Accès à Sciences Po : les bons tuyaux d’un étudiant à des lycéens
Depuis septembre 2001, 40 lycées franciliens ont signé une « convention éducation prioritaire » avec Sciences Po Paris. Objectif de ce partenariat soutenu par la Région : favoriser la mixité sociale dans la grande école qui en a grand besoin. Rencontre dans un des établissements signataires, le lycée Bergson, à Paris.
Il a commencé par dire qu’il n’aimait pas tellement, « quand on venait dans son lycée pour lui parler des études supérieures ». Les intervenants ne devaient pas être aussi divertissants qu’il l’est ; il a raconté son expérience de classe prépa et de grande école pendant deux heures à des lycéens qui ne se sont jamais ennuyés et ont trouvé son discours « motivant ». Convenons que la langue de bois lui est étrangère.
Ce 9 décembre, Jean-François Hardy a franchi les portes du lycée Bergson, dans le 19e arrondissement de Paris, un établissement signataire d’une « convention éducation prioritaire » (CEP) avec l’Institut d’études politiques de Paris, Science Po, pour discuter avec des lycéens qui ambitionnent d’y entrer. Une fois par semaine, ils retrouvent à la bibliothèque des profs qui les préparent à l’exercice de la revue de presse. Mais ce jour-là, ils avaient l’occasion d’échanger avec cet étudiant qui prépare un master de droit économique et vise le concours du Quai d’Orsay. En gros, ce jeune homme à la bonne humeur communicative et qui s’exprimait « en [son] nom personnel » a expliqué aux lycéens que quand on veut, on peut.
Jusqu’au bac, lui-même n’était pas un élève très brillant. « J’avais juste quelques bonnes notes qui montraient que je n’étais pas totalement glandeur. D’abord, je n’ai pas été pris à la prépa que je visais. Je leur ai écrit sachant qu’il y a toujours des désistements. Ils m’ont appelé une semaine avant la rentrée… Pour faire une prépa, il faut être calme car il y a de la pression, et sentir qu’on a une marge de progression. Si vous ne travaillez pas de 22h à 1h du matin, vous avez de la marge. » « – Ah ben, ça va alors », rigole un lycéen hirsute. « J’avais une règle, indique l’étudiant, pas de travail du samedi 14h au dimanche 14h.»
Source : Conseil Régional Ile-de-France
Publié le 23 décembre 2014, dans Education, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Sciences-Po. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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