Archives du blog

Aulnay-sous-Bois : la banlieue parisienne en pleine expansion

Aulnay-sous-Bois. Seine-Saint-Denis. Île-de-France. Au cœur de la ceinture nord de la banlieue parisienne, la ville d’Aulnay-sous-Bois compte aujourd’hui plus de 80 000 habitants pour une superficie de 1620 km². Jusqu’aux prémices de la révolution industrielle, Aulnay-sous-Bois n’était qu’une petite commune calme et rurale. Au cours du XXème siècle, l’implantation de nombreuses usines en bordure de la capitale implique la création de quartiers résidentiels et le village se transforme peu à peu en commune d’habitations jusqu’à devenir aujourd’hui la troisième ville de Seine-Saint-Denis pour son poids démographique et économique. Si les étiquettes associées à la délinquance et l’insécurité lui ont longtemps collé à la peau, Aulnay-sous-Bois tente aujourd’hui de se démarquer de par sa population jeune et ses nombreux secteurs en essor. 

Une position géographique attrayante 

À seulement 19km au nord-est de la Ville Lumière, Aulnay-Sous-Bois offre un cadre de vie résidentiel à taille humaine tout en se situant au cœur de la Métropole du Grand Paris : une position attrayante pour quelques milliers de travailleurs qui peuvent se rendre facilement sur Paris tout en résidant loin du tumulte de la capitale. Aulnay-sous-Bois fait également partie du territoire Paris Terres d’Envol. Créée en 2016, cette intercommunalité rassemble 12 villes de Seine-Saint-Denis situées entre les aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris le Bourget. Considérée comme une véritable porte d’entrée sur l’économie et les marchés français, européens et internationaux, Paris Terres d’Envol participe activement au rayonnement mondial de la France.

En termes de transports, Aulnay-sous-Bois est rattachée à la capitale par le RER B et le train K du réseau SNCF Transilien reliant la grande majorité des villes de la banlieue parisienne. Le Tram 4 permet quant à lui de rejoindre les communes avoisinantes de Sevran, Livry-Gargan, Les Pavillons-sous-Bois, Bondy et bientôt Clichy-sous-Bois et Montfermeil, ainsi que le RER E. Par ailleurs, un réseau de 24 lignes de bus dessert l’ensemble des quartiers aulnaysiens : un indice de dynamisme encourageant pour une ville qui mise sur un développement économique durable. Aulnay-sous-Bois a également pour projet de créer, d’ici 2024, une gare au nord de la ville qui permettra d’emprunter le Grand Paris Express et de rejoindre la capitale directement par le métro.  

Un pôle économique stratégique 

De par sa position géographique attrayante, Aulnay-sous-Bois est devenue, au cours de ces dernières décennies, un pôle économique majeur de la métropole et de nombreuses entreprises de Seine-Saint-Denis s’y sont implantées. On y trouve des petites, moyennes et grandes entreprises, des bureaux, des entrepôts, et des zones commerciales abritant de très nombreuses boutiques. On dénombre aujourd’hui pas moins de 4000 entreprises installées dans les zones industrielles et commerciales de Garonor et O’Parinor. Parmi les plus connues d’entre elles, on trouve notamment le géant français et mondial de la cosmétique l’Oréal, et le laboratoire pharmaceutique Guerbet. 

Aulnay-sous-Bois est également réputée pour abriter les anciennes usines du constructeur automobile PSA. Ce site de près de 180 hectares remis aux mains de l’État après sa fermeture en 2013 représente un patrimoine foncier conséquent pour la région Île-de-France et la municipalité qui promettent une reconversion économique valorisante du site. Aux commandes de la mairie d’Aulnay-sous-Bois depuis 2014, Bruno Beschizza, candidat d’union de la droite, du centre et de la société civile propose de dynamiser ce lieu en créant deux espaces distincts : un quartier hybride au sud qui abritera des logements, des aménagements publics, des entreprises de services et un centre de formation à destination des jeunes, et une zone industrielle et de logistique au nord dans le but de relancer l’emploi après une longue période de chômage à 12% en Seine-Saint-Denis. L’objectif est de mobiliser les entreprises existantes tout en accompagnant les nouvelles arrivantes dans le déploiement de leur activité. 

Une municipalité dynamique 

Avec le déploiement des nouvelles lignes de transports en commun, le pôle économique d’Aulnay-sous-Bois connaît aujourd’hui un nouvel essor. Consciente des nouveaux enjeux qui s’offrent à elle, la municipalité s’applique chaque année à mettre en place les directives nécessaires pour accompagner au mieux ce renouvellement économique. Voici un aperçu des différentes actions de la mairie en faveur du développement économique à Aulnay-sous-Bois. 

Dotée d’une population composée à 45% de jeunes de moins de 30 ans, Aulnay-sous-Bois mise avant tout sur l’accès à la formation afin de contribuer activement à l’insertion professionnelle et l’entrée sur le marché du travail. Sensible aux initiatives entrepreneuriales et en partenariat avec l’association MDE Convergence Entrepreneurs, la Ville accorde une attention toute particulière aux porteurs de projets et s’applique à les accompagner au mieux dans leurs démarches. 

Le second axe de développement économique territorial s’articule autour de la redynamisation des zones d’activités économiques déjà existantes. L’objectif est de moderniser les zones industrielles et commerciales en diversifiant notamment les offres de services à destination des différentes acteurs économiques présents sur place (centres de formation, restauration collective, espaces bien-être, etc.). C’est en renforçant ce type d’actions de marketing territorial qu’Aulnay-sous-Bois a réussi, au cours de ses dernières années, a maintenir sa position de pôle économique stratégique. 

Un cadre de vie de qualité 

Si Aulnay-sous-Bois propose un cadre de vie totalement urbain de par ses nombreux dispositifs de transport en commun, ses différents complexes scolaires, sportifs et culturels, et ses zones industrielles et commerciales, elle n’en est pas moins une ville agréable et ressourçante, notamment grâce à ses 260 hectares d’espaces verts. Depuis 1995, la ville arbore le label 4 fleurs au concours des villes et villages fleuris et est réputée pour la qualité et la diversité de ses espaces de verdure qui ne représentent pas moins de 16% de sa superficie. Soucieuse d’offrir un cadre de vie agréable à ses habitants, la commune s’applique à l’entretien de ses nombreux squares, parcs et jardins et tend à revitaliser les espaces dégarnis : on pense notamment au Square de la Morée qui doit prochainement se refaire une beauté avec des espaces végétalisés et une aire de jeux pour enfants afin de redevenir l’espace de promenade et de détente qu’il a toujours été. Autre attrait contribuant au bien-être des aulnaysiens : les berges du Canal de l’Ourcq. Initialement destiné aux activités commerciales, le canal de l’Ourcq est aujourd’hui, et avant toute chose, un lieu de plaisance consacré à la détente et aux loisirs. 

L’avenir des banlieues, vu par les Franciliens

Ile_de_FranceDix ans après la création de l’Agence pour la rénovation urbaine, quelle est l’opinion des Franciliens sur les quartiers populaires ? Un sondage réalisé par la Région Île-de-France et le Bondy Blog apporte des éclairages précieux… et contrastés.

Octobre 2005 : les banlieues françaises s’embrasent. Des émeutes qui vont durer plusieurs semaines et qui interviennent alors que, un an plus tôt, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine a été mise en place. Que reste-t-il de ces événements dans la mémoire collective ? En neuf ans, la situation des quartiers a-t-elle évolué ? Un sondage élaboré par la Région Île-de-France et le Bondy Blog (et réalisé par l’institut Viavoice) apporte des réponses et délivre des enseignements particulièrement intéressants.

Les émeutes urbaines pourraient se reproduire

Pour 41% du millier de Franciliens interrogés, les émeutes de 2005 sont un phénomène amené à se reproduire. Et les causes principales sont, pour eux, le malaise social dans les quartiers et le taux de chômage, qui pointent devant les rapports parfois tendus entre les jeunes et les forces de l’ordre.
Seulement 18% des Franciliens considèrent que les conditions de vie se sont améliorées dans les banlieues (un résultat qui est toutefois de 29% en Seine-Saint-Denis et 28% auprès des 18-24 ans).
48% des sondés pensent que le sujet des banlieues dans les médias est toujours caricaturé (un résultat qui atteint 59% chez les 18-24 ans, tandis que 32% des sondés vivant en Seine-Saint-Denis estiment que le sujet est absent des médias).

Du mieux dans les transports

Seulement 8% des Franciliens estiment que les élus et les pouvoirs publics sont plus à l’écoute des problèmes des habitants des banlieues. Mais derrière ce chiffre qui interpelle, des signes positifs apparaissent : ainsi, 45% des Franciliens trouvent que, en 10 ans, la qualité des transports en commun a évolué positivement (57% des 18-24 ans, et 55% des habitants de Seine-Saint-Denis). Seulement 12% des sondés disent que cette qualité des dessertes des quartiers populaires s’est dégradée entre 2005 et 2014.
Enfin, les attentes en matière de renouvellement urbain restent fortes : 44% des sondés considèrent que les chantiers sont importants mais qu’il faudra du temps pour réparer les erreurs du passé, 42% jugent ces efforts insuffisants et 10% trouvent que les effets sont déjà visibles et que ces chantiers contribuent à améliorer sensiblement la vie quotidienne (un résultat qui atteint 17% en Seine-Saint-Denis).

L’optimisme des jeunes, le pessimisme des Franciliens

Quel avenir pour les banlieues ? Et quelles solutions ? Une forte majorité considère que la solution passe par l’emploi et la formation.
Pour apporter des réponses aux maux de la banlieue, les Franciliens comptent sur les communes, l’Etat et la Région. Puis, dans une moindre mesure, les entreprises, les associations et les initiatives citoyennes. La future métropole du Grand Paris dans le bas du tableau, mais pas pour les habitants de Seine-Saint-Denis (39% la citent comme une institution susceptible d’améliorer les conditions de vie dans les quartiers populaires).
À noter enfin que 51% des Franciliens sont plutôt pessimistes quant à l’avenir des banlieues. Une inquiétude qui varie considérablement en fonction des territoires : 63% des habitants de Seine-Saint-Denis se disent optimistes, de même que 62% des jeunes.   

Demain se crée ici

Le tableau est-il pour autant si sombre ? Ce sondage laisse entrevoir de vrais espoirs. 61% des Franciliens considèrent que c’est en banlieue que s’invente la culture de demain. 74% des habitants de Seine-Saint-Denis en sont convaincus, un résultat que l’on retrouve à ce niveau auprès des jeunes Franciliens. 42% des Parisiens ne partagent pas cette opinion. De même que 43% des habitants des Yvelines.

Source : Région Ile-de-France