Trois ans de prison avec sursis requis après la noyade d’Asmaa, une fillette d’Aulnay-sous-Bois

La famille de la fillette de 9 ans d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a déposé plainte contre X pour homicide involontaire. Huit personnes étaient jugées ce mercredi devant le tribunal correctionnel.

Le 19 juillet 2018, le corps inerte d’Asmaa, 9 ans, avait flotté pendant neuf longues minutes dans la piscine de la base de loisirs de Buthiers avant que l’enfant ne soit secouru. Quelques instants plus tôt, la fillette d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui ne savait pas nager, avait fait ses tout premiers pas dans l’eau, lors de cette sortie avec son centre de loisirs.

Ce sont les images de la vidéosurveillance qui ont été diffusées lors du procès, ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau. Trois animateurs de l’association Ifac, chargée des activités périscolaire par la ville d’Aulnay, et cinq employés de la base nautique gérée par la région – deux maîtres nageurs, deux pompiers et un médiateur – étaient jugés pour « homicide involontaire ».

Sur la vidéo, on voit Asmaa entrer timidement dans l’eau à 13 h 30, se rapprocher du bord et s’y asseoir, pour finalement retourner dans le bassin et franchir la première ligne de démarcation à 80 centimètres. Elle a alors de l’eau jusqu’à la poitrine. Les animateurs en charge du groupe des non-nageurs et la majorité des enfants se dirigent vers la deuxième ligne, à 1 m 20.

Première fois à la piscine

A 13 h 38, Asmaa est partiellement immergée. Il faudra attendre 13 h 46 pour qu’une autre écolière observe « le sang blanc » qui coule du nez de l’enfant. Au même moment, un animateur réalise qu’il est arrivé un drame. « Je lui ai posé des questions mais je n’ai pas eu de retour, alors je l’ai ramenée avec moi. Il n’y a pas un jour sans que j’y pense », raconte-t-il à la barre. Héliportée, la fillette était décédée deux jours plus tard.

Son collègue ne savait pas non plus qu’Asmaa n’était jamais allée à la piscine. « Sur les fiches sanitaires, les parents renseignent seulement l’autorisation de baignade, d’éventuelles maladies et allergies », explique-t-il. Il évoque « un manque de formation de la part des animateurs pour aller en baignade », même si la réglementation d’un animateur pour huit enfants avait bien été respectée.

Ont-ils trop compté sur la vigilance du personnel de surveillance de la base de loisirs ? Ce jour-là, le chef de bassin a accueilli le groupe et a donné les consignes de sécurité avant de se rendre au poste de sécurité. Il décrit une « organisation en bonne intelligence » où aucun rôle n’est véritablement défini.

Source et article complet : Le Parisien

Publié le 18 décembre 2019, dans Faits divers, Justice, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 4 Commentaires.

  1. « Trois animateurs de l’association Ifac, chargée des activités périscolaire par la ville d’Aulnay »

    Tels les Balkany à Levallois Perret, le maire Bruno Beschizza et sa municipalité doivent en tirer les conséquences et ne pas se représenter en 2020.

    Le manque de transparence des embauches à la mairie d’Aulnay et les incompétences de cette municipalité que nous ne voulons plus.

  2. @ Ladiga

     » Le manque de transparence des embauches à la mairie d’Aulnay  » ne date malheureusement pas uniquement du mandat de cette équipe municipale, mais était déjà la marque de fabrique de Segura qui avait placé des personnes peu ou pas qualifiées au détriment et en lieu et place des fonctionnaires qualifiés.

    On se souviendra que Madame Farida Doukhi par exemple, était non fonctionnaire lors de sa  » promotion  » en tant que responsable de tous les chargés de recrutement de la ville d’Aulnay sous Bois. Imaginez la réaction médusée des agents en place qui était supérieurs en grade à cette pièce rapportée parce qu’elle était en  » proximité étroite  » avec le directeur des ressources humaines, Karim Douédar !!!

    Par la suite elle obtint son concours catégorie C…. qui ne justifiait aucunement qu’elle occupe ce poste à responsabilité qui aurait du être confié à un cadre A ou à la rigueur à un cadre B, car être cadre C vous destine à des tâches exécution et non point d’encadrement ! les fonctionnaires gradés n’ont pas dû apprécier de devoir  » obéir  » à une moins qualifiée qu’eux, et à l’époque les griefs contre les pratiques de favoritisme et de clientélisme allaient bon train dans les couloirs de la mairie et même jusque dans le cabinet de la médecine du travail qui l’avait évoqué dans son rapport, comme source de souffrances et de mauvais climat au travail !

    Bien des bévues sur le plan statutaire concernant les recrutements ont été perpétrés sous Ségura. Certains se sont pratiqués en violation des lois et des statuts de la fonction publique territoriale, mais bien évidemment l’omerta a toujours été de rigueur car sinon de nombreuses têtes seraient tombées…

    Trois ans de prison avec sursis contre quelles personnes ? Cela semble bien dérisoire pour la perte de vie d’une fillette dont les parents demeureront inconsolables….

  3. Croustille ( NDLR: on ne s’insulte pas, s’il vous plait)

  4. Il est vrai, à Aulnay, il y a beaucoup trop d’emplois fictifs et 20% des employés de la Ville sont en arrêts maladies par jour.

    Voilà, pour ceux et celles qui vont voir le impôts exposés après les élections de 2020 car Beschizza à creusé le trou de la dette à 170 millions d’euros !

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