Une caissière de Carrefour à Aulnay-sous-Bois espionnait une collègue pour son copain jaloux qui a fini par la brûler

Elle était devenue avant le drame l’espionne de Johann B. Celui qui est accusé d’avoir tenté d’assassiner Émilie en la brûlant vive en novembre 2007 à Châtenay-en-France. Sandrine G., caissière au Carrefour d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) où travaillait la victime, a témoigné ce lundi devant la cour d’assises, à Pontoise.

« Il doutait de la fidélité d’Émilie. J’ai l’impression que cela lui montait à la tête. Cela devenait une obsession », se souvient la jeune femme qui avait trouvé en l’accusé un confident. « Il m’a demandé d’espionner Émilie, de la faire parler. »

«J’ai l’impression d’avoir été utilisée comme un pion»

Sandrine travaillait alors aux caisses comme Émilie de qui elle n’était pas proche. Elle reconnaît à la barre que « c’était compliqué » et qu’elle « n’était pas à l’aise » dans ce rôle. Elle laissera entendre à Johann B. dans les jours précédant les faits qu’Émilie ne l’aimait peut-être plus. « J’étais son espionne. Je me suis dit que je m’étais foutu dans un drôle de merdier » lâche-t-elle. « J’ai l’impression d’avoir été utilisée comme un pion. »

La jeune femme n’a aucun souvenir, toutefois, de sa conversation téléphonique de plus de 4 minutes avec lui, 3 heures seulement avant les faits. Un échange qui a peut-être été décisif mais qui restera un mystère. Elle se souvient cependant de la version de l’accident qu’il lui a livré ensuite. « Il m’a expliqué qu’il a percuté un arbre, qu’il l’a sortie (NDLR, en parlant d’Émilie) de la voiture. Il a éteint les flammes comme il pouvait. Il l’a prise dans ses bras et il a appelé les secours. » Une version qui contredit ce que l’accusé a lui-même exposé devant la cour.

Elles décrivent un accusé «jaloux et possessif»

« Je demandais des renseignements. Je n’ai pas demandé de la surveiller » rétorque Johann B. « Je ne l’ai jamais manipulée. C’est une personne que j’appréciais, à qui je me suis confié », ajoute-t-il à propos de Sandrine.

Plusieurs autres caissières du Carrefour ont témoigné, proches d’Émilie, ayant recueilli ses confidences. Elles décrivent un accusé « jaloux et possessif ». « Elle ne sortait jamais avec nous. On avait l’impression qu’elle lui appartenait. Je la sentais effrayée, piégée, prisonnière. Elle ne savait pas comment terminer cette relation. Elle était résignée », témoigne l’une d’elles. La défense lui demande pourquoi Émilie n’a pas été aidée : « On avait 20 ans. On n’avait pas les clés. »

Source, image et article complet : Le Parisien

Publié le 25 juin 2019, dans Faits divers, et tagué , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire