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La Ville d’Aulnay-sous-Bois va lutter contre les loyers impayés
Dans le cadre de sa politique de solidarité et de prévention, la Ville d’Aulnay-sous-Bois a été retenue dans le cadre de l’appel à projets de l’État intitulé « Équipes mobiles prévention des expulsions » pour la Seine-Saint-Denis.
Grâce à son équipe sociale pour l’habitat, la Ville renforce son action en faveur de la lutte contre les impayés de loyers, avec un objectif clair : soutenir les familles ponctuellement en difficulté, prévenir les impayés de loyer et apporter une garantie aux propriétaires.
Ce dispositif permet :
- D’identifier les locataires assignés au tribunal pour dettes de loyer (parc public ou privé)
- De réaliser un diagnostic social et financier (DSF) transmis au juge pour mieux comprendre la situation du foyer
- D’apporter un éclairage complet sur la composition familiale, les ressources et les difficultés rencontrées
- De valoriser les solutions mises en œuvre pour résoudre la dette locative
Une action concrète pour défendre le droit au logement et renforcer la cohésion sociale à Aulnay-sous-Bois.
Expulsion, obligation de quitter la France, reconduite à la frontière… Quelles différences ?
Dans le langage courant, on parle très souvent d’expulsion à chaque fois qu’un étranger est contraint à quitter la France. Or le droit prévoit différentes mesures d’éloignement et des procédures distinctes, en fonction de la situation de l’étranger :
- L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) est la mesure d’éloignement la plus courante. Elle est prise par la préfecture essentiellement en cas de refus de séjour (demandeur d’asile débouté par exemple), d’entrée ou de maintien en séjour irrégulier (étranger clandestin). Certaines catégories de personnes ne peuvent toutefois pas faire l’objet d’une telle mesure du fait de leur ancienneté de séjour, de leurs liens familiaux en France… L’OQTF peut être accompagnée d’une interdiction de retour en France (de 2 ou 3 ans et jusqu’à 5 ans en cas de prolongation).
- L’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF), pris par le préfet, concerne uniquement l’étranger présent en France depuis moins de 3 mois et qui a commis certaines infractions (recel, vol aggravé…) ou travaillé sans autorisation.
- Les procédures d’éloignement prises dans le cadre de l’Union européenne ou de Schengen. Il s’agit de la remise d’un étranger arrivé irrégulièrement en France à un autre pays européen, de la reconduite d’office d’un étranger signalé aux fins de non-admission par les pays Schengen et de l’exécution par la France d’une mesure d’éloignement prononcée par un autre pays européen.
- L’expulsion frappe exclusivement l’étranger qui doit être éloigné pour des raisons d’ordre public (délit ou crime : comme un meurtre, un trafic de drogue ou des activités terroristes…). Elle peut intervenir à la sortie de prison. L’arrêté d’expulsion est pris, après examen de la menace grave à l’ordre public par le préfet ou, dans certains cas, par le ministre de l’intérieur.
- L’interdiction judiciaire du territoire français (ITF) est une peine prononcée par le juge pénal. Elle peut être décidée notamment en cas de mariage de complaisance, d’emploi de travailleurs sans papiers ou à la suite de nombreuses infractions pénales. Elle interdit aux étrangers de se trouver ou de rester en France, de façon temporaire ou définitive. Le citoyen européen ou suisse et les membres de sa famille peuvent aussi être éloignés.
À savoir : les textes interdisent qu’un mineur étranger fasse personnellement l’objet d’une décision d’éloignement. Toutefois, si ses parents sont frappés d’une telle mesure, il doit les suivre (sauf cas exceptionnel où une autre personne de la famille peut le prendre en charge en France et accord du mineur). Lorsque la famille ne peut être immédiatement renvoyée, elle est normalement assignée à résidence.
