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Témoignage de Jean-Claude Cahagnet,chef étoilé à Aulnay-sous-Bois, sur le confinement et la restauration
Pendant la fermeture des restaurants, le seul étoilé du «93», motard rescapé d’une terrible chute, s’est improvisé traiteur à succès.
Et soudain, le «vide». Une sensation totalement inédite dans une existence jusqu’à présent traversée à tombeau ouvert, qui vous confisque la moindre capacité d’analyse, subordonnée à un minimum de clairvoyance. Comme tous les marmitons, cafetiers, maîtres queux et autres gâte-sauce de l’Hexagone, Jean-Claude Cahagnet n’est pas près d’oublier ce fameux oukase étatique du 14 mars, stipulant qu’à compter de minuit, devraient fermer sine die «tous les lieux recevant du public, non indispensables à la vie du pays», comme les «bars, cafés, restaurants…».
«Même s’il ne s’agissait pas d’un coup de théâtre, sur le coup, on n’y croit pas», resitue le chef de l’Auberge des Saints Pères à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, chemisette noire, pantacourt et sandales, dans l’atonie proprette de la salle déserte où, d’ordinaire, affluent les fines gueules, bercées par le doux cantabile des ustensiles qui virevoltent dans la cuisine contiguë.
Source et article complet : Libération
Jean-Claude Cahagnet, chef étoilé à Aulnay-sous-Bois, se reconvertit dans la vente à emporter pendant le confinement
L’Auberge des Saints-Pères de Jean-Claude Cahagnet, déjà mobilisée pour nourrir les soignants, propose désormais le week-end des menus à emporter à 32 euros.
Asperges des sables sur gribiche-mimosa, tourte feuilletée de pintade au son da chi (un agrume japonais), poivrades et grenailles, et enfin un Paris-Brest de gastronome… Vendredi soir, à Aulnay, Marc Notarianni a invité son épouse et ses deux enfants au restaurant. A un détail près toutefois : le menu de haute volée, concocté par le seul chef étoilé du 93, a atterri… sur la table familiale. « Et c’était très bon, comme toujours ! »
C’est l’un des résultats inattendus du confinement. Faute de pouvoir recevoir les clients, L’Auberge des Saints-Pères, institution culinaire nichée dans le sud pavillonnaire d’Aulnay, se lance dans la vente à emporter*. Les premiers menus se sont écoulés ce week-end. « Il faudra du temps pour que la confiance revienne, même après la fin du confinement, estime le chef Jean-Claude Cahagnet. En attendant, pourquoi ne pas se payer un repas étoilé à la maison ? »
Pourquoi pas, en effet? L’initiative, discrètement annoncée sur la page Facebook du restaurant, a fait mouche. Pour le premier week-end, Jean-Claude Cahagnet tablait sur 30 commandes… Il en a eu 120. « Vous vous rendez compte, un menu étoilé à 32 euros? C’est le prix d’un Hippopotamus! », glisse Marc Notarianni.
Ce samedi, en fin de matinée, c’est donc le coup de feu dans la cuisine refaite à neuf du restaurant. Le pâtissier et le bras droit du patron s’activent au-dessus des portions, déposées au creux de grandes fleurs de carton, qui se referment façon origami. Son épouse gère les commandes.
Source, image et article complet : Le Parisien
Auberge des Saints-Pères : Jean-Claude Cahagnet, le seul chef étoilé de Seine-Saint-Denis qui est à Aulnay-sous-Bois
Aulnay-sous-Bois . Le seul chef étoilé de Seine-Saint-Denis sert sa cuisine composite et sa discipline militaire dans son Auberge des Saint-Pères et jusque dans les écoles ou les maisons de retraite.
Pour venir dans son restaurant, l’Auberge des Saints-Pères (1), une étoile au Michelin, il conseille aux Parisiens peu habitués à risquer un pied en Seine-Saint-Denis de «garer leur voiture porte de Bagnolet puis de prendre le premier chameau pour Aulnay-sous-Bois». Jean-Claude Cahagnet est un original. Seul chef étoilé du département le plus pauvre de France, il aime tourner en ridicule l’appréhension de certains clients qui rechignent à quitter Paris intra-muros pour la banlieue où se trouve son restaurant.
Source et article complet : Libération