Sur la piste des victimes de l’« usine poison » d’Aulnay-sous-Bois
« Une étude préconise de retrouver les 40 000 personnes qui ont vécu, depuis 1938, à proximité de l’usine d’amiante d’Aulnay.
Jusqu’en 2009, ses murs de brique ourlés d’herbes folles se dressaient encore, à l’abandon, entre un pavillon et l’ancien cimetière d’Aulnay. Depuis, l’usine d’amiante du Comptoir des minéraux et matières premières (CMMP), surnommée l’« usine poison », a disparu, au terme de longs travaux de dépollution-démolition. Le chantier se termine à peine qu’un autre pourrait commencer sous la forme d’une gigantesque enquête. L’objectif : retrouver les dizaines de milliers de personnes ayant vécu, travaillé, étudié à proximité de cette usine implantée en pleine ville. Une étude inédite, commandée par l’agence régionale de santé et tout juste publiée, propose des pistes pour retrouver la population exposée aux poussières émanant de ce site qui broya de l’amiante de 1938 à 1975 et continua à en stocker jusqu’à sa fermeture en 1991.
Une précédente étude réalisée en 2007* avait déjà pointé les risques accrus de cancers de l’amiante dans le secteur. De leur côté, les associations ont recensé plus de 100 cas de maladies liées à cette fibre cancérigène. Les chercheurs du Giscop 93 (groupement scientifique dédié aux cancers professionnels) se sont concentrés sur cette zone d’exposition, à cheval sur Aulnay et Sevran. Puis ils se sont attelés à une tâche titanesque : vérifier s’il était possible de retrouver les personnes ayant été en contact avec le site. Pour cela, ils ont épluché les registres incomplets du personnel du CMMP, les fichiers des caisses de retraite et d’assurance-maladie, les archives «
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Publié le 26 février 2013, dans Actualité, Santé, et tagué Amiante, Aulnay, Aulnay-sous-Bois, CMMP. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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