Une loi d’orientation et de programmation pour l’adaptation de la société au vieillissement

personnes_ageesLa population française est engagée, comme ses voisins européens, dans un processus de transition démographique marqué par une croissance importante et continue des classes d’âge les plus élevées, ainsi que par une augmentation de la longévité des Français. Les personnes âgées de 60 ans et plus, au nombre de 15 millions aujourd’hui, seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060. Les Français âgés de 75 ans et plus (5,7 millions en 2012) seront 12 millions en 2060. Et le nombre des plus de 85 ans va quasiment quadrupler, passant de 1,4 million aujourd’hui à 4,8 millions en 2050. A partir de 2035 toutefois, après une longue période d’accroissement, le rapport entre les personnes âgées de 60 ans et plus et les personnes entre 20 et 60 ans se stabilisera.

Cette “révolution de l’âge” est une chance pour la France. D’abord, faut-il le rappeler, parce qu’elle permet à un grand nombre de Français de vivre plus longtemps. L’augmentation de l’espérance de vie, c’est notre grande victoire à tous : plus de 80 ans aujourd’hui en moyenne contre 47 ans en 1900. Ensuite parce qu’elle est porteuse de croissance, génératrice d’un développement économique autour des besoins et aspirations des plus âgés (ce que l’on appelle la “silver economie”). Le vieillissement de la population française est créateur d’emplois, de service mais aussi industriels. Mais cette révolution constitue aussi un défimajeur : notre société doit s’adapter, dès à présent, pour permettre à tous de profiter dans les meilleures conditions sociales, économiques et sanitaires et le plus longtemps possible de ce formidable progrès, porté par l’allongement de l’espérance de vie.

Nous devons également répondre aux besoins et accompagner ceux qui pour l’âge signifie une perte d’autonomie ou une entrée dans la dépendance. Or, la prise en compte du vieillissement et la prise en charge des personnes en perte d’autonomie sont largement perfectibles. La prévention à tous les âges de la vie, y compris les plus précoces, est insuffisamment développée. En dépit des progrès importants réalisés depuis la mise en place de l’allocation personnalisée
d’autonomie (APA) et la médicalisation des maisons de retraite, devenus les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes, de nombreux rapports ont montré que la prise en charge des personnes âgées dépendantes restait insatisfaisante.

Source : proposition de loi

Publié le 30 octobre 2013, dans Actualité, Solidarité, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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