Dénonciation de la fermeture de services d’urgence à Paris : le docteur Gérald Kierzek sanctionné

Gerarld_KierzekA force de dénoncer la disparition du service des urgences de l’Hôtel-Dieu, à Paris, le Dr Gérald Kierzek a été sanctionné. Mais il ne se tait pas pour autant.

on activisme ne plaît pas à tout le monde.Depuis des mois, le Dr Gérald Kierzek, 38 ans, se bat contre la fermeture du service des urgences du centre de Paris, celui de l’Hôtel-Dieu. Le 8juillet dernier, ce médecin un peu trop remuant au goût de sa hiérarchie a été débarqué de ses fonctions de chef du Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) pour manquement au devoir de réserve. Programmé pour novembre 2013, le démantèlement de l’hôpital a finalement été repoussé à une date indéterminée par la ministre de la Santé Marisol Touraine. Un premier pas pour l’urgentiste, qui continue d’exercer comme simple médecin, et maintient que le projet relève de «l’aberration sanitaire, financière et médicale ». Dix ans après la canicule, le Dr Kierzek rappelle que son secteur médical et géographique n’est pas tout à fait comme les autres. «L’été, notre activité bondit de 10%. Nous sommes au coeur de Paris, sur le parvis le plus touristique de la capitale: il y a chaque année 13,5 millions de visiteurs qui se pressent à Notre-Dame. L’autre jour,j’ai vu arriver un Espagnol qui avait dumal à respirer. Il avu lepanneau Hôpital, il est entré.

Il n’allait vraiment pas bien mais, après cette prise en charge rapide, il est ressorti vivant. Mais s’il avait dû aller aux urgences de l’hôpital Lariboisière? Pour accueillir tout le monde pendant la canicule de 2003, nous avions rouvert le service d’ophtalmologie, fermé à ce moment-là. La position centrale de l’Hôtel-Dieu nous place au coeur des dispositifs d’urgence, les fameux « plans blancs ». Lors de l’attentat dans le RER B à Saint-Michel, en 1995,non seulement nous avons été sollicités, mais des blessés sont venus d’eux-mêmes. Après le déraillement du train à Brétigny-sur-Orge, le 12juillet dernier, nous étions sur le pont. Comparez avec Boston, par exemple, qui a été touchée par un attentat en avril dernier: la ville compte 625000 habitants et Il services d’urgences. A Paris, la population est presque quatre fois plus importante …mais il y a le même nombre de services d’urgences. En cas de crise sanitaire, se priver de ce lieu est dangereux. »

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Publié le 30 juillet 2013, dans Santé, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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