Les trois promesses du maire d’Aulnay-sous-Bois Gérard Ségura aux parents de l’école Aragon

Louis_Aragon_AulnayIls n’ont pas obtenu le gardien tant espéré, mais la promesse d’une veille renforcée par du personnel « volant » pendant une période test de quatre semaines, le changement des clés pour fermer les grilles et le réhaussement des clôtures aussi rapidement que possible. « Et je me fous des devis, je n’en ai rien à cirer de la réglementation, lance le maire Gérard Ségura (PS) à son directeur des services techniques. Il y a une situation très urgente. » Ses engagements — insuffisants pour certains — ont toutefois fait lever le blocus engagé hier matin par les parents d’élèves de l’école élémentaire Louis-Aragon, au Gros-Saule, qui redoutent que l’école ne soit plus un sanctuaire pour leurs enfants.

Il a du mal à les convaincre

La trouvaille d’une seringue non loin de là, à l’école Zola, aux Beaudottes, mardi dernier, a fait monter l’inquiétude d’un cran, à Louis-Aragon. Là, des fioles de méthadone ont été ramassées par des enfants, dans la cour, le 6 décembre. « Elles étaient vides et aucun enfant n’a été intoxiqué », confirmait hier la préfecture. Les parents disent aussi qu’un couteau a été trouvé, et des objets qui n’ont rien à faire dans une cour.

« Ici, c’est le seul endroit où les enfants peuvent crier, courir, le seul lieu où on les pensait en sécurité », dit Virginie, maman de deux garçons de 5 et 8 ans qu’elle ne laisse jamais sortir seuls. Même pour acheter le pain tant le trafic et les bagarres sont courants. Ces mêmes parents ne tarissent pas d’éloge pour « ces instits qui se battent pour » leurs enfants. L’heure est si grave que certains, comme Karima, assistante de direction, qui est aussi passée par cette école, a posé sa journée pour participer au blocus.

Mourad propose de démissionner pour remplacer la gardienne partie à la retraite en septembre et jamais remplacée. « Un gardien ne règlera pas tout », pense le maire qui a du mal à convaincre l’assemblée. Il compte sur la mobilisation des parents, pour obtenir la reconstruction du commissariat, à 300 m du quartier, plus près des points durs de trafic, qui s’est, dit-il, « renforcé avec la pression policière » exercée sur le trafic à Sevran.

Source et image : Le Parisien du 24/04/2013

Publié le 24 avril 2013, dans Education, Faits divers, Politique, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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