Pour le Parti Communiste de la Seine-Saint-Denis, Jacques Chaussat a les dents longues et la mémoire courte
Le bimensuel municipal offre un espace d’expression aux différents groupes politiques qui composent le conseil municipal, chaque mois. La tribune de Jacques Chaussat, conseiller municipal d’opposition et président du groupe UDI au conseil général de la Seine-Saint-Denis, a suscité une attention toute particulière aux élus communistes de la Seine-Saint-Denis. Et pour cause, le conseiller général avait fort subtilement attaqué les élus communistes d’Aulnay-sous-Bois.
Les communistes avaient en effet vivement critiqué « le mirage américain » du Maire d’Aulnay Gérard Ségura, qui souhaite séduire les investisseurs américains pour la reconversion du site PSA, alors que les élus PCF ont voté avec leurs alliés socialistes sur un accord de principe pour des études de reconversion par la société Vinci. Pour Jacques Chaussat, l’incohérence, c’est maintenant !
Il n’en fallait pas plus aux élus communistes pour torpiller M. Chaussat dans l’humanité, article retranscrit en intégralité ci-dessous :
« Jacques Chaussat, conseiller général et conseiller municipal d’Aulnay-Sous-Bois, fait preuve d’un grand sens de l’opportunisme, à l’occasion d’une tribune publiée dans le dernier bulletin d’information municipale « Oxygene ». Cherchant à opposer les composantes de la majorité municipale d’Aulnay dans l’optique des élections de 2014, essayant de passer pour un défenseur des salariés et tentant de s’exonérer de toute responsabilité dans le projet de fermeture du site de PSA Aulnay, Jacques Chaussat montre qu’il a les dents longues et la mémoire courte !
Aujourd’hui, Jacques Chaussat se fait, à juste titre, le chantre « du savoir faire exceptionnel des salariés de PSA, qui peut et doit être perpétué dans le cadre des activités liées à l’automobile ». Mais l’affiliation à un parti nouvellement créé, l’Union des démocrates et Indépendants (UDI), n’offre pas une virginité politique. Il a la mémoire courte et oublie que sa majorité politique, de l’aveu même de François Fillon, a demandé au patron de PSA de repousser, pour des raisons politiciennes, l’annonce de la fermeture de l’usine d’Aulnay, au mépris de l’emploi et du devenir des salariés. De même, il a soutenu lors des élections législatives de juin dernier le député sortant Gerard Gaudron, qui dans son rapport intitulé « Pour une production automobile ambitieuse et pérenne en France », publié en mai 2012, appelait à la fermeture du site industriel d’Aulnay.
Jacques Chaussat, comme Jean-Louis Borloo ou Jean-Christophe Lagarde, ont soutenu pendant 10 longues années la politique antisociale et libérale de Nicolas Sarkozy, ont mis en musique l’austérité, ont mis à mal les services publics particulièrement dans l’éducation et la santé et ont offert, sans scrupules, des dizaines de milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux plus riches et aux entreprises, dont ils ont fait supporter le coût par les familles modestes et de la classe moyenne.
Si l’UDI semble chercher son centre de gravité, entre la balkanisation de l’UMP, la recomposition du modem ou la lutte entre Copéistes et Fillonistes, nul ne doute de son positionnement à droite.
Les militants communistes et leurs élus s’opposeront toujours à ceux qui ne font que peu de cas des intérêts des salariés et des citoyens et appellent à l’élaboration citoyenne de projets municipaux répondant aux attentes de la population. Ils poursuivront, par ailleurs, leur mobilisation, au côté des salariés de PSA Aulnay, pour le maintien de l’usine de production automobile et de ses 3 300 emplois.
Fédération du PCF 93«
Source : L’humanité
Publié le 13 décembre 2012, dans Politique, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Jacques Chaussat, PCF. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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