Ma dernière garde aux urgences a commencé par une gifle à l’hôpital Ballanger d’Aulnay-sous-Bois
Médecins et agents des urgences de Ballanger, à Aulnay, tirent la sonnette d’alarme : leur service est surchargé ! Deux médecins ont démissionné. Mais la direction prend des mesures.
Pommette tuméfiée, œil hagard, une vieille dame patiente sur un brancard. A côté, vaguement séparée par un rideau, une autre femme, bouche ouverte, fixe le mur. Son bras perfusé dépasse du drap. « Elle souffre en silence », s’émeut son fils, assis sur le bord du « lit ». Ce jeudi matin, ils sont une dizaine de patients installés à la hâte dans le couloir des urgences de l’hôpital Ballanger d’Aulnay. Scène ordinaire d’un service saturé.
Un préavis de grève avait été déposé pour la journée… avant d’être « levé » dans la soirée de mercredi, « la direction ayant émis des propositions », fait valoir Patrick Vétéran, délégué CGT.
Pas de quoi empêcher les agents de l’établissement de tirer la sonnette d’alarme, trois mois après la venue sur le site d’Agnès Buzyn ministre de la Santé, et cinq mois après celle du Premier ministre Edouard Philippe. Depuis, deux médecins urgentistes ont démissionné.
«Tout plaquer, cela me passe aussi par la tête»
« Tout plaquer, cela me passe aussi par la tête… quasiment après chaque garde », avoue une jeune urgentiste, qui chiffre à « plus de dix » le nombre d’heures supplémentaires chaque semaine. « Ma dernière garde a commencé par une gifle et une insulte de la part d’une mère de famille venue aux urgences pour… une crise d’angoisse », raconte la praticienne – qui rappelle qu’après douze ans d’études, son salaire de départ s’élevait à 2 600€ bruts.
Source et article complet : Le Parisien
Publié le 14 février 2019, dans Actualité, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Ballanger, Urgences. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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