Mehdi El Bekri, décédé à 16 ans d’une pleurésie purulente par défaut et inapplication de soins préconisés

La situation des soins aux patients lorsqu’ils sont frappés d’une grave maladie est dans une phase critique très préoccupante en France. Des familles en effet ont malheureusement la douleur d’avoir perdu un proche par défaut de soins adaptés ou par manquements aux protocoles de soins établis qui les auraient sauvés de la mort.
S’agit-il là de non assistance appropriée à personne en danger de mort ou d’un refus coupable d’appliquer les protocoles en vigueur lorsqu’ils sont établis et préconisés ? La question est posée et mérite impérativement des réponses car il n’est pas concevable en France, dans le pays des droits de l’homme, que l’on envoie à la mort des patients qui n’ont pas été médicalement correctement pris en charge et qui sont en définitive décédés des suites d’une non mise en œuvre des soins préconisés !
Le phénomène est alarmant et se répète suffisamment pour que l’on ne sonne pas l’alerte et pour que des enquêtes soient diligentées afin de déterminer les responsabilités de ces décès qui auraient pu être évités si les patients avaient bénéficié des soins appropriés.
Tel est le cas de Mehdi El Bekri, anormalement décédé d’une pleurésie purulente parce que le protocole de soins conseillé n’a pas du tout été mis en œuvre. Dans une situation aussi dramatique, qui est responsable du décès qui aurait pu être évité ? Pourquoi des médecins prennent l’initiative et la responsabilité de ne pas appliquer les protocoles en vigueur ? Les familles dévastées ne sont-elles pas en droit de demander des comptes pour justifier le décès de leur proche, à fortori lorsque des protocoles qui ont fairt leurs preuves n’ont pas été appliqués ?
Ce problème soulevé des soins inappropriés à la guérison d’un patient ne doit-il pas être mis sur la table et dénoncé ? Ne doit-il pas être remis à la justice pour que plus jamais le même problème occasionnant un décès ne soit répliqué pour d’autres malades dans d’autres hôpitaux de France ?
Selon la famille, Mehdi El Bekri aurait du bénéficier du drainage du pus contenu dans sa plèvre dès son entrée aux urgences pédiatriques, soit le 14 janvier 2016. Or ce drainage n’a jamais été effectué alors qu’il aurait du être concomitant avec l’antibiothérapie administrée.
Le Pr Arnaud Scherpereel (https://pneumologie.chru-lill e.fr/pot-equipe-medicale/11529 6.html ) confirme ce protocole de soins : « Le traitement de la Pleurésie Purulente ( PP ) repose sur les antibiotiques, sur un drainage pleural urgent, associé à des lavages pleuraux répétés au sérum physiologique, et de la kinésithérapie pleurale. »
« Une validation de cette démarche en prospectif et en routine a été réalisée sur 107 patients ayant nécessité ce traitement de recours pour une PP. Le taux de succès était de 93 % »
« En conclusion, aidé par l’échographie pleurale à laquelle il doit absolument s’initier, le pneumologue est bien armé en 2014 pour gérer toutes les situations de PP ou presque ! »
Dans ces conditions, pour quelles raisons Mehdi El Bekri a perdu la vie du fait de l’inapplication complète du protocole de soins préconisé ? Pour quels motifs dument justifiés également l’oxygénothérapie lui a été progressivement diminuée jusqu’à provoquer son décès ? Bien des interrogations demeurent sans réponses et la famille se demande pourquoi la justice préfère protéger les médecins fautifs plutôt que de faire émerger la vérité concernant un décès qui aurait pu être évité !
A l’heure actuelle la famille n’a pas obtenu la communication complète du dossier médical de Mehdi et n’a jamais été consultée ni même informée de l’arrêt unilatéral des soins par le CHU de Nancy-Brabois…. Elle n’a donc pas pu exercer les recours légaux avant l’arrêt discrétionnaire et définitif des soins. Si les recours avaient pu être exercés par la famille de Medhi comme Ilan Seknagi l’a fait pour son propre père, Mehdi serait-il toujours en vie et guéri ? La question sera toujours dans le cœur de la famille de Mehdi car elle a la certitude que si le protocole de soin préconisé avait été scrupuleusement appliqué et respecté, Mehdi serait guéri et en vie aujourd’hui !
Article Rédigé le 13 Juin 2022 par Catherine Medioni
Publié le 13 juin 2022, dans Non classé, et tagué Défaut de soins conduisants à la mort, erreur médicale, inapplication de protocole préconisé, Non assistance à personne en danger, transgression du serment d'Hippocrate. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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