Apprentissage : l’enquête qui dit tout en Ile-de-France

Ile_de_FranceÀ l’occasion des Etats généraux de l’apprentissage organisés ce 10 juillet, la Région Île-de-France et Viavoice ont sondé les dirigeants d’entreprises franciliennes sur ce dispositif essentiel pour l’emploi des jeunes. Résultats d’une enquête sans langue de bois.

Plusieurs tendances fortes se dégagent de l’enquête réalisée par la société Viavoice pour le compte de la Région du 7 au 30 mai 2014 (PDF disponible en bas de cet article). Premier enseignement : l’apprentissage, ça plaît ! Le dispositif bénéficie d’une très bonne image auprès des chefs d’entreprise : 92 % des patrons ayant déjà eu recours à l’apprentissage en ont une « image positive », tout comme 89 % des dirigeants n’ayant jamais eu recours à l’apprentissage.

Les entrepreneurs enthousiastes

Les motivations du recours à l’apprentissage sont de deux ordres. Pour 44 % des recruteurs ayant déjà utilisé l’apprentissage, il s’agit d’abord d’une « tradition de l’entreprise ». Mais respectivement 38 % et 35 % des recruteurs déclarent aussi avoir été encouragés soit par la demande du jeune ou son profil, soit par un besoin spécifique et ponctuel de l’entreprise. À noter : 14 % seulement des personnes interrogées jugent que les primes et aides publiques sont un facteur prioritaire dans le recrutement d’un apprenti.

Autre enseignement, l’expérience de l’apprentissage est très positive pour les dirigeants et DRH interrogés : 83 % de ceux qui ont eu recours à l’apprentissage estiment que l’expérience a été positive ; 83 %, là aussi, déclarent que l’attitude de l’apprenti était adaptée.

Des freins identifiés

Malgré tout, quelques obstacles liés à l’apprentissage sont pointés par les dirigeants d’entreprises. Parmi ces freins, certains entrepreneurs ayant eu recours à l’apprentissage notent la difficulté de l’apprenti à travailler en entreprise (44 %), à prendre des initiatives (46 %) ou à communiquer (47 %). Plus globalement, 24 % des dirigeants ayant recruté des apprentis déclarent que ceux-ci avaient des compétences insuffisantes par rapport à leurs besoins.

Dans le même ordre d’idées, une large majorité des patrons (71%) pense qu’une meilleure adéquation des formations avec les besoins immédiats de l‘entreprise pourrait constituer une incitation à l’apprentissage, devant la baisse du coût du contrat d’apprentissage (61 %) ou la simplification des démarches administratives (61 %).

Au sein des entreprises n’ayant jamais eu recours à l’apprentissage, on estime à 30 % que l’apprentissage est « une source de difficultés administratives chronophages ». Les entreprises n’ayant jamais eu recours à l’apprentissage craignent aussi une incapacité de l’apprenti à monter en compétences (48 %) ou à s’adapter aux codes de l’entreprise (40 % contre 28 %). Il n’empêche : plus de la moitié (51 % exactement) des entreprises ayant déjà eu recours à l’apprentissage ont l’intention de recruter un apprenti en 2014. Un signe qui ne trompe pas.

Article proposé par Annie Neveu

Publié le 19 juillet 2014, dans Education, Emploi, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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