Virginie Dalens : « Les policiers sont tombés dans un guet-apens » à Saint-Denis !

Franc_MoisinAprès l’agression de son collègue de la compagnie de sécurisation et d’intervention, la CSI 75, mercredi après midi dans la cité du Franc-Moisin, à Saint-Denis, Virginie Dalens, déléguée SGP police-FO, parle « d’un véritable guet-apens » tendu au policier. Mercredi, vers 17 h 20, lors d’une patrouille alors qu’il venait de pénétrer dans le quartier, le brigadier a reçu un pavé en plein visage. Une fois à terre, un petit groupe de jeunes dont les visages étaient dissimulés, s’est précipité sur lui et l’a roué de coups de pied.

Le second motard qui le suivait, épargné par le caillassage, a mis aussitôt pied à terre pour appeler des renforts. Voyant son collègue toujours aux prises avec les agresseurs, il a dû tirer à cinq reprises en l’air pour les disperser. Le groupe s’est évanoui entre les barres d’immeubles. Une fois le champ libre, le policier a récupéré son binôme qui gisait sur le sol, la tête en sang, malgré la protection de son casque. Quelques minutes plus tôt les deux policiers, en mission de sécurisation dans le secteur, avaient repéré deux jeunes qui circulaient sans casque sur un scooter. Ils ont décidé de les pister car les deux contrevenants correspondent au signalement de voleurs à la portière qui avaient sévi le matin même à Aubervilliers.

« Il n’y a pas eu de course-poursuite. Mais une surveillance discrète », insiste Virginie Dalens, affectée à la CSI 75. Les consignes invitant les fonctionnaires à lever le pied, voire à abandonner les courses poursuites, notamment avec des deux roues, ont été réactivées après la mort de deux policiers de la BAC (brigade anticriminalité) sur le périphérique en février dernier. « Les policiers venaient juste d’entrer dans la cité et n’avaient eu le temps que de dépasser deux immeubles lorsque le pavé a été jeté contre le premier motard », poursuit-elle.

Le conducteur du scooter et son passager ont eu largement le temps de prendre la fuite pendant que le policier était frappé.

Transporté à l’hôpital, le brigadier souffre d’une fracture de la mâchoire et du palais. Ces incidents ont provoqué une vive réaction chez les syndicats de policiers. « Nous attendons du ministre de l’Intérieur qu’il mette tous les moyens nécessaires à l’interpellation des agresseurs de nos collègues de la CSI 75, a déclaré Henri Martini, secrétaire général Unité SGP Police Force Ouvrière. Cette nouvelle agression montre que rien n’est réglé en Seine-Saint-Denis, malgré toutes les annonces qui ont pu être faites. Certains quartiers relèvent, sur le plan de la sécurité, d’un véritable traitement curatif. »

Publié le 2 août 2013, dans Faits divers, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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