Huit élus mis en examen pour avoir condamné l’arrêté du maire d’Aulnay-sous-Bois s’opposant à la prévention contre le sida !
Fin 2016, B. Beschizza, maire d’Aulnay-sous-Bois, déclenchait une polémique nationale par un arrêté interdisant sur l’ensemble de la commune la présence des affiches de la campagne de prévention contre le sida engagée par le Ministère de la santé.
Vilipendé par nombre d’associations, notamment de défense des homosexuels, par des personnalités médiatiques dans plusieurs émissions de télévision et de radio, par des artistes ainsi que par la Ministre de la santé de l’époque, B. Beschizza a choisi, avec un grand courage (!), de ne s’attaquer par voie judiciaire qu’à ses opposants politiques locaux et à trois blogueurs aulnaysiens.
Il reproche aux 8 élus de gauche d’Aulnay-sous-Bois de l’opposition municipale d’avoir condamné des faits rejetés par la France entière. Ainsi, nous avons été convoqués ce mardi 9 janvier au Tribunal de Grande instance de Paris en vue de notre mise en examen pour avoir qualifié cet arrêté municipal comme stigmatisant vis à vis des personnes homosexuelles, et donc comme homophobe.
Pourtant fin 2017, un an après les faits, le Tribunal administratif a, comme nous le disions nous mêmes, jugé cet arrêté illégal. De même, Jacques Toubon, Défenseur des Droits, a porté, en décembre 2017, un avis officiel particulièrement sévère en jugeant que cet arrêté « a pu avoir pour effet de priver les personnes homosexuelles de l’accès à des informations pourtant essentielles en matière de santé et a pu apparaître comme stigmatisant à l’égard de ces personnes et être ressenti par elles comme portant atteinte à leur dignité ».
Adepte d’une vision rétrograde du contrôle des moeurs, soutien de la Manif pour Tous, B. Beschizza s’est ainsi de nouveau pris les pieds dans un des coups médiatiques dont il se fait la spécialité.
Pour notre part, nous sommes sereins et défendrons la position politique que nous avons toujours prise de défense des actions utiles de santé publique, d’égalité des droits et de refus de toute stigmatisation d’une quelconque partie de la population.
Nous donnons rendez-vous à B. Beschizza lors de l’audience qui se tiendra afin qu’il puisse exposer les multiples raisons contradictoires qu’il a données sur cet arrêté illégal.
Publié le 9 janvier 2018, dans Actualité, Politique, et tagué Aulnay, Aulnay-sous-Bois, Prévention, Sida. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.
Il serait bon de rappeler à notre maire émérite et omnipotent quelques articles de la Constitution du 24 juin 1793 affirmant les droits de ceux que je nomme les » sans pouvoirs « :
Article 7. – Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la voie de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s’assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. – La nécessité d’énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme.
Article 9. – La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent.
Article 31. – Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.
Article 33. – La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme.
Article 34. – Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.
Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Et dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 :
Article 19. : Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
Puisse-t-il s’en inspirer pour cesser, avec l’argent des contribuables, ses attaques continuelles et oppressives envers les administrés qui usent de tous les droits reconnus ci-dessus l