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René Augustin Bougourd regrette le sectarisme et les manœuvres de la liste Aulnay En Commun

Je ne sais par quelle erreur, je viens de recevoir de la part de la liste Aulnay en Commun une invitation pour un séminaire de stratégie électorale. Je suis au regret de décliner cette invitation, car je suis en désaccord total avec votre stratégie.

Pour moi, la priorité est de voir partir une équipe qui, massacrant notre paysage urbain, associe en outre le sectarisme, la mauvaise foi et le mépris des habitants, avec le recul des services sociaux, de forts soupçons de pratiques contraires à toute éthique et la condamnation de la Cour Régionale des Comptes. J’appelle de mes vœux un désistement en faveur de la liste d’opposition municipale la mieux placée à l’issue  du premier tour. Or je constate jour après jour que la liste ABC coupe tous les pont possibles avec la seule liste capable de réunir des voix de droite modérée et des progressistes de tous bords. Le choix est clairement celui d’une triangulaire dont la liste Beschizza ne pourra que sortir gagnante. Ce n’est donc pas le bien des Aulnaysiens qui est l’objectif prioritaire. C’est pour les Partis Socialiste et Communiste un moyen de prendre date jusqu’aux élections suivantes, dans l’espoir que le discrédit qui frappe la mandature Ségura (et que pour ma part je trouve injuste) commencera à s’atténuer en regard de l’écœurement suscité par une seconde mandature Beschizza.  Il s’agit seulement pour ces partis de se « refaire une virginité » en surfant sur l’indignation légitimement soulevée par la réforme des retraites. Pour la troisième composante de cet attelage dont beaucoup doutent de la solidité, la sympathique utopie de promouvoir des citoyens « de base » a débouché, au vote majoritaire, sur le choix  de mettre en tête de liste des représentants des « vieux partis ». Je ne vois pas là le vent de renouveau qui permettra de renverser le rapport de force dans notre ville. Je voudrais bien me tromper, mais je ne parviens pas à y croire.

Dans le cas d’une victoire de la liste AEC, je ne peux qu’être effrayé de constater que le sectarisme risque de ne pas disparaître des pratiques, à la lecture de la déclaration en réponse à l’union locale CGT qui exigeait un avis sous peine de représailles. Après avoir répondu sur le sujet, et avoir brièvement taclé Bruno Beschizza, on s’attaque longuement à celui qui semble être l’adversaire privilégié. On prend le temps de s’indigner que le candidat Giami puisse rendre hommage à Robert Ballanger dans l’avant-propos de son livre -programme.  Robert Ballanger, ne vous en déplaise, n’est pas la propriété des partis de gauche, il appartient à l’histoire d’Aulnay. Lire qu’il s’agit « d’indécence » me révulse, quand Benjamin Giami rompt ici avec l’une des choses qui m’écœurent tout particulièrement dans les discours de l’équipe Beschizza, ressassant le dénigrement de la mandature Ségura, passant sous silence tout ce qu’elle a eu de positif, et  s’attribuant tout le mérite de ce qu’elle avait préparé. Avez-vous observé que le même avant-propos rendait aussi hommage à un homme dont vous semblez vous-même vouloir faire oublier le nom ? Pourquoi ne vous indignez-vous pas aussi de l’hommage rendu à Gérard Ségura ? Ce que j’apprécie au plus haut point, même chez un homme de droite, c’est la probité intellectuelle, qui consiste entre autres à n’ignorer ni le contexte, ni le passé. Où est cette probité dans votre déclaration ?

Vous vous référez aux « Jours heureux », nom donné au Programme du Conseil National de la Résistance. Ayez l’honnêteté de reconnaître que dans  ce Conseil, il y avait à peu près autant de gens issus de la droite que de gens de gauche ! Des gens qui, au-delà de leurs attaches partisanes, voulaient le meilleur pour leurs compatriotes. Je ne vois rien dans le programme publié par Benjamin Giami qui n’aille dans ce sens, au strict niveau communal. Si ce programme municipal est mauvais, éclairez-moi, au lieu de vous concentrer dans vos déclarations sur celui du gouvernement sur les retraites, qui sur bien des points, est effectivement révoltant, mais n’est absolument pas du ressort de Maire ! Certes, se réclamer la République en Marche, c’est une sacrée casserole, mais mes amis socialistes n’en traînent-ils pas aussi une belle, avec la réforme EL KHOMRI ? Pensez-vous que les électeurs aient la mémoire si courte ?

Avez-vous entendu comme moi le candidat communiste au Havre déplorer que la candidature du Premier Ministre allait transformer un scrutin municipal en référendum pour ou contre la réforme des retraites, et protester qu’on allait ainsi leur voler le débat démocratique ? Eh bien, c’est précisément ce que vous êtes en train de faire !  

René-Augustin BOUGOURD, citoyen impliqué