comme « un foyer national pour le peuple juif », traduction de « a national home for the Jewish people »).
La Déclaration britannique fut précédée de quelques mois par la Déclaration française de Cambon qui elle n’ait pas gardée la même notoriété.
Déclaration Balfour du 2 novembre 1917
Par la déclaration de Cambon, signée par Jules Cambon, ministre français des Affaires étrangères, le 4 juin 1917, la France prend officiellement position en faveur de la création d’un « foyer national juif » en Palestine.
Déclaration de Cambon du 4 juin 1917
Monsieur,
Vous avez bien voulu m’exposer le projet auquel vous consacrez vos efforts et qui a pour objet de développer la colonisation israélite en Palestine. Vous estimez que si les circonstances le permettent et l’indépendance des Lieux Saints étant assumée d’autre part, ce serait faire œuvre de justice et de réparation que d’aider à la reconnaissance, par la protection des puissances alliées, de la nationalité juive, sur cette terre dont le peuple d’Israël a été chassé il y a tant de siècles.
Le gouvernement français qui est entré dans la présente guerre pour défendre un peuple injustement attaqué et qui poursuit la lutte pour assurer le triomphe du droit sur la force ne peut éprouver que de la sympathie pour votre cause dont le triomphe est lié à celui des alliés.
Je suis heureux de vous en donner ici l’assurance.
(signé) J. Cambon
L’acceptation par les Alliés des déclarations Cambon et Balfour signifiait clairement que la Palestine devait être traitée d’une manière différente de celle adoptée pour la Syrie et l’Irak, et cette différence de traitement fut confirmée par le Conseil suprême dans le traité de Sèvres 10 août 1920 et par le Conseil de la Société des Nations dans le mandat sur la Palestine.
Ainsi, contrairement aux idées généralement reçues, le « Mandat sur la Palestine » n’était pas de classe A, mais constituait à lui seul une classe particulière.
La Palestine avait un statut différent des autres provinces de l’ancien Empire ottoman :
- parce qu’il s’agissait d’une terre sainte pour les trois religions monothéistes,
- en raison du lien historique du peuple juif avec cette terre,
- parce que les Arabes, qui y avaient vécu pendant des siècles, avaient depuis longtemps cessé d’y régner, avaient été sous domination égyptienne et ottomane, et ne pouvaient pas réclamer la possession de la Palestine au même titre qu’ils pouvaient le faire pour la Syrie ou l’Irak.
Mandat britannique pour la Palestine [viii]
Le mandat britannique pour la Palestine stipulait dans ses articles :
- 2 que « le Mandataire assumera la responsabilité d’instituer dans le pays un état de choses politique, administratif et économique de nature à assurer l’établissement du foyer national pour le peuple juif, comme il est prévu au préambule, et à assurer également le développement d’institutions de libre gouvernement, ainsi que la sauvegarde des droits civils et religieux de tous les habitants de la Palestine à quelque race ou religion qu’ils appartiennent » ;
- 4 qu’« un organisme juif convenable sera officiellement reconnu et aura le droit de donner des avis à l’Administration de la Palestine et de coopérer avec elle dans toutes questions économiques, sociales et autres, susceptibles d’affecter l’établissement du foyer national juif et les intérêts de la population juive en Palestine, et, toujours sous réserve du contrôle de l’Administration, d’aider et de participer au développement du pays. L’organisation sioniste sera reconnue comme étant l’organisme visé ci-dessus, pour autant que, de l’avis du Mandataire, son organisation et sa constitution seront jugées convenables. En accord avec le Gouvernement de Sa Majesté britannique, elle prendra toutes mesures nécessaires pour assurer la coopération de tous les Juifs disposés à collaborer à la constitution du foyer national juif » ;
- 6 que « tout en veillant à ce qu’il ne soit pas porté atteinte aux droits et à la situation des autres parties de la population, l’Administration de la Palestine facilitera l’immigration juive dans des conditions convenables et de concert avec l’organisme juif mentionné à l’article 4, elle encouragera l’établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l’État et les terres incultes inutilisées pour les services publics » ;
- 7 que « l’Administration de la Palestine assumera la responsabilité d’édicter une loi sur la nationalité. Cette loi comportera des clauses destinées à faciliter aux Juifs qui s’établiront en Palestine d’une façon permanente l’acquisition de la nationalité palestinienne » ;
- 9 que « le Mandataire assumera la responsabilité de veiller à l’institution en Palestine d’un système judiciaire assurant, tant aux étrangers qu’aux indigènes, la garantie complète de leurs droits. Le respect du statut personnel des diverses populations et communautés et de leurs intérêts d’ordre religieux sera entièrement garanti » ;
- 15 que « le Mandataire garantira à tous la plus complète liberté de conscience, ainsi que le libre exercice de toutes les formes de culte compatibles avec l’ordre public et les bonnes mœurs. Il n’y aura aucune inégalité de traitement entre les habitants de la Palestine, du fait des différences de race, de religion ou de langue. Personne ne sera exclu de la Palestine, à raison seulement de ses convictions religieuses ».
Sous le mandat britannique exercé de 1927 à 1948, la monnaie utilisée en Palestine mandataire fut la Livre palestinienne qui remplaça la livre égyptienne et la lire ottomane. Livre Palestinienne, création britannique, était à parité égale à la livre sterling, la nationalité des personnes vivant dans ce territoire était Palestinienne. Golda Meir (3 mai 1898 – 8 décembre 1978), qui participant à la création de l’État d’Israël et en fût Première Ministre, disposait d’un passeport palestinien.
Les Juifs comme les non Juifs habitant la Palestine mandataire étaient palestiniens.
Carte 7 : Palestine mandataire
La carte 7 de la Palestine mandataire ne correspond à aucune province passée ottomane, de l’Empire romain ou des Royaumes antérieurs et à aucun pays actuel. C’est un découpage administratif -complètement différent de celui résultant des accords secrets Sykes-Picot- correspondant aux rapports de force des vainqueurs de la Première Guerre Mondiale, en l’occurrence la France et la Grande-Bretagne, actés par la communauté internationale.
Lorsque l’Empire ottoman s’est achevé, aucune des frontières politiques que nous connaissons aujourd’hui n’existait. Tous les peuples libérés du règne ottoman ont immédiatement basculé sous un régime colonial, sans jamais former d’entité politique notamment de peuple palestinien.
Entre 1921 et 1922, « l’aire du foyer national juif est exclue par les Britanniques des territoires à l’Est du Jourdain à partir de 1921, année où Abdallah devient émir de Transjordanie avec une semi-autonomie par rapport aux Britanniques[ix] ».
Carte 8 : Palestine mandataire après 1922
L’émirat de Transjordanie fut créé en avril 1921 lors de la conférence du Caire de 1921 actant les accords passés pendant la Première Guerre mondiale avec les princes arabes de la dynastie hachémite en échange de leur révolte contre les Ottomans. Les Britanniques avaient donc promis au même moment la même terre à deux peuples différents : les Juifs et les Arabes !
Dans la Palestine mandataires amputée des 2/3, les Britanniques -ayant échoué à créer les conditions d’une harmonie entre les différentes composantes de la population- confièrent en février 1947 le règlement du dossier palestinien à l’assemblée générale des Nations unies qui décida le 29 novembre 1947 de partager le territoire de la Palestine mandataire amputé des 2/3 pour y établir deux États : l’un arabe, l’autre juif selon un découpage improbable (cf. carte 9).
“Durant les six mois qui séparèrent l’adoption de la résolution de l’ONU, le 29 novembre 1947, de la proclamation de l’État d’Israël, le 14 mai 1948 – proclamation qui marquait la fin du mandat britannique –, les Juifs parvinrent à s’emparer des principales villes arabes des zones situées dans leur futur État, en particulier de Haïfa, Acre, Tibériade et Safed, ainsi que de quelques dizaines de villages proches, cependant que les Britanniques, officiellement chargés du maintien de l’ordre, mais absorbés par les préparatifs de leur évacuation, se contentaient d’“observer” les événements. Les pays arabes, quant à eux, tout en assurant les Palestiniens de leur solidarité, s’abstinrent d’entreprendre quelque action que ce fût [et attendirent] le 15 mai 1948 pour envoyer des troupes se battre en Palestine aux côtés des Arabes palestiniens. Mais (…) les armées arabes furent battues et, aux termes de l’armistice signé en 1949, ce sont 78 % de la superficie de l’ancien mandat qui revenaient à Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza étant incluses dans les 22 % restant sous contrôle arabe [x]». 600 000 Palestiniens furent expulsés principalement vers la Syrie, le Liban et la Jordanie où ils représentent environ les deux tiers de la population.
La Cisjordanie et la bande de Gaza furent gouvernées ou administrées par d’autres pays arabes :
- La bande de Gaza fut annexée par l’Égypte de 1948 à 1967 à l’exception d’une occupation israélienne de quelques mois entre 1956-1957 lors de la crise de Suez. À partir de la guerre des « six jours » déclenchée par les pays arabes en 1967, Israël occupa de nouveau Gaza en durant trente-huit ans jusqu’à son retrait unilatéral en 2005.
- La Cisjordanie fut annexée par la Jordanie jusqu’en 67. Après la guerre des 6 jours, la Jordanie resta, en accord avec Israël, « responsable des affaires civiles des habitants de ce territoire, responsabilité qui devait par la suite s’étendre partiellement aux habitants de Gaza. La situation dura jusqu’en 1988, date à laquelle Amman renonça unilatéralement à son rôle pour changer complètement de stratégie : l’Intifada [soulèvement] qui avait éclaté en 1987 lui ayant fait comprendre qu’il ne lui serait pas possible de continuer d’administrer les Palestiniens, elle abandonna à l’OLP la responsabilité du territoire ».
En Syrie, les Palestiniens, même s’ils restaient officiellement des réfugiés, pouvaient mener une vie de citoyens normaux.
Au Liban, les Palestiniens, en majorité musulmans, furent placés en « quarantaine » et aujourd’hui encore, la loi leur interdit toujours l’accès à des dizaines de professions, notamment celles de médecin, avocat ou ingénieur.
En Israël, les Palestiniens qui y vivent actuellement sont des citoyens israéliens jouissant de tous les droits et devoirs attachés à cette condition, mais accusent un très fort retard économique, culturel et de formation par rapport à la majorité juive.
Après la crise de Suez, la guerre des 6 jours, les pays arabes attaquèrent de nouveau Israël en 1973 et perdirent de nouveau. Ainsi, au fur et à mesure des conflits initiés, mais perdus par les pays arabes contre Israël, les frontières d’Israël ont évolué.
Carte 9 : Évolution des frontières d’Israël suite aux guerres initiées, mais perdues par les pays arabes[xi]

Israël est délimité par les frontières libanaise, syrienne, jordanienne, cisjordanienne, gazaouie et égyptienne. Certaines frontières ne posent plus de problème ayant été fixées soit par les mandats de la France et du Royaume-Uni au Liban, soit par des accords de paix entre Israël, l’Égypte et la Jordanie. Deux frontières sont encore disputées entre Israël et :
- la Syrie, Israël ayant annexé le Golan après la guerre des 6 jours,
- la Cisjordanie, la « Ligne verte » étant la ligne de démarcation consécutive à la guerre d’Indépendance de 1948.
Pour qu’il y ait une frontière, il faudrait des accords de paix qui n’ont jamais été signés.
Certes, il y a eu les accords d’Oslo[xii] du 13 septembre 1993 signés entre les Israéliens et les Palestiniens sous le patronage américain reconnaissant :
- le droit d’Israël à une existence en paix et sécurité,
- l’Organisation de Libération de la Palestine comme représentante légitime du peuple palestinien.
Les accords d’Oslo prévoyait qu’au terme d’un processus de 5 ans de transition seraient notamment délimitées les frontières d’un état palestinien, mais ce processus qui n’est jamais allé jusqu’à son terme faute de volonté sincère des parties d’y parvenir :
- Yasser Arafat déclara le jour de la signature des accords d’Oslo « Les Palestiniens recevront tout territoire qu’Israël leur remettra, puis l’utiliseront comme tremplin pour procéder à d’autres gains territoriaux jusqu’à ce qu’ils obtiennent la “libération totale de la Palestine”», sous-entendant la liquidation de l’État juif.
- Yitzhak Rabin déclara le 5 octobre 1995 devant les parlementaires israéliens à la Knesset : « la frontière de sécurité de l’État d’Israël sera située dans la vallée du Jourdain, dans le sens le plus large du terme », englobant ainsi les territoires palestiniens dont les Accords d’Oslo devaient établir la future autonomie.
Dès lors que les pays arabes en général et les Palestiniens en particulier ont refusé le partage de la Palestine proposé par l’ONU en 1948 et pour certains revendiquent toujours la destruction d’Israël, dès lors que la ligne de démarcation des combats en Cisjordanie n’a pas été entérinée comme frontière par un accord de paix, alors c’est le découpage antérieur qui a force de Loi, c’est-à-dire celui de 1922 après l’exclusion de la Transjordanie de la Palestine mandataire (cf. carte 8). En l’absence de frontière officielle entre Israël et la Cisjordanie, il est donc juridiquement erroné de parler aussi bien de « colonisations israéliennes » que de « Cisjordanie occupée », ce qui ne préjuge en rien du désarroi bien réel des Palestiniens de Cisjordanie. Quant à Gaza, ce territoire pourrait inspirer de nombreux articles.
Et vous, que pensez-vous de cette période de l’histoire ? Que vous inspire-t-elle par rapport aux conflits actuels ?
Sylvie Billard
Votre élue citoyenne
Articles précédents :
[i] https://www.lhistoire.fr/portfolio/carte-le-d%C3%A9but-du-recul-ottoman-1683-1830
[ii] https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/59/Ottoman_Empire_Administrative_Divisions.png?uselang=fr
[iii] https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/Map-of-Ottoman-Empire-1900.png/1024px-Map-of-Ottoman-Empire-1900.png?uselang=fr
[iv] La Société des Nations (SDN) était une organisation internationale créer par le traité de Versailles de 1919, afin de préserver la paix en Europe après la fin de la Première Guerre mondiale. Elle permit le règlement pacifique de tensions et conflits mineurs dans les îles Åland, en Albanie, en Autriche et Hongrie, en Haute-Silésie, à Memel, en Grèce face à la Bulgarie, en Sarre, à Mossoul, dans le sandjak d’Alexandrette, au Liberia, entre la Colombie et le Pérou. Cependant, elle ne parvint pas à enrayer la guerre civile espagnole, l’agression italienne contre l’Éthiopie, l’impérialisme japonais, l’annexion de l’Autriche par Hitler, la crise des Sudètes, la déclaration de guerre de l’Allemagne à l’encontre de la Pologne, c’est-à-dire l’ensemble des crises internationales qui conduisirent à la Seconde Guerre mondiale. Elle fut remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies, qui reprit un certain nombre de ses agences et décisions.
[v] https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b7/Peace-conference-memoranda-respecting-syria-arabia-palestine5.jpg
[vi] https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Israel_850_aC.svg?uselang=fr
[vii] chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2020/04/San_Remo.pdf
[viii] chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.un.org/unispal/wp-content/uploads/2017/05/C-529-M-314-1922-VI_BI.pdf
[ix] https://www.bbc.com/afrique/monde-57116980
[x] https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-4-page-239.htm
[xi] https://ceriscope.sciences-po.fr/node/100
[xii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Oslo#:~:text=Le%209%20septembre%201993%20%2C%20la,repr%C3%A9sentante%20l%C3%A9gitime%20du%20peuple%20palestinien
Publié le 5 Mai 2024, dans Non classé. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.





Poster un commentaire
Comments 0