Nouveaux incidents à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois

PSA_Manif« De nouveaux incidents ont éclaté, vendredi, à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, paralysée depuis la mi-janvier par un mouvement de grève qui voit des tensions régulières entre grévistes et cadres de l’entreprise, a-t-on appris de sources concordantes.

Ces incidents sont intervenus quelques heures après une visite dans l’usine du futur secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, venu rencontrer des salariés dans la matinée. Selon la direction du site, «des munitions en métal ont été projetées et deux personnes en ont reçu, l’une dans le genou, l’autre dans le ventre».

«Ambiance très tendue»

«Ces munitions ont été accrochées à des pétards», a précisé une porte-parole de la direction, qui a également fait état de jets de «bouteilles de verre». Les «munitions» en question seraient en fait des billes de métal. Deux salariés ont confirmé ces incidents sous le couvert de l’anonymat. «Il y a eu des jets de pétards, deux personnes ont été touchées», a dit l’un de ces salariés, parlant d’une «ambiance très tendue». Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, syndicat à l’origine du mouvement de grève, «les tensions, elles viennent des cadres et des agents de maîtrise». Le délégué CGT nie les faits reprochés aux grévistes. «Il n’y a pas eu de bouteilles jetées», a-t-il assuré.

La CGT réclame qu’un «véritable médiateur soit nommé»

L’usine d’Aulnay, qui emploie 2 800 personnes et doit fermer en 2014, est touchée par une grève depuis mi-janvier. Le mouvement a été émaillé par plusieurs incidents. Deux ouvriers grévistes CGT accusés d’avoir pris part à des violences ont été licenciés pour faute lourde. Une enquête a par ailleurs été ouverte après une plainte déposée par des huissiers disant avoir été frappés par des grévistes dans l’usine le 18 janvier. Un conciliateur a été nommé mi-février par le ministère du Travail pour tenter de mettre un terme au conflit. En vain. La CGT réclame qu’un «véritable médiateur soit nommé». Pour l’instant, la CGT dit attendre la réponse. «On ne va pas attendre éternellement. Si la réponse ne vient pas, on va aller la chercher», a assuré le délégué Jean-Pierre Mercier.« 

Source : Le Parisien

Publié le 2 mars 2013, dans Sociétés, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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