Le McDonald’s de demain est né à Aulnay-sous-Bois et il est africain

Gastronomie subsaharienne à prix doux, servie dans des restaurants développés en franchise : Tombouctou, le concept créé par Matiné, ancien du quartier des 3000 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), cartonne, avec dix ouvertures en six ans.

« J’ai toujours aimé la discrétion, je déteste être dans la lumière, même dans les affaires. Force est de constater qu’aujourd’hui… cela me sert ! » On a beau insister : Matiné ne veut pas être pris en photo. Pas même pour parler du Tombouctou, son «bébé», un concept de fast-food design servant des plats africains, qui rencontre un énorme succès depuis sa création, il y a six ans, à Aulnay-sous-Bois. En quelques années, dix restaurants ont ouvert en région parisienne et à Troyes (Aube)*. Un onzième doit voir le jour à Paris.

La recette est simple : les spécialités de l’Afrique noire — poulet ou bœuf en sauce façon Yassa, thieb rouge ou jaune, mafé, pour les plus connus — servis sur place ou à emporter, dans de petits restaurants déclinés selon le même code couleur, et soumis à de strictes normes d’hygiène. « Le Tombouctou, c’est un peu le McDo africain », rigole une habituée des lieux. Un comparatif qui ne déplaît pas du tout à Matiné, bien au contraire.

« L’idée est simple : chaque enfant issu de la diversité a eu, un jour, envie de faire goûter les plats de son pays d’origine. Alors, avec mes frères, qui sont associés, on s’est dit : pour quoi ne pas en faire un concept moderne, propre », explique l’entrepreneur de 36 ans, originaire du quartier des 3 000. Il poursuit : « Car jusqu’ici, il n’y avait que deux manières de manger facilement africain : les restaurants un peu chers à Paris avec menu à 25 euros, ou les foyers en banlieue. Ces derniers sont très bons, mais l’hygiène, ça reste à voir. »

8 euros le plat, 11,50 euros le menu

Matiné et ses frères ont acheté un petit local et une cuisine à Aulnay, l’un d’eux, architecte de formation, a créé un logo, et ils ont mis au point leurs recettes. « On a tâtonné pour le thieb, le plat-roi, parce que c’est compliqué à commercialiser, détaille-t-il. Il faut que ce soit suffisamment relevé pour être authentique, mais pas trop pour que les palais plus sensibles y résistent. »

A la carte aussi, des spécialités moins connues, comme les épinards façon saka-saka, ou du thiou, une viande cuisinée aux légumes. En dessert, du dégué, une sorte de bouillie de mil au lait cuit. A 8 euros le plat, 11,50 euros le menu avec dessert, entrée et boisson, le ticket moyen est le même que pour un fast-food de burgers. Le nom, lui, est tout trouvé : ce sera Tombouctou, la capitale du Mali, d’où sont originaires les parents de Matiné.

Source et article complet : Le Parisien

Publié le 29 janvier 2020, dans Gastronomie, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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