Archives du blog

15 maires de gauche en Seine-Saint-Denis appellent à battre Marine Le Pen

« S’abstenir, c’est s’abstenir de battre l’extrême droite », alertent 15 élus de gauche de Seine-Saint-Denis, où Mélenchon a fini en tête au premier tour de l’élection présidentielle. Face au choix à faire entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ces élus ont cosigné une tribune contre la candidate « ennemie de la République », contre son « programme raciste » et sa « négation de la démocratie » publiée mercredi 20 avril 2022 dans Le Huff Post.

Source et article complet : Actu.fr

Présidentielles : j’appelle à ne pas voter Macron, partie 1

Cher.e.s Aulnaysien.ne.s,

Alors que tous les partis politiques représentés au Conseil municipal d’Aulnay-sous-Bois appellent à voter Macron, moi – citoyenne non encartée et exclue par le groupe d’opposition municipale socialiste, écologiste et communiste pour avoir rendu public des décisions publiques – j’appelle à l’inverse à ne pas voter Macron.

J’entends les cris d’orfraie de mes anciens camarades qui prétendent lutter contre l’extrême droite. Ils en avaient l’occasion en se désistant pour le mieux placé à gauche, telle Taubira qui n’a pas voulu trahir de nouveau son camp. J’entends également les cris d’orfraie des partis de droite.

Que les choses soient claires. La majorité de ces partis a trahi les Français.

Souvenez-vous de 2005 !

Sur les 25 pays, 10 choisirent de ratifier ce traité par le biais du référendum : Danemark, Espagne, France, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque et Royaume-Uni. En France, malgré la campagne pour le oui de l’UMP, de l’UDF, des Verts, du PS et du PRG largement relayée par les médias dominants, les Français votèrent à 54,68 % contre le « traité établissant une constitution pour l’Europe », car il institutionnalisait l’ultralibéralisme et le dumping social des pays à faible imposition contre ceux à forte imposition de l’Europe de l’ouest en général et la France en particulier. Face au rejet du traité par les Français et les Hollandais, et à la progression du non dans les autres pays, les référendums y furent annulés.

Suite à l’imposition de son clone, le traité de Lisbonne, l’Irlande – seul pays de l’Union à ratifier le traité par référendum – le rejeta à 53,4 % mais fut contrainte de voter de nouveau jusqu’à ce qu’elle vote bien. Dans les autres pays, le traité fut ratifié par le parlement, le peuple votant trop mal. Ce fut le cas en France où le congrès entérina ainsi officiellement le viol de la démocratie en France.

Ce viol caractérisé de la Démocratie qui aboutit systématiquement à ce cul de sac ultra – libérale – autoritaire dont les Français ne veulent pas qu’ils votent pour la droite ou pour la gauche provoque inévitablement l’abstention et le rejet des partis dits de gouvernement. Les résultats de ce premier tour de la Présidentielle l’illustrent parfaitement.

La sanction de ces partis est systématique : ils sont en dessous des 5%. A Aulnay-sous-Bois, leur score est encore plus catastrophique.

France Aulnay-sous-Bois
Emmanuel Macron (LREM)

Marine Le Pen (RN)

Jean-Luc Mélenchon (LFI)

Éric Zemmour (REC)

Valérie Pécresse (LR)

Yannick Jadot (EELV)

Jean Lassalle (RES)

Fabien Roussel (PCF)

Nicolas Dupont-Aignan (DLF)

Anne Hidalgo (PS)

Philippe Poutou (NPA)

Nathalie Arthaud (LO)

27,8 %

23,2 %

22,0 %

7,1 %

4,8 %

4,6 %

3,1 %

2,3 %

2,1 %

1,8 %

0,8 %

0,6 %

19,21 %

12,79 %

50,68 %

5,07 %

3,99 %

2,38 %

1,56 %

1,42 %

1,19 %

0,78 %

0,45 %

0,48 %

Tous ces partis dits de gouvernement sont aux abois. Leur survie passe par l’instauration d’un parti unique, comme l’analyse le journaliste Jean-Do Merche et le blog Nantes révolté qui pourtant ne sont pas du même bord politique.

Le journaliste Jean-Do Merchet considère que « Nous assistons, dans la douleur, à la naissance d’une sorte de « parti unique de gouvernement » derrière Emmanuel Macron. C’est l’aboutissement du processus engagé en 2017, que j’avais qualifié de « bonapartiste » dans un petit livre. Cela signifie qu’il n’y a désormais plus d’alternance possible au sein du « système » politique traditionnel. Très affaiblis, les « partis de gouvernement » et les catégories sociales qui les soutiennent n’ont plus d’autres choix que de fusionner derrière un chef. Ce parti unique de gouvernement est soutenu par ce que différents auteurs nomment le « bloc central », « élitaire » ou « bourgeois ». Ce bloc sociologique n’est pas majoritaire dans la société, mais il gouverne seul. C’est le parti de l’ordre. Aucun autre « bloc » n’est majoritaire. Le « parti unique de gouvernement » est plus une nébuleuse derrière le chef qu’une organisation structurée. Politiquement, il est assiégé sur sa gauche (Mélenchon) et sur sa droite (Marine Le Pen). Sociologiquement, il est contesté « par le bas », par les catégories populaires. La grande difficulté de ce « parti unique de gouvernement » est que son chef n’a plus de véritable dynamique politique et de capacité de renouvellement, comme l’a montré la campagne. Sa seule ligne possible : moi ou le chaos. Cela peut marcher. Un temps. Quoi qu’il arrive au second tour et aux législatives de juin, il n’y a donc aucune raison d’être optimiste ».

Peut-on élire le candidat qui représente le mieux cette trahison de la Démocratie ? Peut-on élire le représentant de cette nébuleuse au service de sa propre survie et de la lutte des classes, qui ne tient que par la violence d’Etat ?

Dynamiter cette nébuleuse parasitaire lors du 2ème tour est le seul moyen d’ouvrir le jeu politique et    – peut-être – de retrouver nos Libertés chéries, notre Egalité en droit et en dignité, et notre si nécessaire Fraternité.

Mais soyez surtout conscient.e.s que – au-delà des élections – seule l’organisation collective sur le terrain avec vos concitoyen.ne.s vous permettra d’être pleinement acteur de votre vie.

Au plaisir de lire vos commentaires,

Sylvie Billard

L’élue citoyenne de tou.te.s les Aulnaysien.ne.s