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Fake news et tacle par derrière concernant l’article relatif à Gerald Grosz

Encore une fois, le débat sur le pass sanitaire a dérapé avec cette fois-ci, un point godwin de très mauvaise facture de la part d’un site local de Gauche.

Notre rédactrice Catherine Medioni, dans son travail d’analyse sur l’impact des vaccins et du pass sanitaire, a rédigé un article sur l’un des responsables du parti BZÖ, parti considéré à droite de l’échiquier politique Autrichien, à savoir Gérald Grosz. Sans aller dans le fond de l’article (qui peut être critiqué), une nouvelle polémique concernant l’antisémitisme supposé de ce leader politique a fait surface. Besoin de faire du buzz sur un site moins populaire ? Volonté de nuire à des bénévoles de l’information ? Quelques éléments de réponse dans cet article.

C’est quoi, le BZÖ ?

Le BZÖ est le parti de « l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche », né d’une scission du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) le 4 avril 2005, menée par Jörg Haider, mort dans un accident de voiture et personnalité controversée en Autriche pour ses positions contre les immigrés et la minorité Slovène en Carinthie, district d’Autriche.

Si le FPÖ est toujours considéré comme un parti d’extrême droite en Autriche, le BZÖ a, depuis 2010, effectué une transformation interne pour se focaliser non plus sur la lutte contre l’immigration, mais sur la réforme économique du pays, la lutte contre la réduction des libertés individuelles et la baisse de la dette publique. Toutes les explications sont accessibles ici (la page Wiki en anglais est plus complète cependant).

Aujourd’hui, le BZÖ prend comme modèle un partie Allemand, le FDP, qui est un parti ultra libéral, à l’image de ce que voulait incarner à l’époque Alain Madelin en France.

Est-ce l’ignorance, la stupidité la volonté de nuire qu’indiquer bêtement que le BZÖ est un parti d’extrême droite ? Aucune personne un tant soit peu cultivée aurait pu éviter de tomber dans le piège. Car si le BZÖ est né d’une scission avec un parti d’extrême droite, celui-ci a tenté de se créer un nouvel espace politique (peut-on comparer le Parti Communiste des années 1920 au Parti Communiste d’aujourd’hui, par exemple ?).

Qui est Gerald Grosz ? Est-il antisémite ?

Gerald Grosz est un leader du BZÖ, ancien président de ce parti. Pas forcément charismatique, Gerald Grosz ne cache pas son homosexualité et aime se mettre en valeur via des postures impressionnantes. Mais est-ce que cet homme politique Autrichien est réellement antisémite comme le clame certains (enfin, une seule personne en tout cas) ?

En 2006, la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban faire rage. Pour rappel, le Hezbollah Libanais effectue une incursion en territoire Israélien et tue 10 soldats et en capture 2 autres (qui seront exécutés et découpés en morceaux après). En guise de riposte, Israël bombarde pendant plusieurs semaines le Liban et effectue une incursion pour « détruire » le Hezbollah. Ce conflit va faire plus de 1000 morts, essentiellement des civils, et causer des destructions impressionnantes. Durant le conflit, un soldat de la paix Autrichien est tué par une attaque Israélienne. M. Grosz, sous l’effet de l’émotion, indique dans la presse que « Cette guerre de terreur ne peut être justifiée par aucun argument humain« . Ce en quoi un journaliste, à savoir Andreas Koller, extrapole en disant que cette déclaration s’apparente à « définir de manière subliminale les Juifs hors de la communauté humaine« .

Peut-on, par cet échange et la déclaration de M. Grosz affirmer que ce dernier est antisémite ? C’est un pas que je n’oserais pas franchir tant le raccourci semble grossier.

Encore une fois, le manque de culture générale, de recul et surtout une trop haute considération de soi provoquent des inexactitudes, des contresens et des contre-vérités qui pourraient prêter à sourire si l’honneur d’un homme n’était pas bafoué. Une excuse publique serait de bon aloi, non pas parce que nous sommes fans de Gerald Grosz et du BZÖ (qui n’est plus qu’un petit parti sans véritable importance sur l’échiquier Autrichien), mais parce que l’honnêteté intellectuelle l’exige.