Quelques pistes de réflexion au sujet des inondations dues aux orages pour Aulnay-sous-Bois, Neuilly-sur-Marne et Neuilly-Plaisance

Inondations_Aulnay_1

Vidéo

Nous ne contestons pas l’importance de cet orage.

La période de retour associée sur un pas de temps de 60 minutes a été supérieure à 50 ans
pour les  3 communes de Neuilly-sur-Marne, Neully-Plaisance et Aulnay.
Mais cela n’a pas été le cas dans les communes en amont de la Morée ou du Sausset par exemple.

La note jointe en annexe indique les difficultés de l’analyse de ces temps de retour d’autant qu’il s’agit de 3 communes seulement et que cela est essentiellement basé sur un historique.

L’importance du phénomène n’est pas contestable. Mais les changements climatiques peuvent rendre plus fréquents ces phénomènes extrêmes.

Ce qui est important pour nous et pour les « inondés » ce sont les conséquences du phénomène et les risques pour l’avenir.
A l’évidence ces conséquences sont fonction globalement des rétentions à tous niveaux, du degré d’imperméabilisation des sols qui amènent le flux à l’égout,  de la géographie de l’orage tant des précipitations que des flux vers l’aval des bassins.
La traduction locale peut donc être différente y compris en fonction des dimensions des tuyaux, des rétentions, de l’état des équipements.

Sur tous ces points l’analyse est souhaitable.

Nous demandons depuis très longtemps un observatoire de l’imperméabilisation des sols.
En effet avant d’espérer diminuer les risques et les conséquences des inondations, ce qui peut être d’autant difficile que nous les connaissons bien depuis des décennies malgré nos équipements à priori de qualité, il importe de ne pas aggraver ces risques.

Or nous constatons en permanence dans toutes les communes l’augmentation de  l’imperméabilisation des sols ; tant en zone pavillonnaire qu’en zone centrale ou dans les zones industrielles et commerciales…

Par exemple à Aulnay-sous-Bois un pavillon de 450 mètres carrés  au 44 de l’avenue de la Croix blanche  a été vendu récemment, divisé en 2 et un nouveau pavillon construit, idem 5 rue du Sausset sur une parcelle de 400 mètres carrés non-construite (2 nouveaux pavillons)…

De la même façon l’extension des grandes surfaces commerciales ou industrielles ou aéroportuaires (Roissy, Ô Parinor, Aéroville, demain Europa City aboutisse entrainera des flux  supplémentaires même si un débit de rejet limité est imposé.

Dans la plaine de France et d’Aulnoye, la plaine et les marécages étaient la règle : on ne peut imaginer aller plus loin dans l’imperméabilisation des sols.
Le règlement de l’assainissement départemental de la DEA qui date de 1992 et limite les rejets d’eaux pluviales n’empêche pas que les surplus  (sur quelle base de calcul ?) se cumulent pour aggraver les conséquences de ces inondations

Les PLU de chaque ville, les SCOTS et le SDRIF devraient en tenir compte, ce qui n’est pas le cas.

C’est pour cette raison que nous demandons au préfet de prévoir un PPRI qui tienne compte des inondations dues aux orages pour les communes concernées et au département de revoir le règlement départemental afin de prévoir  les prescriptions pour ne pas aggraver les risques.

Les « inondés » ont l’expérience de fréquences importantes des inondations : ils ont raison car ce n’est pas seulement de précipitation qu’il s’agit mais des conséquences en matière de ruissellement des eaux en tenant compte de surfaces de plus en plus imperméabilisées au-delà de leur quartier ou leur ville.
C’est pour cela qu’il est indispensable que les conséquences des inondations (en relation avec la géographie des orages) soient mesurées avec précision : la DEA ne le fait pas apparemment, nous n’avons pas les bilans communaux.
Le bilan consolidé des conséquences de l’orage du 19 juin doit être fait au niveau du département. Il doit être précédé d’une enquête sérieuse (y compris près des entreprises L’Oréal, René Muret, Usine Center…) :

Les mesures à prendre peuvent être locales, intercommunale, régionale, tant en équipements qu’en règlement.
Refuser de l’envisager serait le contraire de l’action publique responsable…

Cette modeste note est très incomplète mais elle prouve que le travail d’enquête doit être fait sauf à considérer « après moi le déluge » attitude qui à terme peut être criminelle.

P.S.

Le nombre de pluviomètres sur le département (27 sauf erreur) nous paraît insuffisant.
Nous espérons encore avoir des statistiques sur le nombre et l’importance des inondations dans le département, non pas seulement des chiffres sur la pluviométrie.

Source : communiqué Aulnay Environnement et Environnement 93

Publié le 17 octobre 2013, dans Associations, Environnement, et tagué , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire