Ariane Bilheran, psychologue et philosophe, analyse le mal et la perversion qui ont envahit notre monde et nos sociétés sous l’influence des ploutocrates

Pour ceux qui ignorent ce que recouvre ce terme,  les ploutocrates sont des individus qui tirent leur puissance ou leur influence politique de l’argent qu’ils utilisent  pour peser sur les décisions de ceux qui sont en position de pouvoir et / ou à la tête des gouvernements. Ainsi donc la ploutocratie qui tire son origine du grec  » ploutos  » Dieu de la richesse et  » Kratos  » pouvoir, est un système de gouvernement où la richesse constitue le fondement principal et le carburateur du pouvoir politique.

Le terme est inspiré d’une pièce satirique d’Aristophane dénommée  » Ploutos  » qui visait les responsables politiques grecs de l’époque et auxquels il reprochait de ne pas être plus équitables dans la répartition des richesses.  Par extension, la ploutocratie se dit d’un régime politique où les plus riches dictent leurs objectifs aux dirigeants des différents pays de la planète, mais le terme est également employé pour pointer et dénoncer les dérives des systèmes représentatifs où les groupes de pression (lobbies associés aux entreprises multinationales ) influencent fortement les textes de lois qui dès lors ne vont pas toujours et même rarement dans le sens des intérêts du peuple.

Notons au passage que le gouvernement d’Emmanuel Macron, décrit comme le président des ultra-riches par la sociologue et ancienne directrice de recherche au CNRS, Monique Pinçon-Charlot, est considéré comme ploutocratique par Médiapart et  Julia Cagé, l’ancienne responsable du pôle économique de la campagne présidentielle de Benoît Hamon. En effet, les règles actuelles de financement des partis politiques favorisent beaucoup trop les préférences politiques des plus riches.

https://www.mediapart.fr/journal/france/170119/julia-cage-la-france-tend-vers-la-ploutocratie

Ariane Bilhéran s’est spécialisée dans l’analyse et le décryptage des abus de pouvoir, de la manipulation des foules, et des pathologies du pouvoir. Dans la continuité des travaux d’Anna Arendt et de Hégel, elle s’applique à démontrer les ressorts psychologiques pathologiques qui conduisent au harcèlement, à la manipulation, à la perversion et à la paranoïa. Elle constate que lorsque les collectifs se déconnectent du réel, les discours paradoxaux et sadiques prennent place dans la société.

Le mécanisme de « contagion délirante » entre individus et au sein des collectifs, peut expliquer selon elle et dans l’Histoire, l’adhésion des peuples au totalitarisme et à différents crimes contre l’humanité. Elle est également frappée par la  » sophistique  » qui envahit tous les discours et où ceux qui s’expriment utilisent des sophismes, c’est à dire des arguments spécieux ou des raisonnements faux malgré une apparence de vérité, dans le seul but de tromper ou de faire illusion.

 »   Cette corruption du raisonnement s’enracine dans une perte de sens du langage.   »  affirme-t-elle.   »  on voit bien que le choix des mots vient pervertir ou non le raisonnement qui les emploie, et qu’il entraîne un nouveau rapport au monde, plus maltraitant.  Je m’intéresse aussi depuis longtemps aux néologismes, c’est-à-dire à ces « mots nouveaux » qui sont souvent un marqueur de folie individuelle et collective, comme l’avait déjà repéré Lacan,  « Complotisme » en fait partie. « 

En 2010, Ariane Bilhéran avait déjà évoqué  le « totalitarisme rampant »  dans l’écriture de son livre « Tous des harcelés ? »  publié aux éditions Armand Colin. Aujourd’hui dit-elle  :   »  nous vivons un totalitarisme décomplexé, banalisé, et même revendiqué et souhaité par beaucoup, comme si le totalitarisme était un mode d’exercice du pouvoir justifiable et acceptable. « 

En 2016, à l’occasion d’une interview et sans être aucunement devin, Ariane Bilhéran s’était inquiétée de la pente glissante sur laquelle notre société semblait s’être engagée et avait expliqué que :

« La paranoïa porte en elle un projet de mort et pour cela elle utilise la terreur, le totalitarisme de la pensée unique, celui de l’interchangeabilité humaine, celui du contrôle absolu. La parole dominante est une propagande, dans laquelle les victimes de la terreur sont désignées comme coupables, et les résistants à la soumission comme des traîtres. La paranoïa désire créer un « homme nouveau », en niant les racines, les origines, les traditions, l’histoire et toute forme d’altérité. Sous son influence, le peuple se divise entre « amis » et « ennemis », ouvrant ainsi la voie aux guerres fratricides, ce qui nourrit l’expansion du pouvoir paranoïaque (« diviser pour mieux régner »). Le peuple, victime de ce pouvoir pathologique, présente des symptômes de souffrance de plus en plus importants : perte des repères, confusion psychique, sentiment d’impuissance, sidération. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, car il est englué dans cette manipulation de masse et cette sophistique paranoïaque. »

Cela n’apparait-il pas comme la description de la situation que nous vivons actuellement, où les pro-vaccins nourrissent une agressivité irrationnelle, voire une haine envers les réfractaires à ce vaccin que l’on nous présente comme le seul et unique remède à la pandémie, mais qui par ailleurs engendre de trop nombreux effets indésirables après les injections pour que l’on ne les prenne pas en considération avant de poursuivre et de maintenir cette vaccination de masse ?

Au travers de ce que beaucoup perçoivent et nomment une  » dictature technico-scientifique « ,  Ariane Bilhéran préfère parler de « changement de paradigme politique », inattendu pour la majorité de la population. Ce changement est tout aussi violent qu’il a été soigneusement et cyniquement préparé par une petite ploutocratie mondiale sans scrupule.  » déplore-t-elle.

 »  Curieusement, nous abandonnons l’analyse sous l’angle de la lutte des classes alors que nous atteignons un déséquilibre, jamais atteint à ce point dans l’Histoire, entre ceux, très minoritaires qui ont confisqué les richesses et les pauvres.  »  Ajoute-elle !   » Le régime totalitaire diffère des dictatures et des tyrannies en ce qu’il vise « la domination totale », c’est-à-dire s’immisce dans la totalité des sphères sociales, privées et intimes, jusqu’au psychisme des individus, et a pour « prétention idéologique » « la domination planétaire ». Je ne fais que reprendre l’analyse qu’en fait Hannah Arendt. « 

Ariane Bilhéran  affirme que ceux qui ont sorti la tête du guidon ont bien compris le programme à l’œuvre : suppression totale des libertés humaines, avènement sans limite du transhumanisme et du capitalisme marchand, tout ceci sous-tendu par des idéologies eugénistes et ségrégationnistes  ainsi qu’une confiscation des ressources naturelles aux mains d’intérêts privés.  »  Le « nouvel ordre mondial » a bien pour ambition la « domination planétaire » dont la surveillance de toutes les sphères sociales, privées et intimes de l’individu est un prérequis.  » alerte la philosophe!

Ariane Bilhéran n’est pas surprise que  »  La crise soit apparue clairement en 2020 au travers d’une idéologie politique pseudo-sanitaire et  a dévoilé beaucoup de choses, en particulier le rôle des médias de masse dans le lavage de cerveau, et leur passion du sensationnel au détriment du rationnel. Ces médias ont une immense responsabilité dans le renoncement à l’esprit critique ; l’exposition d’opinions tient le haut du pavé, en lieu et place de véritables raisonnements. Pour cela, il aurait fallu que nos sociétés ne renoncent pas si facilement à la recherche de la vérité, et à ses conditions. Tout ceci est le fruit d’un renoncement d’abord moral.  (… )  sans perversion, le pouvoir ne peut parvenir à devenir totalitaire  « 

Le fait que l’état rémunère grassement les médecins chaque fois qu’ils déclarent un cas de Covid  ou une suspicion de cas,  des décès sous Covid mais qui n’étaient pas des morts du Covid, chaque fois qu’ils vaccinent et exhortent à la vaccination est clairement une manière de corrompre le corps médical et de se le mettre dans la poche avec de l’argent, celui de tous les contribuables auxquels on présentera la note plus tard !   »  Le silence massif des intellectuels, voire leur collaboration, est un scandale moral en même temps qu’un symptôme de maladie de civilisation. » Soupire-t-elle….

Hannah Arendt écrivait que dans le totalitarisme les faits ne concordent plus avec la fiction officielle et sont traités comme irréels. En psychopathologie cela se nomme un délire. Pourquoi ne pouvons-nous pas entendre ni accepter les retours d’expérience des médecins de terrain qui aujourd’hui sont licenciés  » démissionnés  » radiés  »  ? Pourquoi leur a-t-on supprimé la liberté de prescription et  le droit à recourir en conscience et en toutes responsabilités à d’autres protocoles de soins que ceux dictés autoritairement  par les pouvoirs en place, et dans le respect du consentement de leurs malades ?

 »  Déni d’experts et délit d’opinion sont deux marques de fabrique de la pathologie paranoïaque. Perversion et psychopathie sont les champions du système totalitaire  »  conclue Ariane Bilhéran.

Anna Arendt, philosophe, explique :    »  Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger.    » 

Recherches, lectures, collecte et  article  rédigé  les 10 et  11  Septembres 2021  par  Catherine  Medioni

Publié le 11 septembre 2021, dans Actualité, et tagué , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :