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L’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois qui voulait arrêter les soins de Jean-Claude Seknagi condamné à 10 000 euros
Leur avocat estimait leur préjudice moral à plus d’un demi-million d’euros. Le tribunal administratif de Montreuil a préféré suivre la rapporteure publique, qui préconisait dans ses conclusions de condamner l’hôpital Robert-Ballanger à verser 2 000 euros à cinq des huit requérants de la famille Seknagi. « Le but principal, c’était de faire reconnaître l’erreur commise par l’hôpital et donner un sens à notre combat », réagit Ilan, le fils de Jean-Claude Seknagi.
La famille de Jean-Claude Seknagi attaque l’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois pour manque de soins
Il est 11 heures passées quand la faim réveille Jean-Claude Seknagi. « À manger ! » tonitrue par deux fois cet homme massif de 74 ans, allongé dans le fauteuil du salon de son pavillon, à Bondy (Seine-Saint-Denis). Nicole, sa femme, lui réclame un peu de patience. Ilan, leur fils aîné, décoche un sourire devant cette scène de vie familiale somme toute banale, et pourtant inimaginable quelques années plus tôt. « Ma mère est aux petits soins pour lui, observe-t-il. Avant, ils étaient comme chien et chat. L’épreuve qu’on a traversée les a soudés. Ça a dégagé beaucoup de tendresse entre eux. »
Il y a bientôt quatre ans, Jean-Claude entamait une série d’hospitalisations qui allait le conduire à passer quatre mois dans le coma à Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois. Victime plus d’une dizaine d’années auparavant d’un accident vasculaire cérébral et de deux cancers, le retraité enchaîne alors les infections.