Sevran : Les trois élèves piqués par accident par des seringues de drogue vont bien

SeringuesSecret médical oblige, le bilan de santé des trois enfants qui ont manipulé une seringue souillée à l’école élémentaire Emile-Zola en avril n’est pas officiellement communiqué. Deux fillettes se seraient piquées avec, un autre garçon l’aurait touchée. D’après plusieurs sources, les enfants iraient bien et n’auraient pas été contaminés.

Des plaintes en suspens. Pour autant, le chapitre n’est pas clos. Plusieurs familles ont déposé plainte contre X. « La question n’est pas tant de retrouver le toxicomane qui aurait laissé cette seringue près de l’école, que de savoir si les pouvoirs publics connaissaient ce risque et auraient pu éviter cela », questionne Me Yazid Benmeriem, avocat de cinq familles qui ont déposé plainte et qui rappellent que le conseil d’école avait soulevé cette question en 2012. Le parquet a trois mois pour décider des suites qu’il compte donner. A défaut, les familles peuvent se constituer partie civile auprès d’un juge d’instruction. De son côté, la municipalité — qui a aussi déposé plainte pour mise en danger de la vie d’autrui — s’est engagée à ce que la clôture soit renforcée à la rentrée.

Un comité de suivi des addictions, portant plus spécialement sur le quartier des Beaudottes a été mis en place. « L’idée est d’associer tous les partenaires : l’association First, Arrimages (association de prévention), le centre Gainville (à Aulnay), le service technique, le Dr Touitou (responsable du centre municipal de santé), la maison de quartier, l’unité d’addictologie de l’hôpital René-Muret et de Ballanger… », précise-t-on en mairie de Sevran. Plusieurs actions sont déjà envisagées, auprès des pharmaciens, qui sont aussi sollicités par les usagers de drogue, et auprès de l’Education nationale, pour informer et prévenir des conduites à tenir.

Le déménagement des distribox est à l’étude. Actuellement, ces machines, qui permettent aux toxicomanes de se procurer des seringues neuves, sont installées sur le mur de l’ancien pavillon d’entrée de l’hôpital Ballanger, qui sert de local à l’association First. Personne n’a pu encore expliquer pourquoi la distribution de seringues avait explosé au cours du dernier trimestre 2012. « Nous réfléchissons à relocaliser le Caarud* ailleurs dans l’enceinte de l’hôpital, pour proposer de meilleures conditions d’accueil aux usagers du centre et à ceux qui fréquentent l’hôpital », explique Jean Pinson, le directeur de Ballanger.

*Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue, géré par l’association First.

Source : Le Parisien du 06/08/2013

Publié le 6 août 2013, dans Faits divers, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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