Seine-Saint-Denis : Comment les policiers luttent contre les rodéos en quads et à motos

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Chaque été, c’est une rengaine, habitants et élus dénoncent les comportements dangereux de certains motards ou conducteurs de quads : circulation à contresens ou sur les trottoirs, zigzags intempestifs, roues arrière… Et ce phénomène peut se terminer en accident.

Pour preuve dimanche soir aux Mureaux (Yvelines), un jeune de 20 ans qui circulait au guidon d’une moto cross a percuté par l’arrière la voiture qui le précédait. Le pilote a fini sa course dans la lunette arrière du véhicule. Blessé au visage, il a été transporté par des témoins à l’hôpital. Les rodéos et les roues arrière sont également très fréquents à Mantes-la-Jolie sur les bords de Seine et dans les rues de la cité du Val-Fourré. Dimanche après-midi alors que de nombreux promeneurs flânaient le long du fleuve, les policiers effectuaient des contrôles. Ils ont notamment arrêté un pilote qui circulait sans casque à vive allure sur les bords de Seine. Deux motos ont par ailleurs été saisies et placées à la fourrière.

Voici quelques jours, Michel Vialay, le maire (UMP) de Mantes-la-Jolie a piqué un coup de colère après un énième rodéo dans les rues du centre-ville. L’élu a également mis en cause le ministère de l’Intérieur en évoquant l’existence d’une « note » qui interdit aux policiers de « poursuivre ces voyous ». Il envisageait d’ailleurs de lui adresser un courrier. La démarche, si elle n’est pas sans arrière-pensée politique, repose sur des arguments valables.

Selon différentes sources policières, plusieurs notes préconisent en effet de ne pas tenter de courses-poursuites contre ces chauffards. La première d’entre elles date de 1999 et a été enrichie de circulaires successives, notamment après la mort de deux adolescents percutés par une voiture de police alors qu’ils circulaient à moto en 2007 à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), mort qui fut à l’origine de graves émeutes. « Nous ne sommes pas là pour tuer les gens, justifie un policier. On ne va pas faire prendre des risques inconsidérés à nos équipages et aux fauteurs de troubles alors que l’on peut les empêcher de nuire autrement. »

Interpellé sans casque à la station-service

Si les engins sont équipés de plaques d’immatriculation, il suffit aux policiers de les relever et de leur dresser des PV à la volée. Les fonctionnaires peuvent aussi reconnaître les conducteurs, bien souvent réfractaires au casque, et les interpeller un peu plus tard. L’autre astuce consiste à se poster à proximité d’une station-service. Il y a quelques jours, aux Mureaux, un homme a ainsi été interpellé en douceur. « Il roulait sans casque. Nous savions où il faisait son plein. On l’a attrapé sans difficulté », raconte un policier.

La confiscation des engins apporte également une réponse rapide aux nuisances subies par les habitants. Enfin, la justice poursuit les auteurs des infractions lorsqu’il y a « mise en danger de la vie d’autrui », un délit passible d’un an de prison et de 15000 € d’amende.

Source : Le Parisien du 30/07/2013

Publié le 30 juillet 2013, dans Faits divers, Sécurité, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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