Interview avec Jean-Claude POLICE-TREIL, connu sous le nom de Jessy MILLER qui veut préserver Sevran
Pourriez-vous vous présenter, nous en dire plus sur votre parcours professionnel et personnel ?
Je m’appelle Jean-Claude POLICE-TREIL, mais beaucoup me connaissent sous le pseudonyme de Jessy MILLER sur les réseaux sociaux, notamment à travers mon engagement citoyen sur le groupe Facebook « Sevran ma ville officiel », que j’ai créé en 2020 et qui est également une association déclarée.
Je suis travailleur social, diplômé en sciences de l’éducation et en droit. J’ai plus de vingt ans d’expérience dans la protection de l’enfance, en tant qu’administrateur bénévole d’une association et cadre dans le service public.
J’ai dirigé des équipes dans des contextes extrêmement tendus, reconstruit des services en grande difficulté, recruté, formé, animé, toujours avec une obsession : remettre l’humain au cœur du service public.
Côté personnel, je suis marié, père de trois enfants, passionné d’histoire locale et collectionneur de cartes postales anciennes de Sevran. Cette ville m’habite.
Depuis quand habitez-vous la ville de Sevran ?
J’habite Sevran depuis 2009. J’y ai fondé ma famille, j’y ai acheté ma maison, j’y ai noué des liens profonds avec les habitants.
Sevran n’est pas qu’une adresse pour moi, c’est un choix de vie, un ancrage, un engagement au quotidien.
Pourquoi vouloir vous investir dans la campagne des municipales 2026 ? Quel fut l’élément déclencheur ?
Depuis des années, je m’implique dans la vie locale : au sein des écoles, auprès des familles, dans les quartiers, et à travers le groupe Facebook “Sevran ma ville officiel”.
Mais ces derniers temps, le malaise est devenu trop profond : bétonisation massive, sentiment d’abandon, endettement municipal, écoles saturées, perte de repères…
Ce n’est pas un événement isolé, mais une accumulation de signaux d’alerte.
Alors j’ai décidé de passer à l’action. Pour mes enfants, pour les vôtres, pour Sevran telle qu’elle pourrait être.
Aviez-vous fait de la politique auparavant ?
Non. Je suis un homme de terrain, pas un professionnel de la politique.
J’ai été colistier en 2014 et 2020, mais toujours en retrait. Je me réservais principalement pour ma famille et ma profession en protection de l’enfance.
Aujourd’hui, je ressens qu’il est de notre responsabilité de proposer une alternative solide.
S’il fallait vous positionner sur un échiquier politique, vous situeriez-vous à gauche ? À droite ? Au centre ?
Je ne me reconnais dans aucun appareil partisan. Ma démarche est locale, transpartisane et de bon sens.
Certains me situent au centre gauche, d’autres me trouvent gaulliste social ou écologiste républicain.
Je suis avant tout fidèle à l’intérêt général, à la justice sociale, à la tranquillité publique et à l’écologie concrète.
Vous souhaitez bâtir une liste pour les municipales 2026, combien de personnes vous entourent au jour d’aujourd’hui ?
Nous sommes déjà une vingtaine de personnes actives, de tous horizons : jeunes, retraités, fonctionnaires, commerçants, associatifs, parents d’élèves, entrepreneurs, personnes sans emploi, habitants engagés ou simplement concernés.
Je veux bâtir une liste sérieuse, représentative, engagée. Pas de figurants : chacun portera un dossier, une action, une responsabilité.
C’est la moindre des choses quand on prétend gérer une ville de 50 000 habitants.
Si vous êtes élu Maire de Sevran, quels seraient les 3 projets prioritaires de votre mandat ?
- Stopper la bétonisation : Je proposerai un moratoire immédiat, notamment sur les terres Montceleux, pour préserver les derniers espaces naturels et lancer une reforestation symbolique et écologique.
- Sauver nos écoles : Rénovation, baisse des effectifs par classe, valorisation du sport, et un service dédié aux familles d’enfants en situation de handicap.
- Reprendre en main la tranquillité publique : Avec une police municipale intercommunale, des agents mieux formés, visibles, mutualisés, et des équipements modernes partagés pour sécuriser les quartiers, les gares et les écoles.
- Et en parallèle, je veux revitaliser notre économie locale : redonner de l’air à nos commerçants, soutenir les circuits courts, encourager les initiatives d’insertion, et faire de Sevran une ville où l’on peut à la fois habiter, consommer et travailler dignement.
Avez-vous une référence ou une préférence vis-à-vis d’une grande personnalité politique en Seine-Saint-Denis ?
Plutôt que de citer un élu en particulier, je préfère m’inspirer des femmes et des hommes du quotidien :
- Les acteurs associatifs qui s’engagent sans relâche,
- Les enseignants qui tiennent bon malgré les difficultés,
- Les éducateurs et les animateurs qui accompagnent les plus fragiles,
- Les anciens qui portent la mémoire et l’histoire de notre ville,
- Les agents du service public local qui, souvent dans l’ombre, maintiennent la ville debout.
Ce sont eux, mes références. Ce sont eux, les piliers silencieux de Sevran.
Et c’est à eux que je veux redonner toute leur place.
Enfin, quel message souhaiteriez-vous faire passer aux lecteurs d’Aulnaycap ?
Sevran mérite bien plus que ce qu’elle vit aujourd’hui.
Notre ville a du potentiel, de l’énergie, une jeunesse formidable, des habitants dignes, une grande famille. Ce n’est pas un territoire perdu, c’est une ville qu’on peut relever avec de la rigueur, de l’humanité et du courage.
Je ne suis pas un homme providentiel. Je suis un Sevranais engagé, un travailleur social, un père de famille, un homme libre.
Je ne me résous pas à voir Sevran décliner. Je me lève avec d’autres pour lui rendre fierté, cohérence et avenir.
Mon engagement n’est pas celui d’un homme en quête de poste. C’est celui d’un citoyen qui veut faire émerger un projet collectif, sincère et efficace.
Si demain une équipe sérieuse, compétente et fidèle à ces valeurs peut porter ce projet, je suis prêt à y contribuer pleinement, même sans en être la tête de liste.
Ce que je refuse en revanche, ce sont les alliances de circonstance, les jeux d’ambition, les projets flous sans colonne vertébrale.
Ce que je veux, c’est une équipe claire dans ses intentions, stable dans ses valeurs, loyale envers Sevran et ses habitants.
C’est pourquoi je suis aussi exigeant sur la composition de ma liste : je veux des gens intègres, investis pour la jeunesse, les familles, les anciens.
Et je le dis haut et fort : je veux une liste inclusive, avec une place pleine et entière pour les personnes en situation de handicap.
Il n’y aura pas de transformation sincère de notre ville si l’on ne donne pas la parole à tous et la place à chacun.
Donner la parole à tous, ce n’est pas un risque… c’est la clé de notre réussite pour Sevran.
Source : interview exclusive Aulnaycap
Publié le 2 juin 2025, dans A vous la parole, Politique, et tagué Jean-Claude POLICE-TREIL, Jessy Miller, Municipales 2026, Sevran. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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