La municipalité fait-elle n’importe quoi rue Jules Princet à Aulnay-sous-Bois ?
Lorsque la municipalité fraîchement élue en 2014 a fait semblant de solliciter l’avis des Aulnaysiens sur le nouveau PLU, à l’aide de documents comme ceux-ci, la rue Jules Princet nous a été présentée comme « axe structurant ». Elle fait en effet partie, avec ses prolongements, rue Jean Charcot et rue de Mitry, du grand axe NE-SO, à statut départemental de RD 115, qui relie à l’est, Villepinte et l’hôpital Robert Ballanger, à Blanc Mesnil et l’autoroute A3 à l’Ouest.
Avec l’arrivée du Métro du Grand Paris, on voyait déjà la nécessité d’établir une relation entre les deux gares qui va accentuer encore le rôle de cette rue, articulée avec la rue Jacques Duclos vers le nord et l’avenue Anatole France vers le sud. La circulation, déjà importante, ne peut manquer d’augmenter, avec entre autres le renforcement nécessaire d’un service de bus spécifique entre les deux gares.
Il semblait logique d’orienter les aménagements pour essayer de fluidifier les échanges et de diminuer les nuisances liées à cette évolution.
C’était bien le but affiché par le PLU à travers la « requalification de la RD 115 » en « Boulevard urbain » évidemment à travers un élargissement.
Dans ce cadre, le département avait élaboré un projet de ligne de bus dite « à haut niveau de service », le TZ en voie propre.
Qui contestera ces analyses et ces propositions ? (On remarquera cependant que l’hypothèse des « circulations douces » (vélo et piétons) n’était pas à l’ordre du jour).
N’est-ce pas ce genre de démarche qu’on attend de responsables politiques dignes de ce nom ?
Mais ne rêvez pas, braves gens, tout cela, « c’était du pipeau ! ». Ce qu’on vous préparait, c’était « le grand n’importe quoi ! »
La nouvelle construction de la rue Jules Princet révèle en effet chez nos élus l’absence de toute réflexion urbaine et de toute velléité d’aménager la RD 115 pour faciliter la vie des Aulnaysiens : une construction qui refuse l’alignement sur les immeubles préexistants, pourtant en retrait.
Pas de véritable politique d’aménagement urbain, mais le total laisser-aller, avec une sorte de loi de la jungle : la licence laissée aux promoteurs d’une valorisation à l’extrême de la surface disponible.
Tout au long de la rue, les promoteurs ont déjà acquis les terrains qui transformeront bientôt la rue Jules Princet, non plus en boulevard, mais d’ici quelques années, en véritable canyon urbain.
Et cela probablement jusqu’au carrefour du Soleil Levant.
Les bases sont déjà posées à l’intersection suivante avec la rue du colonel Moll : toutes les maisons de la pointe sont fermées, le percement d’une (ou deux ?) rue(s) transversale(s) est prévu pour faciliter un accès latéral aux nouveaux grands immeubles, qui créeront une continuité avec celui dont la construction s’achève.
Ainsi deviennent impossibles tous les aménagements pour une ville durable : autobus en site propre, piste cyclable, trottoirs aux normes, végétalisation. Au contraire, les acquéreurs de ces logements auront droit aux heures de pointe (le photographe les a bien sûr évités), à des fenêtres donnant sur un puits de chaleur hyperminéralisé, sur le bruit et la pollution des embouteillages qui sont déjà aujourd’hui un problème : autant de choses auxquelles nos élus se montrent parfaitement indifférents.
ON EST EN DROIT DE SE POSER LA QUESTION : INDIFFÉRENCE OU INCOMPÉTENCE ?
Source : Aulnay Environnement
Publié le 24 avril 2023, dans Associations, Urbanisme, et tagué Aulnay-sous-Bois, Rue Jules Princet, Urbanisme. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
Quelle horreur tous ces immeubles. Dans la rue Anatole France, il n’y a même plus de soleil sur la route ! Plus il y aura d’immeuble, plus il y aura du monde et des voitures, bonjour la pollution, c’est une catastrophe. Le pognon… le pognon… le pognon…. il n’y a que ça qui compte, c’est insupportable