Dans le département psychiatrie à l’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois, on attache et on isole

Dans un article terrifiant de Libération, on rappelle qu’il y a peu, on menaçait les patients du département psychiatrie faute de personnel et de moyen :

« L’histoire est immobile. C’était au printemps 2010, dans un service de psychiatrie de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Des images tirées d’un reportage, diffusé sur France 2. Il ne s’y passe rien. Des malades, la plupart enfermés dans leurs chambres, sont laissés livrés à eux-mêmes, au gré des humeurs des aides-soignantes ou des infirmières. Ce n’est pas bien méchant, juste terrifiant. «Tu restes là, ou je t’attache», lâchait ainsi une aide-soignante. Les médecins psychiatres étaient peu présents. Charlotte, une patiente, restera ainsi enfermée pendant quinze jours, comme ça, sans raison. Faute d’avoir été examinée, une autre malade qui se plaignait de douleurs au ventre se retrouvera peu après trente jours en réanimation pour une septicémie non diagnostiquée. «C’est terrible comme on travaille mal», murmurait un élève-infirmier. Quelques mois plus tard, le contrôleur général des lieux de privation de liberté faisait une visite surprise dans cet hôpital. Rien n’avait changé. Un exemple parmi d’autres des bizarreries de fonctionnement relevées à cette occasion : «Aux urgences, le psychiatre qui a pris la décision d’hospitaliser un patient en psychiatrie, se voit contraint de l’installer pour une nuit ou plus, sur un brancard à côté des autres patients de médecine ou de chirurgie.» Ou encore : «Dans les trois secteurs de psychiatrie adulte et dans l’unité pour adolescents, les chambres d’isolement sont utilisées comme des chambres “normales.” Un patient peut occuper une chambre d’isolement alors que son état clinique ne le requiert pas, faute de pouvoir disposer d’une chambre dans l’unité. Cette pratique ne respecte pas les droits des patients. »

Source : Libération

Publié le 2 mars 2021, dans Santé, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

  1. Oui la psychiatrie est débordée faute de personnels. Depuis hier, j’essaye de joindre une personne qui me suit , pour cause d’insomnies persistantes (mais j’ai toute ma tête…) . Elle devait me rappeler ce matin et rien. Normal, non, je ne suis pas prioritaire et je sais pourquoi … Elle n’est pas responsable de cela, elle m^me débordée …

    Et si on soutenait les soignants (ne l’avons nous pas fait il y a … – pas assez rien ne change …) pour qu’ils prennent aussi davantage soin de nous. Eux, c’est nous… Comment on fait ?

    Des tiers lieu comme l’adamant https://www.youtube.com/watch?v=F8lByNA8rcc (à soutenir)

    De la douceur surtout pour les gens fragile …

    En attendant on fait comment ?

    Ca déborde de partout, evidemment que dans certains quartiers ça explose suite à des ras le bol…. Attention

    Merci aux parents vigilents et à d’autres qui essaient …

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