PSA Aulnay-sous-Bois : 346 départs et bientôt 400 mutations

PSA_AulnayL’un a été embauché à la SNCF, l’autre veut devenir artisan taxi, certains ont déjà pris le chemin d’autres usines du groupe. A cadence régulière, les salariés quittent désormais le site de PSA Aulnay, censé fermer ses portes en 2014. Il y a un an, il abritait encore plus de 3000 salariés. Il en compte aujourd’hui moins de 1800.

La direction a livré quelques chiffres hier, lors d’un comité d’entreprise. 346 salariés ont déjà quitté PSA depuis que le plan social a été validé le 29 avril. D’ici fin juillet, la direction devrait également avoir « soldé » les dossiers d’environ 400 personnes demandant une mutation en interne (le plan prévoit au total 1300 reclassements au sein du groupe, essentiellement à l’usine de Poissy dans les Yvelines).

De plus, une vingtaine de salariés ont intégré un dispositif de formation, pour être embauchés à la RATP.

Une inégalité de traitement

La polémique n’est pas tout à fait retombée autour des conditions de départs octroyées aux anciens grévistes. Le SIA (syndicat indépendant de l’automobile), qui était opposé au mouvement, pointe toujours une inégalité de traitement et annonce même son intention d’assigner PSA devant le tribunal de grande instance de Paris.

« Nous demandons l’application d’un arrêt de la cour de Cassation, selon lequel un accord de fin de grève s’applique à l’ensemble des salariés », explique Tanja Sussest, déléguée du SIA. PSA avait pourtant bien indiqué que l’accord passé mi-mai avec la CGT s’appliquerait à tout le monde, et 900 candidats au départ s’étaient alors manifestés. Depuis, certains semblent s’être ravisés. D’autres se sont plaints de devoir présenter davantage de justificatifs que les anciens grévistes. Dans un tract distribué récemment dans les ateliers, la CGT exigeait que « tous les travailleurs qui souhaitent partir » puissent le faire « sans avoir besoin de fournir un CDI, un CDD, ou une promesse d’embauche ».

En dépit de la fonte des effectifs, l’usine restera ouverte jusqu’à la fin juillet, au rythme d’une production très ralentie, avant sa fermeture estivale jusqu’au 3 septembre. Elle a connu cette semaine un départ très symbolique. Celui de son directeur, Laurent Vergely, en poste à Aulnay depuis octobre 2010, et parti prendre les rênes du site de Tremery (Moselle). C’est un cadre déjà présent à Aulnay depuis plus de 9 mois, Franck Mulard, qui lui succède.

Source : Le Parisien du 29/06/2013

Publié le 29 juin 2013, dans Emploi, Sociétés, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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