Archives du blog
Maitre Di Vizio et son cabinet analysent les données de la Drees et de santé publique France
Publié par Catherine Medioni

Maître Fabrice Di Vizio a fait parvenir hier à France Soir des documents qui contiennent les analyses réalisées à partir des données de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et de Santé publique France par un neurochirurgien qui travaille avec lui.
Le rapport d’analyse de 15 pages est consultable sur ce lien :
Le document daté du 29 décembre 2021 met en avant le fait qu’il puisse y avoir des patients comptabilisés en double, c’est à dire entrés en soins critiques, puis transférés en soins de suite lors de la sortie des soins critiques, alors qu’il s’agit des mêmes patients, ce qui aurait pour effet d’augmenter les chiffres de malades du Covid !
Le « nombre d’entrées en soins critiques » est donc à interpréter avec prudence, et l’indicateur « nombre de patient actuellement hospitalisés en soins critiques » lui est préférable.
Il a été rapporté, notamment dans l’article de fact-checking du Monde cité plus haut
(https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/12/26/covid-19-une-cinquieme-vague-d-infox-sur-la-pandemie-et-la-vaccination_6107346_4355770.html), que les individus non-vaccinés représentaient 36.5% des décès (nos calculs parviennent même au chiffre de 37%). Le traitement relatif de séries de données comportant des effectifs aussi faibles peut être trompeur.
A titre d’illustration, dans la catégorie « 20-39 ans », les décès sont majoritairement représentés par des personnes ayant reçu un schéma vaccinal complet entre 3 et 6 mois plus tôt, sans rappel, ce qui peut sembler peu vraisemblable. Ceux-ci représentent 40% des décès de ce groupe, ce qui est le double de la proportion de décès de non-vaccinés. En valeur absolue, les décès dans ce groupe en réalité de un patient (0,86) non-vacciné et deux (1,68) ayant reçu un schéma vaccinal complet entre 3 et 6 mois plus tôt.
Les effectifs faibles des différents groupes rendent peu voire pas interprétables les analyses de
proportionnalité des différents sous-groupes au sein de chaque tranche d’âge.

Le rapport révèle que les sujets non-vaccinés représentaient en juin 2021 71% des admissions en soins critiques contre 54% en décembre 2021. Cependant il est indispensable d’observer les valeurs absolues de ces paramètres, et de ne pas se contenter d’une analyse à partir de pourcentages. Le fait que nous ayons affaire à des effectifs faibles incitent à la plus grande réserve quant à l’interprétation de ces données.
Conclusion : Des effectifs faibles en valeur absolue et une mortalité en hausse chez les vaccinés
Maître Di Vizio affirme que : « L’honnêteté commande de dire que ces chiffres ne veulent rien dire parce que ces cohortes sur lesquelles ça porte, ne sont pas suffisamment significatives pour que ces chiffres aient la moindre validité. Lorsque vous avez 70% de 20 patients, même si vous avez 70%, ça reste 20 patients. Nous devons nous calmer. »
Le neurochirurgien auteur de ce rapport attire également l’attention sur un point moins soulevé dans le débat médiatique : le nombre de non-vaccinés admis en soins critiques n’a sensiblement pas évolué entre août et décembre 2021, comme le nombre de non-vaccinés décédés avec Covid, hormis dans la tranche d’âge des plus de 80 ans.
Par conséquent, l’augmentation de la mortalité entre août et décembre est imputable principalement à la hausse de la mortalité des personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin. Le seul paramètre qui ait donc changé de façon frappante entre les chiffres d’août et décembre est la mortalité des personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin.
les véritables conclusions qui s’imposent, note-t-il, sont donc l’absence totale de létalité du Covid-19 dans la tranche d’âge 0-19 ans, la proportion infinitésimale de décès de patients Covid par rapport à la population générale et un taux de létalité qui augmente avec l’âge, quel que soit le statut vaccinal.
Me Di Vizio juge que « si un État aussi riche que la France n’a pas su investir dans sa santé au point de ne pouvoir gérer 2 900 patients, au point de ne pouvoir les accompagner avec les soins qu’il faut jusqu’au bout avec les médecins dévoués et compétents qu’il faut en nombre suffisant, c’est à vomir. Et si nous avons un ennemi, ce n’est certainement pas les non-vaccinés, mais c’est bien évidemment cet État qui n’a pas été capable d’investir dans son système de santé et qui le fait payer à des bouc-émissaires. » Il conclut : « Non, les non-vaccinés ne sont pas responsables de la saturation du système de santé. »
Article publié le 11 janvier 2022 par Catherine Medioni