PCF Front de Gauche d’Aulnay-sous-Bois : Il faut revenir sur la réforme des rythmes scolaires

rythmes-scolairesAvec l’arrivée d’un nouveau ministre au ministère de l’éducation il existe une opportunité de répondre aux attentes populaires, en portant une refondation de l’école au service de la réussite de tous.

Dès maintenant, le gouvernement peut faire un geste fort pour montrer qu’il a entendu la déception et la colère des enseignants, des parents et de l’ensemble des acteurs de l’éducation. Il faut revenir sur la réforme des rythmes éducatifs imposée par le précédent gouvernement.

Cette réforme ne permet pas de répondre aux aspirations de nos concitoyens à une éducation ambitieuse pour leurs enfants. Cette réforme n’est tout simplement pas une réforme de gauche.

Les collectivités sont confrontées aux difficultés et aux contradictions de cette réforme et Aulnay n’en ai pas épargnée. Malgré l’engagement des habitants de notre commune, des élus, de l’ensemble des acteurs de l’éducation et du loisir éducatif il est impossible de trouver une manière satisfaisante de l’appliquer.

C’est pourquoi bon nombre de maires demandent de ne pas nous en imposer l’application à la rentrée 2014. Le chantier de la réflexion sur les temps éducatifs doit être ré ouvert dans une clarification des spécificités et des fonctions de chaque espace, dans le dialogue et la négociation avec l’ensemble des acteurs concernés.

Au cours d’un conseil municipal fin 2013 nous avions attiré l’attention de l’équipe municipale sur les difficultés liées aux manques de moyens et d’ambitions. Nous attendions un débat ouvert au conseil municipal d’avril et réservions au nom du groupe PCF Front de gauche notre position à la fin du processus de concertation engagée par la précédente municipalité. Ce débat n’a pas eu lieu, le nouveau maire présentant une délibération inacceptable et démagogique.

Nous en sommes convaincus, l’école de la réussite de tous doit se faire durant le temps scolaire obligatoire assuré par l’éducation nationale. C’est la condition de l’égalité sur tout le territoire national. Au contraire, la réforme des rythmes éducatifs proposée, même avec les maigres aménagements de dernières minutes, favorise la territorialisation de l’éducation et porte en elle l’accroissement des inégalités entre les communes et donc entre les enfants du pays. Elle installe la confusion entre les missions du service public d’éducation nationale et celles du périscolaire, la concurrence entre les enseignants et les animateurs, au détriment de la qualité de l’éducation apportée à nos enfants.

Elle prétend œuvrer pour que tous les enfants aient accès à un loisir éducatif de qualité. C’est une belle ambition, mais que cette réforme ne permet en rien de réaliser. Elle fait en effet du temps périscolaire un substitut aux heures d’écoles supprimées par la droite. Or, les loisirs éducatifs sont un domaine spécifique, différent de l’éducation scolaire. Enseignant et animateur sont deux métiers distincts qui ne doivent pas être mis en concurrence.

En outre, sur ce plan du loisir éducatif aussi, la réforme des rythmes entérine les inégalités entre les communes. D’autant qu’elle est imposée à l’heure où les collectivités ont de plus en plus de difficultés à établir leur budget pour faire face aux besoins et aux attentes d’une population touchée par la crise.

A Aulnay, nous agissons et continuerons à agir pour assurer à tous les enfants l’accès à un loisir éducatif de qualité et leur permettre de se construire dans un environnement culturel riche. Pour assurer l’égalité sur tout le territoire, c’est à l’État d’intervenir : à partir de ce que font déjà les communes, construisons ensemble un grand service public national déconcentré du loisir éducatif.

Ce chantier est d’autant plus d’actualité que le nouveau maire d’Aulnay, dès sont premier budget, choisit de restreindre l’accès à la culture pour tous en diminuant les subventions aux équipements culturels et en reportant sine die le festival Aulnay All Blues. Cela ne laisse rien présager de bon pour l’avenir.

Depuis des mois, nous échangeons avec la population sur cette réforme. Nous en retenons trois choses : le grand attachement de nos populations au caractère national de l’éducation scolaire et à la réussite de leurs enfants, leur « non de gauche » à la déstructuration libérale de l’éducation qu’on veut nous imposer, et la richesse de leurs propositions pour construire enfin l’école de la réussite de tous.
Nous formulons le vœu d’être entendus.

Source : communiqué PCF – Front de Gauche d’aulnay-sous-Bois

Publié le 19 Mai 2014, dans Actualité, Education, Politique, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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