Des victimes de l’amiante partout dans le département de la Seine-Saint-Denis
Comme chaque année, l’assemblée générale de l’Addeva, samedi à Bobigny, a débuté par un terrible énoncé. Celui des noms des 14 adhérents morts de l’amiante durant les douze derniers mois. En Seine-Saint-Denis, l’Association de défense des victimes de l’amiante comptabilise, depuis sa création en 2000, 300 décès parmi les personnes venues frapper à sa porte pour constituer un dossier. « Il n’y a pas plus de victimes dans le 93 qu’ailleurs. Mais on recense une bonne centaine d’entreprises dans lesquelles il y a des victimes », note Alain Bobbio, président de l’association, qui accompagne les victimes dans leurs démarches pour être indemnisées, mais qui travaille aussi avec la Sécurité sociale. L’association suit également de près les premières étapes de l’enquête géante destinée à retrouver les victimes du Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP), cette ex-usine qui broyait de l’amiante à Aulnay. Alors qu’ailleurs en France des responsables de société pourraient être bientôt jugés pénalement pour pollution à l’amiante, ce ne sera vraisemblablement pas le cas pour ceux du CMMP. Un non-lieu a été ordonné le 6 juillet dernier par le TGI de Paris. Et ce, alors qu’une enquête débute à peine, pilotée par l’agence régionale de santé, pour retrouver les milliers de victimes potentielles de cette « usine-poison ».
Source : Le Parisien du 10/03/2014
Publié le 10 mars 2014, dans Santé, et tagué Amiante, Aulnay, Aulnay-sous-Bois. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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