Seine-Saint-Denis : Stéphane Troussel critiqué par la Droite et le Centre

TRoussel_93La droite départementale a la dent dure avec Stéphane Troussel. Pour Jean-Michel Bluteau, président du groupe UMP, l’homme fort de l’assemblée est « sectaire, partisan et méprisant ». Le conseiller général de Villemomble, dénonce le financement de projets dans les villes « proches politiquement ». « Le conseil général a subventionné une école à Pierrefitte et une piscine à Clichy alors que ce n’est pas ses compétences, s’insurge-t-il. Pour notre conservatoire à Villemomble, nous n’avons rien eu. Dans le même esprit partisan, Stéphane Troussel a toujours refusé de voter un vœu que nous proposions sur le Grand Paris. » Le président du conseil général rappelle que les engagements pour Pierrefitte et Clichy-sous-Bois avaient été pris avant le moratoire (NDLR : décision prise en janvier 2012 qui suspend toute aide à l’investissement de communes).

Du côté de l’UDI, Stéphane Salini se dit « déçu ». « Il est certes arrivé après un vieux briscard de la politique mais les habits sont trop larges pour lui. Il n’a pas su imposer sa légitimité même au sein de son propre camp », tacle le centriste qui pointe « une gestion à la petite semaine, sans ambition, sans prospective. « Je l’appelle Monsieur + d’impôts et – de services, poursuit l’élu. Pour le reste il est dans une posture politicienne. Aujourd’hui, il pense davantage à La Courneuve qu’au département. »

Au Front de gauche, malgré la fronde budgétaire (huit élus du groupe, dont trois vice-présidents, ont voté contre le budget 2013 qui est passé de justesse), on est plus clément. « Par rapport à la période Bartolone, il y a eu des efforts importants pour mieux nous associer à la construction commune de la politique départementale », reconnaît Pierre Laporte, le président du groupe. Très vite, le conseiller général pointe les efforts insuffisants du gouvernement, pourtant socialiste, en direction de la Seine-Saint-Denis. « Nous avons reçu quelques dizaines de millions d’euros alors qu’il nous en faudrait plusieurs centaines. Et on ne parle plus de la dette de l’Etat relative aux non-compensations sur les allocations de solidarité dont Bartolone réclamait le remboursement. Du coup, notre situation financière est plus grave que dans les années Sarkozy. »

Source : Le Parisien du 04/09/2013

Publié le 4 septembre 2013, dans Politique, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire