Aulnay-sous-Bois : le bain de foule de Beschizza (UMP)

Bruno_BeschizzaOVATION ET EMBRASSADES. Les joues rosies, Bruno Beschizza a savouré le moment, samedi matin. Le gymnase Scohy a accueilli des centaines de spectateurs — « un millier » selon le nouveau maire — venus assister au retour de la droite, évincée en 2008 d’une commune qu’elle dirigeait depuis 25 ans. Sous l’oeil de l’ancien député Gérard Gaudron, et du sénateur-maire (UMP) des Pavillons, Philippe Dallier, aux premiers rangs, Bruno Beschizza a conservé le ton adopté au soir du second tour : « Nous ne serons pas les élus d’un clan, mais de tous les Aulnaysiens, quel que soit leur quartier ». Critique implicite adressée à son prédécesseur socialiste, accusé maintes fois d’avoir « divisé la ville ».

La police municipale renforcée

Avant même de distribuer les écharpes d’adjoints, le nouveau maire distille ses premières annonces. La remise en discussion de projets de construction « qui n’ont pas fait le consensus », une promesse « faite par écrit » aux habitants des quartiers concernés : Croix-Blanche, Hôtel de ville, Mitry-Princet. Il annonce également la révision du Plan local d’urbanisme, et l’envoi « dès lundi » d’une lettre au nouveau ministre de l’Education, Benoît Hamon, sur les rythmes scolaires : « Je ne vois pas actuellement comment nous pourrions appliquer le décret dans des conditions satisfaisantes ». Mais c’est en annonçant le renforcement de la police municipale, « avec des brigades 24 heures sur 24 », que Bruno Beschizza suscite les applaudissements les plus nourris.

Vient ensuite la distribution des écharpes — parfois enfilées à l’envers — à ses 20 maires adjoints, dont trois de l’UDI : Jacques Chaussat (6 e place), Amélie Pinhero (15 e), Sébastien Morin (20 e). La place de première adjointe revient à l’UMP Séverine Maroun, qui a largement piloté la campagne, suivie par Franck Cannarozzo, lui aussi pilier de la droite locale. Parmi les nouveaux venus, le blogueur aulnaysien Stéphane Fleury devient 10 e adjoint. Un peu plus tôt, Bruno Beschizza s’est adressé à l’opposition, lui promettant qu’elle serait « respectée » et « écoutée ». L’édile indique d’ailleurs qu’il va confier la présidence de la commission des finances à un élu du camp adverse. Sur l’étroit banc occupé par les opposants (dix sièges dévolus au PS, PRG, PC), Gérard Ségura a pu prendre la parole. S’il reconnaît sa défaite, l’élu se lance dans l’exercice risqué du bilan, énumérant ses réalisations sous les huées d’un public agacé. « Je dis sans rougir qu’il aura davantage été fait durant ce mandat que durant les 25 années précédentes », affirme-t-il. « Menteur, menteur », entend-on même, alors que Gérard Ségura revendique d’avoir « tenu tête à PSA », dans les négociations autour de la fermeture de l’usine aulnaysienne.

Publié le 7 avril 2014, dans Politique, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.

  1. Attendons pour voir !!! La gestion d’une ville comme Aulnay ne se résume pas à l’augmentation de la police, cela serait trop simple, espérons que la cohésion sociale de la ville soir respectée .

    • Exact.
      Plusieurs clubs, centres sociaux et associations bénéficiant de subsides publics doivent être purgés mais pas démantelés.

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