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En 1944, des œuvres d’art arrachées aux mains des nazis en gare d’Aulnay-sous-Bois

La municipalité prépare une grande exposition sur des faits marquants de la Seconde Guerre mondiale qui se sont déroulés dans la ville. Comme ce train nazi attaqué par des Résistants pour reprendre des tableaux volés.

L’été 1944 touche à sa fin. Stationné en gare d’Aulnay-sous-Bois, un train est sous bonne garde allemande. Et pour cause : à l’intérieur, 200 à 300 toiles de maîtres – Picasso, Dufy, Braque – dérobées par les nazis aux musées parisiens. Direction : l’Allemagne, sur ordre d’Adolf Hitler. Mais le 26 août, des résistants français attaquent le train et réussissent à sauver le trésor, au prix de la vie de plusieurs d’entre-eux.

Cet épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale va faire l’objet d’une grande exposition à Aulnay-sous-Bois, fin août, pilotée par les archives. A coups de tweets un peu mystérieux, la ville démarre le teasing sur l’événement.

Une valeur de 1Mds de Reichsmark d’or

«C’est un épisode glorieux de la Résistance », résume Pascal Lecomte, directeur des archives municipales. «Ces tableaux représentaient une manne financière incroyable pour le IIIe Reich. De l’art dégénéré, estimaient-ils… mais une valeur de 1Mds de Reichsmark d’or, soit de quoi se payer dix divisions blindées », chiffre l’historien local. Pas anodin, alors que les Allemands viennent de «perdre » Paris.

L’homme rappelle que c’est une conservatrice de l’Orangerie, à Paris, qui a mis la Résistance sur la piste du train. Lequel, au départ de la Gare du nord, a été ralenti par des cheminots et des résistants, avant d’être «attaqué » à Aulnay, au moment même où les Alliés, qui venaient de libérer Paris, arrivaient dans la commune.

Source et article complet : Le Parisien

Condamnation pour des saluts nazis devant le Mémorial de la Shoah à Drancy

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Vidéo

« Est-ce que vous savez ce qui s’est passé à Drancy ? », demande le procureur. A la barre, le prévenu, qui affiche pourtant une certaine assurance depuis le début de l’audience, ne parvient pas à répondre. « Quand on veut parler, encore faut-il savoir ce qu’on dit et de quoi on parle », reprend sèchement le parquet. Il y a un peu plus d’un an, le 7 février 2014, alors que l’ambassadeur des Etats-Unis en France est en visite au Mémorial de la Shoah, à Drancy, l’homme condamné hier par le tribunal de Bobigny à une amende de 700 € est repéré par des policiers de la brigade anticriminalité de Drancy. Il est en train de faire des saluts nazis devant le mémorial et profère des injures : « Sales Juifs de m…, ils bombardent les Palestiniens. »

Les fonctionnaires l’interpellent. Alcoolisé et agité, il tente de mordre un policier et se tape plusieurs fois la tête. Les policiers sont obligés de lui mettre un casque de moto pour le protéger de lui-même. « C’est de la bêtise, c’est tout. Je regrette. Je n’ai pas pris d’avocat parce que je sais que je suis coupable », admet à la barre le prévenu, intérimaire sur des chantiers. Il met son comportement sur le compte de son anniversaire bien arrosé le jour du 7 février. « C’est le procès de l’ignorance et de la bêtise », a résumé hier après-midi le parquet de Bobigny, qui avait demandé une peine de six mois avec sursis. Il en a profité pour faire une courte leçon d’histoire et a rappelé qu’à Drancy ont été détenus 63 000 des 76 000 Juifs déportés de France entre 1942 et 1944.

Source : Le Parisien