Le baromètre de la délinquance secteur par secteur, et à Aulany-sous-Bois ?
Quelques aperçus de l’enquête de l’express du 20 au 26 novembre 2014 qui a passé au crible tout le territoire grâce aux données de police et de gendarmerie, données rassemblées en 2012.
Cinq indicateurs ont été retenus : les violences aux personnes, les atteintes aux biens, les violences physiques crapuleuses, les cambriolages et les vols de voitures.
Cette délinquance ne reflète pas la délinquance réellement vécue par les citoyens mais seulement celle qui est enregistrée par les services de police et de gendarmerie…puisque certains délits ne sont pas signalés.
Statistiques indiquées ici sur exclusivement les 395 zones police qui ne comprennent que les villes en elles-mêmes et les communes les plus proches, et non sur les 361 zones gendarmerie qui elles, comprennent, les communes souvent d’un arrondissement hors des grandes villes (des pourcentages d’ailleurs beaucoup moins élevés) :
- les violences aux personnes/ Moyenne nationale 11,2 pour 1000 hab. Les moins sûres concernent 5 villes du 93 jusqu’à 28,1
- les atteintes aux biens Moyenne nationale 47,5 pour 1000 hab. dont une ville du 93 en 392è/395 position à 83,1.
- les violences physiques crapuleuses, Moyenne nationale 3,58 pour 1000 hab. Les moins sûres concernent 5 villes du 93 jusqu’à 15,75.
- les cambriolages Moyenne nationale 6,40 pour 1000 hab dont les moins sûrs situés dans des zones de vacances jusqu’à 18,60.
- les vols de voitures Moyenne nationale 2,21 pour 1000 hab. Une ville du 93 en 392è/395 position à 5,75 et une ville de Seine et Marne en dernière position à 7, 35.
Naturellement, et comme on pouvait s’en douter, l’insécurité harponne plus particulièrement la Seine-Saint-Denis.
Par contre, un article à part entière sur une ville du 93 de plus de 100 000 hab. qui souffre certainement de la délinquance la plus endémique du département voire de la métropole (Saint-Denis). Le maire( communiste) ne nie pas les difficultés endémiques face aux questions de tranquillité publique et précise que la ville aimante tous les problèmes de délinquance présents dans le département et paie ici le tribut de son ébullition économique et démographique. C’est une ville chantier… En quinze ans la ville a créé 40 000 emplois et a accueilli 20 000 habitants supplémentaires.
Une ville qui « connaît de son côté , des taux de criminalité deux fois supérieurs à la moyenne française. »
Et c’est ici que l’on peut rapprocher une telle situation à la belle évolution de la ville d’AULNAY de Seine-Saint-Denis, la 3è du département en population que les lecteurs auront certainement reconnue. Celle-ci ne connaît pas cette ébullition économique qui serait au moins la bienvenue, mais qui subit par contre une évolution démographique de la façon anarchique que chaque Aulnaysien connaît si bien, impuissant, que l’on doit malheureusement à son maire qui n’a à aucun moment mesuré les conséquences de son « avidité » d’ailleurs bien personnelle…Aulnay à 100 000 habitants pour jouer dans la cour des grands, l’ambition n’a pas de limite mais les Aulnaysiens le souhaitaient-ils ? Certainement pas …
Augmentation démographique sans ébullition économique, davantage de fermeture que d’ouverture (le plus bel exemple de PSA et rien à l’horizon sinon des annonces le plus souvent mensongères du premier magistrat de la ville), cela donne la situation la plus dramatique : une ville dortoir, ce qu’elle n’était pas, une ville de plus en plus touchée par la délinquance, ce qu’elle n’était pas, une ville de plus en plus touchée par le chômage, une ville correspondant de plus en plus à l’environnement du 9 3, ce qu’elle n’était pas.
Un grand merci à tout ceux qui ont œuvré à un tel bouleversement, souhaitant qu’Aulnay mais surtout ses habitants sortent en mars 2014 du cauchemar qu’ils vivent depuis bientôt 6 ans.
Source : lettre d’un Aulnaysien
Publié le 29 novembre 2013, dans A vous la parole, Actualité, Urbanisme, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Délinquance, statistiques. Bookmarquez ce permalien. 9 Commentaires.
aucun interêt si ce n’est qu’electoral, cela ne nous donne aucune indication sur la délinquance à aulnay
Je suis effaré que l’on puisse imaginer que le maire possède un tel pouvoir de nuisance. Si des prises de positions d’une telle médiocrité intellectuelle doivent se multiplier dans votre blog, je veillerai à me désabonner. Ce que je sais, c’est que la croissance démographique de notre pays est une réalité, et qu’en tout état de cause, Il est souhaitable pour des raisons financières que la ville ne descende pas en dessous des 80 000 habitants. Y voir là de la mégalomanie et de l’intérêt personnel témoigne d’un mode de pensée qui me consterne mais qui malheureusement semble celui de bien des citoyens de notre ville. La vie politique mérite mieux! L’information citoyenne dont vous vous réclamez devrait viser à élever le débat, pas à le ramener plus bas que terre.
Bonjour René-Augustin,
Sachez que ce billet est un billet d’un Aulnaysien, lecteur d’aulnaycap, qui nous a transmis son point de vue. Nous ne la partageons pas forcément. Chaque Aulnaysien peut nous envoyer un article et s’il n’y a pas de diffamation, nous le publierons. Merci de nous suivre, nous sommes je ne rappelle tous des bénévoles.
Je pense que ce monsieur devrait avoir le courage de signer de son nom, et que ce devrait être une condition impérative pour qu’un texte aussi agressif à l’endroit d’un élu puisse être publié sur votre site.Par ailleurs,le bénévolat n’empêche pas d’élever le débat. Ce serait une belle chose de travailler à élever le niveau du débat démocratique, et d’aller au-delà d’un rôle de caisse de résonance pour des propos digne du « café du commerce ». Parler d’avidité », cela n’a rien de diffamatoire? On peut évidemment émettre bien des critiques sur la politique municipale, mais j’aimerais qu’elles soient autrement motivées.
Je viens de lire cet article et les commentaires. Il est vrai que le flou de l’article ne reflete pas son titre. Et je partage assez le fait de faire publier avec un nom, ne serait-ce que pour « proteger » le blog.
Maintenant sur le fond, les stats actuelles sont faites pour que personne, sauf dans la machine policiere et les journalistes informes, ne sachent ou on en est. Par contre, la loi oblige le commissaire de police a fournir ses stats au maire. La vraie question est : pourquoi le maie ne les publient pas.
Enfin, sur la question de la boulimie du maire sur les question de « peuplement », il se trouve qu’il a, a plusieurs reprises, expose sa volonte de beaucoup plus de population. Et lors de sa premiere reunion de campagne a l’ecole croix-rouge au mois d’octobre, il a carrement annonce 5000 logements ! Ca ferait tout de meme plus de 12000 personnes, les 100000 aulnaysiens seraient donc a portee. Notre ville est-elle faite et preparee a cela ? je ne le crois pas.
Et si bien sur la population de notre pays croit, je ne crois pas que l’interet de tous soit de les concentrer dans les memes endroits induisant une moins bonne qualite de vie et en desertifiant le reste du pays.
Voici, avec un délai que je regrette, quelques remarques sur les diverses interventions suite à la publication des statistiques policières.
Je trouve bien hasardeux (et tendancieux) d’établir une corrélation entre l’augmentation future de la population communale et la hausse de la délinquance, comme le font plusieurs commentaires.
Ces intervenants auraient été mieux inspirés de protester en temps utile contre la baisse des effectifs policiers dûe à la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux conduite par le précédent gouvernement.
De quelle croissance s’agit-il ? Ce que l’on voit pour l’instant, c’est la multiplication dans le centre et le sud de notre commune des opérations immobilières proposant des logements d’un bon standing : soupçonne-t-on les futurs habitants de ces logements d’être des délinquants en puissance ?
Cette augmentation de la population relativement aisée de notre commune, qui va conduire à diminuer en proportion le poids des quartiers nord ne sera-t-elle pas au contraire plutôt favorable aux intérêts électoraux de l’opposition municipale ? Qui croit que ces opérations cesseront avec un changement de majorité ? Faut-il rappeler qu’elles ont été facilitées par la révision du PLU mise en œuvre par la précédente majorité municipale ?
En matière de construction, si l’on tient à parler de « l’avidité » du maire, pourquoi oublier non seulement les promoteurs, mais également tous ceux qui cèdent leurs propriétés aux promoteurs ? Tous ces gens n’en retirent pas un profit bien plus concret et plus immédiat ? Et les propriétaires qui divisent partout leurs terrains en zone pavillonnaire, (toujours grâce au nouveau PLU) ne contribuent-ils pas à leur échelle à cette croissance si décriée ?
C’est très bien de s’élever contre le clientélisme, comme le fait un intervenant. C’est moins bien de regretter de ne pas faire partie de cette clientèle en reprochant au maire de « ne rien faire pour nous ». En bonne démocratie, on doit considérer ce que le maire a fait pour l’intérêt général, qui n’est pas la somme des intérêts particuliers.
Je remercie M. Cannarozzo d’avoir un peu élevé le débat dans son intervention, en posant indirectement la bonne question : quelle croissance voulons-nous pour notre ville ?
Il semble penser qu’Aulnay ne doit plus croître. Sur quels critères se base-t-il ?
M. Cannarozzo ne croit pas « que l’intérêt de tous soit de les concentrer dans les mêmes endroits induisant une moins bonne qualité de vie et en désertifiant le reste du pays. » Cette affirmation mérite en elle-même débat. L’urbanisation de la population me semble un phénomène difficile à empêcher. Ce que tous ceux qui se penchent sur les problèmes de l’aménagement du territoire dénoncent, c’est l’étalement des villes, qui détruit des terres agricoles, (entre autres celles de l’Ile de France, parmi les meilleures du monde), et qui rallonge autant qu’il multiplie les déplacements automobiles source de nuisances de toutes sortes. La solution la plus rationnelle est la densification des centre ville, non loin des emplois. (À condition bien sûr que le réseau de transports en commun soit à la hauteur ; c’est tout le sens de la lutte des associations qui se battent contre un réseau mal entretenu depuis des années). Le précédent gouvernement a déjà bien œuvré dans le sens de la concentration en rassemblant dans un petit nombre de centres bien des services publics, des écoles aux hôpitaux. Par ailleurs, on remarquera que les entreprises ont plutôt tendance à s’implanter près des nœuds de communication et au cœur des bassins d’emplois. Et il se trouve que c’est en Île-de-France que l’on a le plus de chances de trouver un emploi, beaucoup plus que dans les Ardennes ou le plateau de Millevaches.
Faut-il donc reprocher aux gens de s’installer au plus près des réseaux de transport, des services et des emplois ? Comment les en empêcher ? Nous ne sommes pas, on l’aura remarqué, dans un pays de type Union Soviétique de la grande époque où un passeport intérieur permettait de décider qui avait le droit, ou le devoir, de changer de région.
La liberté individuelle étant heureusement la base de notre démocratie, je ne vois pas de légitimité à empêcher nos concitoyens de souhaiter s’installer dans notre commune. Le mouvement est irréversible. Faut-il laisser toute l’initiative aux promoteurs ? Le rôle des responsables politiques est de chercher à contrôler et à orienter cette évolution, en veillant aux grands équilibres de notre commune, équilibres complexes, car son territoire est l’un des plus vastes de la banlieue parisienne. Est-ce le cas, voilà la question qu’il faut poser.
Je ne vois qu’un argument fort pour tenter de lutter contre la densification du bâti. L’épisode climatique du 19 juin nous l’a rappelé : une grande partie du territoire d’Aulnay est exposée aux risques d’inondation. Il faudrait d’urgence redimensionner un réseau d’évacuation des eaux adapté à la situation des années 1980, et qui ne peut faire face, non seulement en raison de la multiplication probable d’événements climatiques extrêmes, mais aussi à cause d’une imperméabilisation des sols qui a progressé d’une façon inquiétante. Cela tout autant par la multiplication des immeubles collectifs que par la division des terrains en zone pavillonnaire, où les espaces en terre libre disparaissent à grande vitesse. N’y aurait-il pas un devoir civique à alerter les propriétaires sur les conséquences de ce phénomène ? Je croirais un peu plus à la bonne foi de l’opposition municipale si elle mettait en bonne place dans son programme la lutte contre l’imperméabilisation des sols, dans quelque zone que ce soit. Mais est-ce électoralement payant ?
Si les chiffres de la ville sur l’évolution de la délinquance étaient à la baisse, voir même en stagnation, le Maire se serai empressé de les communiquer…Il est possible aussi que les stats ne soient pas « catastrophique » et qu’il s’en serve quelques semaines avant le 23 … On appelle cela, les effets d’annonce !!!
Je suis d’accord que notre ville n’est pas prête et n’est pas faite pour croître de plus de 15%
On a pas les chiffres de la délinquance sur la ville mais ce qui est sur, c’est que le sentiment d’insécurité est de plus en plus fort dans cette ville.
Certains vont dire que ce sentiment est entretenu par certaines personnes qui en font leur fond de commerces, je ne suis pas d’accord.
Je suis né et évolué dans cette ville. Je me fie à ce que je vois. Cette municipalité n’a rien fait pour nous a part favoriser certains quartiers ou plutôt certaines familles/connaissance.
Les cambriolages se multiplient, les actes d’incivilités se multiplient. C’est un constat que l’on peux tous faire.
Pourquoi tant de systèmes d’alarmes installés dans les quartiers sud ?
Les cambriolages se sont multipliés depuis 5 ans.
Les statistiques faites par le Commissariat de Police ont été réclamées à maintes reprises dans les comités de quartier, mais bien sûr, sans réponses… comme toujours…
Les arrêts de bus, les téléphones portables, les véhicules d’entreprises, les échelles et les chaises de jardin…facilitent bien les choses…et la délation n’est pas bonne !!!