La dette explose à Aulnay-sous-Bois, vers une forte augmentation des impôts locaux ?

Si Oxygène laisse entrevoir une bonne gestion de la ville d’Aulnay-sous-Bois avec des propos rassurants pour l’avenir de la ville, les chiffres et les graphiques interpellent. Ainsi, la dette d’Aulnay-sous-Bois est passée de 44,5 millions d’euros en 2007 à 129 millions en 2017, soit presque un triplement de la dette en 10 ans.

Sur le graphique du JDN ci-contre, on constate différents à-coups sur l’augmentation de la dette : 2008, 2011 et 2017. Si l’ancienne municipalité socialiste (2008-2014) justifiait l’augmentation par le Plan de Rénovation Urbaine, l’actuelle majorité dirigée par Aulnay-sous-Bois semble avoir du mal à maîtriser cette augmentation, notamment à cause du baisse des dotations de l’état.

L’actuel adjoint Frank Cannarozzo disait à juste titre, lorsqu’il était conseiller municipal d’opposition (2008-2014), que les emprunts d’aujourd’hui sont les impôts de demain. Or si les impôts n’ont pas augmenté ces dernières années principalement pour des raisons politiques, il apparaît évident que ce maintien de la fiscalité risque de ne pas tenir après les élections municipales de 2020, à moins de laisser la dette enfler comme ce fut le cas à Levallois-Perret (même si depuis plusieurs années, cette dette diminue notamment grâce à l’extension du centre d’affaires de La Défense).

Aulnay-sous-Bois comparée à d’autres villes ?

On pourrait se demander si la ville d’Aulnay ne pâtit pas d’une conjoncture macro-économique morose, à l’image des résultats des autres villes. Pourtant, ce n’est pas vraiment le cas. A l’image du graphique ci-contre, on remarque que les villes de même taille ont, en moyenne, réussi à maîtriser leur dette, voire la baisser.

Pour la première fois, le ratio dette/nombre d’habitants à Aulnay-sous-Bois a dépassé la moyenne de celui de la moyenne des villes de 50 000 à 100 000 habitants, en 2017. Ce qui pousse à croire que ce qu’il se passe actuellement à Aulnay-sous-Bois n’est pas un phénomène national mais bien un problème local que la municipalité actuelle ou future devra adresser.

Au niveau des villes voisines, la ville du Blanc-Mesnil semble bien s’en sortir depuis 2014 (effet Meignen ?) avec une baisse sensible de la dette, alors que le budget de la ville de Villepinte semble sain depuis plus de 10 ans, que la ville ait été dirigée par la Gauche ou par la Droite.

Quid du désendettement ?

L’ancienne adjointe aux finances Françoise Bovais-Liegeois le clamait : la dette ne signifie pas grand chose, l’annuité et la capacité de désendettement sont deux mesures plus efficaces pour vérifier la bonne gestion de la ville.

Et là aussi, les chiffres ne sont pas bons : entre 2007 et 2017, cette capacité de désendettement est passée de quelques années à près de 20 ans. Et la tendance ne semble pas être à la baisse.

Qu’est-ce qui pourrait changer la donne ? Les nombreuses constructions de logements à Aulnay-sous-Bois pourraient amener (pour combien de temps encore ?) de la fiscalité supplémentaire pour la ville. Et avec la nouvelle cité en construction sur l’ancien terrain de PSA, la ville pourrait, d’ici 10 ans, dépasser le seuil des 100 000 habitants, avec à la clé une augmentation de la dotation de l’état.

Publié le 16 février 2019, dans Budget, et tagué , , , , . Bookmarquez ce permalien. 4 Commentaires.

  1. 2007 à 2013 : + 65.5 Millions d’€ – 2014 à 2017 + 19 millions d€. CQFD

  2. Nos Elus sont entrain de (propos modérés……passible de procès)

    Premièrement, arrêtons avec ces Salaires démesurés du Roi et de sa Cour, les voitures de la ville utilisés à des fins personnelles, récupérons les cartes essences et les véhicules chaque soirs deposes au parking etc ….

    A quoi bon 80 policiers Municipaux payés avec nos impots de 2000 -3000 euros quand le bilan est Catastrophique et que les chiffres sont explosifs, est il utile d’en avoir autant sachant qu’une police Nationale existe et que Macron nous en envoie encore ?

  3. Pour la première fois, le ratio dette/habitant à Aulnay dépasse légèrement LA MOYENNE de l’endettement des villes de 50000 à 100000 habitants, quel scandale en effet…
    Il serait utile de comparer avec les autres villes comparables du 9-3 où les contraintes locales sont sans doute bien différentes de celles des villes de province de même taille (nous parler de Villepinte 35000 habitants est malhonnête puisque bien loin des 50000 à 100000 habitants) (quant à Blanc-Mesnil 54000 habitants, tout juste dans la fourchette, mais bien loin des près de 90000 habitants d’Aulnay, un exemple isolé ne fait pas une généralité)…
    Et quel aurait été l’endettement de la ville (et le montant des impôts !) à l’heure actuelle si l’ancien maire était resté au pouvoir ?
    Bref, encore un article orienté…

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