Les médecins de Ballanger à Aulnay-sous-Bois craignent une rupture de stocks de médicaments
La situation financière de l’établissement est critique, les impayés se multiplient. Les médecins s’inquiètent notamment d’un risque de pénurie de médicaments.
L’hôpital Robert-Ballanger va-t-il bientôt manquer de médicaments ? Dans une lettre adressée au directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS), quatre-vingts médecins, dont l’ensemble des chefs de service, sur les quelque 300 que compte l’établissement à Aulnay-sous-Bois, s’inquiètent de la multiplication des impayés.
« Les ruptures de stock constituent une réelle menace, s’alarme Bernadette Coret-Houbart, chef du service pharmacie depuis neuf ans. Toutes les références sont concernées. Jusqu’à présent, les patients, ou les médecins, ont toujours eu les médicaments dont ils avaient besoin. »
Les biologistes du laboratoire d’analyses médicales craignent que certains examens de routine ne puissent plus être réalisés. Comme l’ionogramme sanguin, l’un des plus couramment demandés par les médecins, qui vise à surveiller l’équilibre de l’organisme.
« Nous passons notre journée au téléphone pour négocier »
Pour ne pas manquer de médicaments, les médecins harcèlent les laboratoires, demandent à la direction un paiement prioritaire pour libérer en partie une commande, se tournent vers d’autres fournisseurs pour obtenir des produits équivalents à des prix plus élevés, en attendant de régler le premier… « Nous passons notre journée au téléphone pour négocier. Nous en sommes presque à nous prostituer, ironise un médecin, désabusé. Un jour, ça va craquer. » L’ARS, qui a pris connaissance du contenu de la lettre, dit « avoir conscience des inquiétudes exprimées » par le corps médical.
Source et article complet : Le Parisien
Publié le 7 août 2019, dans Santé, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Hôpital Ballanger, Médicaments. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
Notre système de santé est moribond et nous le devons à toutes les politiques stupides qui se sont succédées depuis une quarantaine d’années.
La technocratie qui ne jure que par une logique comptable n’est jamais au service du bien-être humain et nous mène droit dans le mur. La santé des peuples ne serait-elle donc plus un droit ?