Ile-de-France Environnement : S’unir pour le futur

michel-riottotGrand Paris, Paris Métropole, réforme territoriale, transitions écologique et énergétique … ces multiples projets brouillent notre vision de l’avenir de la région capitale malgré de nombreuses concertations entre les élus, les services de l’État, les citoyens et nos associations. Cette démocratie participative est louable mais limitée car les deux plateaux de la balance ne sont pas équilibrés: d’un coté les services et les techniciens ont élaboré les projets pendant des mois avec appel aux compétences les plus appropriées, et de l’autre la concertation locale, rapide, limitée dans le temps et l’opinion publique s’exprime avec des moyens limités, le plus souvent associatifs.

La co-élaboration des grands projets entre élus ‘et citoyens devrait être la règle mais cette procédure longue suppose que toutes les parties jouent le jeu démocratique. Nous venons de vivre une expérience malheureuse avec le débat national et territorial sur la transition énergétique initié par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.

Pendant neuf mois, les représentants de l’État, ‘des régions, les professionnels, les syndicats, les associations, les citoyens ont débattu de l’avenir de l’énergie. Ces débats ont été actifs mais aussi très controversés à tel point que la ministre en charge du dossier a été remerciée et remplacée au pied levé. Ce sacrifice n’a pas suffi à calmer un des grands acteurs du débat, à savoir le patronat qui, via son syndicat, a fait modifier le 18 juillet les conclusions de ce débat démocratique, transformant les recommandations en enjeux et souhaitant diminuer les ambitions de l’État en matière de réduction de la consommation des énergies fossiles et d’émissions de carbone à l’horizon 2050.

Nous sommes ainsi confrontés à un futur décliné selon deux priorités temporelles, le court et le long terme. Ce débat n’est pas nouveau mais alors que l’abondance des ressources de notre planète terre n’intervenait pas auparavant, ce facteur devient aujourd’hui primordial. La formule « Après moi le déluge! » n’est plus de mise, n’en déplaise à certains. Le futur de notre région est maintenant dans l’union de toutes les forces de progrès pour tenter de diminuer l’impact environnemental de l’homme et ses conséquences à long terme sur l’espérance de vie de notre espèce sur sa planète. Le dialogue qui s’est institué entre toutes les forces du pays, même s’il donne l’impression d’inachevé, doit se poursuivre.

Se retirer sous sa tente n’a jamais permis de gagner la guerre de Troie.

Source : communiqué de Michel Riottot, prédisent d’Ile-de-France Environnement

Publié le 22 septembre 2013, dans Environnement, Transports, Urbanisme, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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