Compte-rendu du Conseil Municipal d’Aulnay-sous-Bois du 6 mars 2024 par les élus PS, PCF et Citoyens
1/ Rapport sur l’égalité professionnelle Femmes-Hommes dans la fonction publique
Ce rapport annuel doit être présenté obligatoirement avant le vote du budget.
Soulignons tout d’abord l’attitude condescendante de la 1ère adjointe Séverine Maroun qui, par ses remarques déplacées ne font pas avancer l’égalité Femmes /Hommes.
Le rapport devait présenter les actions mises en place en 2023. L’ensemble des actions tient sur une page et demie ! Il est clair que ce sujet est loin d’être une priorité pour la municipalité !
L’écart global de salaire Femmes/Hommes dans la fonction publique est encore trop important, que ce soit pour les postes de catégories A, B ou C. L’écart pour les catégories A (les plus élevées) atteint des records à Aulnay 32 % en faveur des hommes contre 25 %, en moyenne nationale, écart déjà considérable. Les femmes occupent très largement les postes les plus précaires, 91% des postes à temps partiels.
Il est dit que « la Commune s’attache à créer les meilleures conditions d’accueil des femmes dans les métiers aujourd’hui à dominante masculine ». En fait, peu de changements dans la répartition par secteur d’activité : les femmes occupent 97% des postes dans le social, 84% des postes administratifs et 96% dans le médico- social. Les hommes restent sur-représentés dans le sport (80%), les postes techniques (62%) et la police municipale (81%).
Il reste beaucoup à faire pour l’égalité professionnelle, particulièrement à Aulnay où la municipalité ne fait pas preuve de volonté politique et maintien des différences scandaleuses.
Par contre et fort heureusement, le Bureau d’Aide aux victimes fait un travail remarquable dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous saluons leur investissement dans l’aide aux victimes pour leurs démarches administratives, le soutien psychologique, les ateliers et les actions de sensibilisation au niveau du grand public, des collégiennes et collégiens.
2/ Débat d’orientations budgétaires DOB 2024
Nous avons déjà présenté notre position sur le DOB 2024, choqués d’avoir à analyser un document indigne d’une ville de 86 000 habitants, mais qui montre cependant que la ville est en quasi faillite.
Pour faire face à un budget au bord du gouffre, la municipalité a 2 objectifs :
- Réduire les dépenses : économies sur la masse salariale (diminution des effectifs) et un minimum de travaux et réalisations afin d’éviter d’emprunter (15 M d’investissements prévus en 2024 au lieu des 30 nécessaires) d’où un patrimoine qui se dégrade d’année en année…
- Augmenter les recettes : intensifier la politique de rigueur menée depuis 10 ans, hausse des tarifs des services publics, effort financier supporté par les habitants qui ont recours à ces services.
3/ Remboursement d’une mensualité de la carte Imagine’r par la Ville.
Depuis de nombreuses années, la Ville reconduit cette décision.
4/ Étude pour relocaliser le Centre Technique Municipal sur l’ancien site de PSA.
Les émeutes de juin dernier n’ont pas épargné le CTM. Le Maire a donc mandaté un cabinet pour étudier la faisabilité de le relocaliser sur l’ancien site de PSA. Les études de faisabilité sont nécessaires mais certaines, maintes fois reprises puis abandonnées pour de nouveaux projets sur le site PSA, s’éternisent ailleurs… 9 ans d’études diverses, dans les quartiers concernés par le plan de rénovation urbaine, 9 ans d’attente pour les habitants qui désespèrent de voir enfin le lancement des travaux !
5/ Vœu déposé par notre groupe pour soutenir la mobilisation de la communauté éducative pour un Plan d’urgence en Seine-Saint-Denis.
Dès le 1er jour de la mobilisation, notre groupe a apporté son soutien à cette mobilisation d’ampleur, rencontré les grévistes participé aux assemblées générales et a déposé un vœu pour que le Conseil Municipal se prononce sur le soutien aux personnels d’enseignement et d’éducation en grève, pour l’obtention des moyens pour remplir leurs missions de service public en obtenant un plan d’urgence pour le 93 et contre la réforme « le choc des savoirs » discriminante pour les élèves.
La municipalité a déposé son propre Vœu, afin de ne pas avoir à se prononcer sur le mouvement social en cours et sur la réforme incluant notamment les groupes de niveau tout en évoquant une situation qui inquiète nombre de familles. Rappelons que le Maire et les élus de sa majorité ont été absents devant les établissements scolaires, aux assemblées générales et aux manifestations.
Envoyer des courriers c’est bien, mais agir c’est mieux !
La présentation des 2 vœux et surtout l’importance du mouvement gréviste soutenu par de nombreux parents a contraint le maire à ouvrir le débat sur le fond de la crise ouverte dans le secteur de l’éducation dans le pays et notamment en Seine-Saint-Denis. Ce débat a notamment été l’occasion pour notre groupe de développer l’importance et la nécessité d’amplifier ce mouvement social, seul moyen de mettre en cause une politique délétère pour la jeunesse, notamment dans les couches populaires très présentes dans notre département et notre ville. Ce débat a également permis de mettre en évidence combien la réforme projetée vise à réduire l’ambition de l’Etat pour notre jeunesse. Sa mise en œuvre signifierait la fin du collège unique et la fin à des études jusqu’au bac d’un grand nombre de jeunes.
Au détour de ce débat, compte tenu du rapport de force créé par les grévistes et le soutien des parents d’élèves, des positionnements étonnants d’adjoints au maire sont à noter : l’un d’entre eux a dénoncé l’inefficacité des groupes de niveaux… Pour conclure le débat avant le vote de notre vœu, le maire a demandé à sa majorité de s’abstenir… devant tenir compte de ce rapport de force au sein du conseil, suscité par la mobilisation dans la ville.
Pour la 1ère fois en 3 ans, notre vœu a été adopté !
Notre vœu reprend les principales revendications des équipes éducatives :
- Pour une baisse réelle des effectifs par classe (20 au lieu de 30 ou plus) et pour reconstituer les brigades de remplaçants 1 000 postes d’enseignants en collège, 100 conseillers principaux d’éducation (CPE), 350 assistants d’éducation et 200 assistants pédagogiques.
- Pour accompagner les élèves en situation de handicap, il manque 2 200 AESH , la création d’un statut professionnel et une rémunération adéquate pour ces accompagnants.
- Du côté du médico-social, 48% des écoles, 40 % des collèges, 35 % des lycées manquent d’au moins un professionnel de santé ou assistant.e sociale.
Enfin, la communauté éducative proteste contre le dispositif imposé par le gouvernement, la mise en place de groupes de niveau en français et mathématiques en 6ème et 5ème.
Source : Oussouf SIBY Président de groupe, Sarah KASSOURI, Guy CHALLIER, Jean-Marie TOUZIN
Publié le 22 mars 2024, dans Conseil Municipal, et tagué Aulnay-sous-Bois, Gauche, Opposition. Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.
L’opposition doit bien comprendre que ce n’est pas parce qu’on est propriétaire qu’on a un salaire de ministre. Il y a plein de petits propriétaires qui se serrent la ceinture pour rembourser leur crédit (obtenu grâce aux taux bas) et payer la taxe foncière. Il y a aussi des personnes avec des petites retraites qui sont devenus propriétaires quand ça ne coutait rien d’acheter à Aulnay-sous-Bois.
On a déjà eu l’augmentation étatique de 7% l’an dernier.
Il faut arrêter de voir l’augmentation de la taxe foncière comme la solution miracle à la dette de la ville.
Évidemment que la suppression de la taxe d’habitation par Macron (sans réelle compensation de l’Etat) a été une grave erreur et est une source en moins pour le budget des villes. Par ailleurs, tous les habitants d’une ville qui profitent des infrastructures doivent participer à leur financement, et c’est une manière de responsabiliser chacun.
Que l’opposition continue d’asséner que l’augmentation de la taxe foncière (sans discernement) est leur seule solution pour rétablir les finances de notre ville et Beschizza va repasser en 2026 sans problème…
Une idée d’économie : le scandale des plots de balisage en plastique dans nos rues.
Durée de vie : entre 6 mois et 1 an.
Remplacés par les services de la voirie uniquement quand on a de la chance (ainsi on a dit non à ma voisine d’en face et oui à une autre un peu plus loin, c’est vrai que cette dernière a pu courir après les agents pour les supplier de changer le sien).
Rendu esthétique : une ville dégueulasse et laissée à l’abandon.
Pourquoi ne pas mettre les poteaux en métal habituels qui sont bien plus dissuasifs pour le stationnement abusif (même s’ils sont plus chers, il durent eux ! ).
De plus, regardez bien comment certains sont disposés : sur la ligne blanche de stationnement, ce qui fait que celui qui veut se garer est obligé de rouler dessus !
Cependant, même ceux qui ont bien été disposés sont allègrement écrasés par les camionnettes, les camions et les indélicats en voiture…