UL CGT d’Aulnay-sous-Bois : Vive la grève des cheminots !

rerbL’Union Locale CGT d’Aulnay apporte son soutien aux dizaines de milliers de cheminots en grève depuis mardi 10 juin pour la défense de leurs conditions de travail et du service public.

Par leurs déclarations, le patronat et le gouvernement de Hollande manifestent leur peur et leur inquiétude devant la puissance du mouvement de grève des salariés de la SNCF face à une réforme ferroviaire qui continue la privatisation du transport des voyageurs.

L’ampleur de la campagne de désinformation des grands médias relayant le gouvernement qu idénigre les motifs de la grève, montre aussi l’importance du combat mené par les cheminots.

Ceux-ci,en reconduisant massivement la grève dans les assemblées générales,mettent pratiquement à l’ordre du jour les moyens d’action permettant de faire reculer le gouvernement et le patronat sur la réforme.

Cette « réforme » voulue par patronat et gouvernement n’est ni plus ni moins qu’un « plan de compétitivité », du même ordre que ceux que connaissent bien des travailleurs dans les entreprises privées.

Lorsque le gouvernement veut imposer des économies aux cheminots en attaquant leurs conditions de travail, ce n’est que pour dérouler un tapis rouge pour la venue des patrons privés dans le transport des voyageurs, patrons qui ne jurent que par la compétitivité et la profitabilité au mépris des conditions de travail des cheminots et des conditions de voyage des usagers.

Car la réforme, qui vise à saucissonner la SNCF pour mieux ouvrir le transport des voyageurs au marché, porte en elle entre autres la fermeture de lignes, de gares, des économies sur la sécurité à peine un an après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge. Nous avons l’expérience de l’ouverture au marché déjà réalisée en Angleterre depuis des années, qui n’a fait que dégrader les conditions de transport et la sécurité des passagers. Tout cela pour le profit d’une poignée de patrons.

Alors l’attaque à laquelle font face les cheminots aujourd’hui est bien la même à laquelle nous aurions intérêt à faire face toutes et tous ensemble, quel que soit notre statut.

Non, les cheminots, qui défendent à la fois leurs conditions de travail et ce qu’il reste du service public, ne sont pas des preneurs d’otage ! Bien au contraire ils nous montrent à tous le chemin pour nous libérer des appétits patronaux qui exigent toujours plus de sacrifices des salariés de la SNCF, de ses usagers, et au final de toute la population travailleuse.

Soutenons leur lutte ! Faisons en sorte qu’elle devienne la nôtre !

Source : communiqué CGT UL

Publié le 20 juin 2014, dans Syndicats, Transports, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.

  1. Avatar de Romuald Weymann Romuald Weymann

    L’ouverture à la concurrence du ferroviaire est généralement la conséquence de l’UE, tout comme d’autres secteurs (énergie, transport aérien par exemple).
    Le transport ferroviaire relevant actuellement du secteur public donc de l’Etat, on est en droit d’attendre une fiabilité maximale, à commencer par la ponctualité, la sécurité.

    Or d’une part cette fiabilité n’est pas au rendez-vous, et on l’observe notamment en Ile-de-France avec le RER B, d’autre part, l’Etat cherche à réduire le déficit public.
    C’est du reste la baisse de ce déficit qui avait poussé les gouvernements de gauche et de droite des années ’80 puis ’90 à engager sinon une série de privatisations, en tout cas la mise en concurrence de divers secteurs jadis publics.

    La CGT se sert de l’exemple britannique pour marquer son opposition à cette mise à la concurrence et cette privatisation du transport ferroviaire.
    Or, dans d’autres pays s’étant eux aussi engagés dans cette voie, sans jeu de mots, cela se passe plutôt bien (Suède, Allemagne, ou l’équivalent de la SNCF est même devenue bénéficiaire); Portugal, Pologne, Italie…

    A noter que, dans le cas de l’Allemagne, l’ouverture à la concurrence n’a pas été motivée par une disposition de l’UE, mais pour contrer la faible fiabilité d’un réseau public largement déficitaire.

    Le droit de circuler, de travailler doivent rester des droits fondamentaux – avec d’autres – et des syndicalistes ne peuvent donc empêcher des millions d’usagers de circuler et d’aller travailler.
    Cela me fait penser aux grèves de dockers, jusqu’au-boutistes, et contre lesquels butent chaque fois les gouvernements…

  2. +1 pour Romuald,

    j’ajouterai qu’en privatisant une partie du réseau les contrôles de tickets ne seront plus des anecdotes et que enfin les gens qui paient leur titres de transports ne se sentiront plus spoliés par les 30% de fraudeurs ( au bas mot en gare d’Aulnay )

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