Interview de Florence Le Maux, Jane Norbury et Alexandra Engelfriet
La rédaction d’Aulnay Cap ! était présente, le vendredi 11 janvier à l’espace Gainville, pour le vernissage de l’exposition Strates, découverte des sculptures sur papier, terre-cuite et bronze.
Nous avons interviewé les trois artistes derrière cette exposition, à savoir Florence Le Maux, Jane Norbury et Alexandra Engelfriet.
Pour accéder à la vidéo de l’interview, cliquer sur l’image ci-contre.
Ci-dessous, leur spécialité :
- Florence Le Maux
Florence Le Maux travaille à partir du matériau papier, support d’impression sensible. Elle explore les variations infinies de cette matière vivante, à la fois fragile et solide, par impressions, à plat et en relief, sous forme d’estampage ou de moulage. La pratique de l’empreinte est au coeur de ce travail d’expérimentation. Elle essaye de garder trace des états fugaces, des passages du temps à l’oeuvre sur les éléments naturels, et s’inspire plus particulièrelent du règne végétal. Dans l’exposition à l’Espace Gainville, Florence Le Maux présente ses dernières gravures, monotypes et collogravures (des suspensions fragiles où la lumière tient une place importante) et des pièces en volume réalisées en terre et papier.
- Jane Norbury
Jane Norbury est fascinée par les traces et les empreintes que nous pouvons laisser dans la terre, que ce soit celles du tracteur qui laboure un champ ou celles d’un doigt posé pour un instant sur l’argile fraîche, captant ainsi la trace de notre code individuel. Elle utilise les états différents de la terre, crue ou cuite, pour ses sculptures, installations et performances. Dans les sculptures exposées à l’Espace Gainville, Jane Norbury imprime des stries rythmiques dans les plaques de terre, qu’elle manipule par la suite, pour créer des pièces en volume. Les mouvements et ondulations de la terre, amplifiés par les lignes, suggèrent une vie intérieure qui composent de pures abstractions. Ces pièces sont en partie engobées et cuites en réduction, au gaz ou au bois. Son travail en terre crue, ici, exploite les échantillons de terre ramassés dans la nature, de couleurs différentes, qu’elle utilise sous forme liquide.
- Alexandra Engelfriet
Alexandra Engelfriet explore depuis plus de vingt ans le matériau argile à l’état brut. Son approche artistique est très physique. Dans ses grandes installations intérieures et performances en plein air, les mouvements de son corps interagissent avec l’argile humide. Par les rythmes et la répétition des gestes, elle transforme la matière, tout en étant elle-même, modelée par celle-ci. C’est le corps entier de l’artiste qui participe et façonne le matériau, lui imprimant les traces et les marques de ses actions. Elle travaille sans idée préconçue sur le résultat et se laisse surprendre par la matière et ses possibilités. Plusieurs vidéastes ont documenté son processus créatif pour rendre visible l’aspect de son travail lié à la performance. Dans cette exposition, Alexandra Engelfriet présente des sculptures de terre, cuites dans son « four-tranchée » à bois, qu’elle a creusé à côté de sa maison en Bourgogne, des photographies et une sélection de films.
Publié le 25 janvier 2013, dans Culture, et tagué Alexandra Engelfriet, Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Florence Le Maux, Gainville, Jane Norbury, Strates. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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