Hedi, 21 ans, abattu en pleine rue à Sevran

Sevran_HediAtteint d’une balle dans la tête, le garçon est mort au pied de son immeuble, dans la cité Rougemont. L’enquête suit la piste d’un règlement de comptes.

HEDI VENAIT D’AVOIR 21 ANS. Dans la nuit de mardi à mercredi, à 2 h 45, ce jeune homme a été abattu d’une balle en pleine tête, place Clemenceau à Sevran. Les tireurs se sont enfuis à bord d’une Peugeot noire.

Hedi marchait dans la rue, en compagnie d’un ami, lorsqu’une voiture s’est arrêtée à leur hauteur. Des coups de feu ont retenti. Hedi s’effondre, son copain réussit in extremis à se tirer du guet-apens, et s’en sort indemne. Les secours ne pourront pas ranimer Hedi qui décédera sur place à 3 h 30. Trois douilles de 9 mm seront retrouvées au sol.

Le rescapé s’était présenté quelques instants plus tôt au commissariat de Sevran en déclarant que et son copain et lui avaient été la cible de deux tireurs masqués et armés. L’un des agresseurs était muni d’une arme de poing, l’autre d’un fusil. Selon les enquêteurs, qui privilégient la piste d’un règlement de comptes, Hedi n’a pas été éliminé par hasard. La victime était déjà connue des services de police. Par ailleurs, il y a quelques mois, la famille avait dû s’éloigner de son quartier d’origine, cité Basse, dans des circonstances encore floues. Hedi et sa mère avaient alors emménagé cité Rougemont. C’est en bas de ce nouveau domicile qu’Hedi a été tué. En entendant les détonations dans la nuit, sa mère a indiqué que par réflexe, elle a tenté de joindre son fils sur son portable. « Je savais qu’il était allé se promener avec un copain. Mais il n’a pas répondu », explique-t-elle. Elle a attendu encore un moment puis elle est descendue dans la rue. « La police était déjà là », poursuit-elle, précisant : « J’ai tout de suite reconnu le survêtement de mon fils. » Il était déjà trop tard, soupire-t-elle : « Il est mort dans les bras de son ami. »

A Sevran, cette nouvelle mort violente a mis les nerfs des habitants de la cité Rougemont à vif. « Les gens sont choqués, il y a beaucoup d’émotion. Ils ne veulent pas que ça recommence », lâche Stéphane Blanchet, le 1 er adjoint. Il fait directement allusion à la situation du printemps 2011, dans le quartier Montceleux, lorsque les règlements de comptes sur fond de trafic de drogue s’étaient intensifiés. Stéphane Gatignon, le maire (EELV), avait alors réclamé l’intervention des casques bleus pour enrayer la spirale de la violence. Cueilli hier au saut du lit par ce nouveau drame, le maire qui entame son troisième mandat, a été lui aussi choqué : « C’est triste, j’ai le moral dans les chaussettes. »

Cité Rougemont, hier, un médiateur de la ville s’employait à « rassurer les habitants et calmer les tensions ». Depuis 2011, le décompte morbide n’a jamais vraiment cessé. Trois morts par balles en 2013, un règlement de comptes en mars. Sur la place Clemenceau déserte, un travailleur social du quartier consent sous couvert d’anonymat, à s’exprimer. Il mentionne les circonstances de son arrivée dans la cité, le 1 er juillet 2013 : « Dans la nuit, un jeune venait d’être abattu. Depuis il y a eu deux règlements de comptes. »

Source et image : Le Parisien du 03/04/2014

Publié le 3 avril 2014, dans Faits divers, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

  1. Que fait le maire avec ses policier. Les TRAFIQUANTS A SEVRAN ONT TOUT LES DROITS [NDLR : partie modérée] .MAIRE BOUGE TON CUL. [NDLRL : partie modérée].

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