Tribune Juin 2013 de Jacques Chaussat : Décidément sale temps sur Aulnay !
« Très récemment un membre éminent de la majorité municipale sortante, bien en cour auprès de son maire, nous faisait reproche d’avoir dit et écrit que son « maître » n’avait rien fait durant son mandat.
C’est inexact (hélas !). En vérité, il eut mieux valu que Gérard Ségura ne fasse rien. Les dégâts auraient été moindres et les réparations auxquelles il faudra procéder moins douloureuses et moins coûteuses. Quelques exemples.
Les constructions « bétonantes » sortent de plus en plus de terre sur l’ensemble de la ville. Elles apparaissent parfois comme des réponses agressives face aux préoccupations légitimes de tranquillité, de respect du cadre de vie, exprimées par les riverains. Ainsi, rue Fernand Herbaut, impasse des marronniers, construction que nous avions en son temps dénoncée.
La masse affolante présentée par cet immeuble, écrase l’environnement, et est source de désagréments multiples (nuisances sonores, rues bloquées, pollutions diverses).
Des zones pavillonnaires font l’objet d’attaques permanentes de manière parfois insidieuse à l’image du secteur rues du Sausset et des Saules. Des espaces verdoyants, des arbres, sont détruits.
Parallèlement – et c’est inévitable dans un contexte de construction frénétique – la circulation automobile devient de plus en plus problématique. On ne peut pas élargir les rues ou les avenues. Imaginez un instant la situation de notre ville avec 100 000 habitants telle que la concevait Gérard Ségura.
Certes des études dites de déplacements ont été menées, notamment sur le sud de la ville afin de prendre en compte l’implantation du 7e collège. Mais les propositions d’un plan de circulation n’ont pas reçu l’agrément des riverains présents aux réunions. Le maire va donc poursuivre les consultations. Nous invitons les habitants à s’exprimer sur ce sujet car il sera vite trop tard !
Le projet « Croix Blanche », objet d’un comité de pilotage depuis plus de deux ans, s’enlise. Les avis divergent fortement. L’absence de précisions de la ville quant au coût à supporter pour obtenir une réalisation de bon goût, s’intégrant harmonieusement dans ce magnifique espace, conduit à la paralysie du projet.
Que va-t-il se passer ? Gérard Ségura vient de nous assurer qu’une réunion permettra d’avoir une visibilité plus grande sur les projets et qu’il s’engageait à discuter avec les habitants. A voir…
Par ailleurs, nous n’avons pas encore de réponse sur l’ouverture du stade nautique en août prochain. Des « mauvaises langues » insinuent que les activités d’été devraient être favorisées au Parc Ballanger au détriment de la piscine. Toutes choses égales par ailleurs, peut-on concevoir la fermeture d’une plage de la Méditerranée, faute de moyens financiers ou pour limiter les frais d’entretien ou de surveillance ?
La réflexion demeure paraît-il. Il serait grand temps qu’elle aboutisse.
Enfin, rappelons le gouffre financier du « Cadre Noir ». Le choix de préemption exercé par le maire en septembre 2009 a conduit à une « ardoise » de 450 000 € en raison du renouvellement inconsidéré du bail. Pourquoi s’être obstiné dans une opération que l’on pouvait penser perdue d’avance ? Gagner du temps ? Le temps c’est de l’argent. La preuve.
Alors plus que jamais… Vivement demain !«
Source : Tribune de Jacques CHAUSSAT, Conseiller général de la Seine-Saint-Denis, Conseiller municipal d’Aulnay-sous-Bois Union des Démocrates et Indépendants (UDI)
Publié le 27 juin 2013, dans Oxygène, Politique, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Jacques Chaussat, UDI. Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.
Je souhaite reprendre M. Chaussat sur un point, celui du projet « Croix Blanche ». Je connais un peu le dossier en tant que membre suppléant du Comité de pilotage.
La paralysie ne vient pas de « l’absence de précisions de la ville quant au coût à supporter pour obtenir une réalisation de bon goût », mais du blocage d’un certain nombre de membres du Comité qui s’arc-boutent sur une seule éventualité : celle de la construction de pavillons. Or cela relève du simple bon sens de comprendre qu’il s’agirait là de la solution la plus coûteuse pour les finances de la commune. On ne peut pas dire une chose et son contraire : dénoncer la municipalité pour des dépenses que l’on juge inconsidérées et rejeter toutes les propositions plus économiques. Il n’y a pas eu moyen de discuter sérieusement du projet d’ « habitat intermédiaire » qui me semble représenter socialement un beau projet offrant des petits appartements à des jeunes ou à des personnes âgées, à côté de plus grands pour des familles, sans imposer la présence de barres ou de bloc massifs. Et c’est un bon compromis quand au coût. Or c’est bien là que le bât blesse. Tout débat constructif suppose que l’on soit prêt à des compromis entre des exigences contradictoires. Et c’est ce qu’un bon nombre de participants à cette forme de « démocratie participative » ne veut pas admettre. Ils croient que l’organisation d’un débat consultatif doit leur permettre d’imposer leur avis, au nom de la démocratie. Sauf qu’ils oublient que nous ne sommes pas en régime de démocratie directe, mais en démocratie représentative, et que les élus ont la légitimité pour prendre les décisions. Qu’ils prennent le soin de consulter est louable, mais cela ne les engage pas à obéir aux oukases d’un groupe, si nombreux et si véhément soit-il. Il est évident que le but d’un certain nombre de personnes est de mener une guérilla contre la municipalité dans un but essentiellement électoral. Imaginons que leurs candidats gagnent les prochaines élections sur leur programme de rigueur budgétaire et qu’aucun projet n’ait encore été mis en route : cela m’étonnerait beaucoup qu’ils ne choisissent pas pour la Croix Blanche la solution la plus économique.
De plus, le fond du problème n’a jamais été abordé, à savoir une définition d’un quartier pavillonnaire, sous un angle essentiel, celui de l’esthétique. Je vous sais gré de mettre l’accent sur ce point. Mais qu’est-ce qu’ « une réalisation de bon goût » ? Qu’est-ce que « le bon goût » ? Rien n’est plus difficile à définir, et en y réfléchissant, ce n’est vraiment pas la caractéristique de notre banlieue, ou l’on voit fleurir les formes et les décors et les plus divers, parce que ce tissu pavillonnaire s’est constitué sur plus d’un siècle. Et c’est bien cela qui en fait le charme. Pour continuer dans cette logique, j’ai personnellement envie de croire qu’un architecte pourra exercer son talent dans un ensemble d’ « habitat intermédiaire ». C’est un pari, j’en conviens. Mais je frémis à l’idée de voir un lotissement pavillonnaire comme on en voit tant défigurer notre quartier. Et dans ce cas, je ne donne pas cher de l’avenir de nos quelques chênes centenaires survivants.
Un dernier point : on ne peut pas dire que jusqu’ici, le Comité de pilotage n’ait servi à rien. Même s’il n’y a pas eu de vote, une tendance au moins s’est dégagée, dont vous-même, M. Chaussat, avez fait la synthèse : le rejet de l’hypothèse d’un parking à deux niveaux.
Non le débat dans le cadre d’une démocratie participative n’existe pas.
Où est le comité de pilotage du quartier centre gare, là où c’est le pompon du bétonnage, Les projets ne sont absolument pas discutés, concertés avec les habitants, ils sont présentés une fois (pas toujours comme le Nième mitoyen au garage Ford, permis découvert du jour au lendemain après affichage) et quelque soient les remarques, les avis, ils sont imposés mais sans aucun étude sur le bâtiment, sans étude des conséquences de ces centaines de logements sur le quartier.
La croix blanche est le seul collectif qui a su enfin faire entendre sa voix et ne pas subir comme ailleurs et cela déplaît beaucoup, ce n’est pas habituel,