Quid du devenir des pavillons du Centre-Gare Nord à Aulnay-sous-Bois ?

La rue Fernand Herbaut, l’avenue Anatole France ou la rue du Maréchal Foch vous disent certainement quelque chose si vous habitez à Aulnay-sous-Bois. Ce secteur situé en pleine zone de densification urbaine, à deux pas du RER B, était il y a peu une zone mixte où pavillons parfois remarquables et immeubles de différents styles se côtoyaient de manière harmonieuse.

Cependant, depuis 2008, les choses se sont accélérées et de nombreux pavillons ont été rasés pour laisser place à de véritables mastodons de béton. Voulue à l’époque par le Maire PS Gérard Ségura et son adjoint à l’urbanisme de l’époque, Alain Amédro (EELV), cette politique de densification s’est poursuivie sous la mandature de Bruno Beschizza (LR). Démographie dynamique, hyper-concentration des activités autour de Paris, besoin de limiter l’étalement urbain : tous les arguments sont donnés pour justifier le sacrifice de ce secteur sur l’autel de la modernité.

Aujourd’hui subsistent quelques pavillons dans le secteur Gare-Nord à Aulnay-sous-Bois, entourés de béton et pris au milieu d’un flux incessant de circulation de bus et de voitures en tous genres. Est-ce que ces pavillons seront préservés de la densification ou, au contraire, faut-il tout raser pour faire d’Aulnay-sous-Bois Centre une sorte de Levallois-Perret bis ? Les propriétaires restants vont-ils profiter des offres des promoteurs au lieu d’attendre une hypothétique reprise de leur bien par une famille souhaitant être à deux pas de la gare ? A quoi ressemblera ce quartier dans 20 ans ? Certains riverains font des projections alarmistes…

Publié le 9 février 2021, dans Urbanisme, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.

  1. J’ai toujours défendu une ville vivable alliant logements de qualité, voirie apaisée pour la marche, le vélo… nouveaux espaces verts, commerces de proximité, services publics et lieux de culture, lieux de rencontre, d’économie social et solidaire. Ce qu’on appelle une ville intense. C’est à dire répondant aux besoins des urbains et notamment de se loger, se nourrir avec comme objectifs de faire baisser le bruit, la pollution et de réduire les temps de trajets. Les élu-e-s ne retiennent trop souvent que la densité sans les services essentiels. Ainsi, la construction de la ville doit tout à la fois répondre aux crises du logement, du climat et de la biodiversité et mettre la santé au cœur de ces objectifs C’est à dire s’adapter aux changements climatiques, refuser l’imperméabilisation des sols et développer la végétalisation, construire des logements bien isolés, adaptables aux évolutions familiales et aux handicaps, producteur d’énergie sur les toits, permettant à l’air de circuler. C’est un urbanisme de la nuance et non de l’exclusivité aux promoteurs, c’est construire prêt des transports en limitant la voiture, en ouvrant des nouveaux espaces verts, plutôt que des parkings…ou des stations de lavage de voiture comme à Chanteloup en coupant 29 arbres…
    Je n’ai été que deux ans adjoint à l’urbanisme et j’admets des erreurs personnelles. Les conflits ont été forts avec le maire, trop souvent perdus pour pouvoir poursuivre le travail dans cette majorité. Je pense aussi que depuis 12 ans ma perception des enjeux s’est affinée en parallèle des publications des scientifiques et de mon travail avec les urbanistes, paysagistes, écologues et architectes d’Ile-de-France. Je pense aussi que ces enjeux sont aujourd’hui mieux compris par la population qui demande des actes, des actions concrètes pour protéger notre environnement en liant solidarité et protection. Faire la ville, c’est faire avec les habitant-e-s.
    Comment agir aujourd’hui pour une ville souhaitable et vivable? C’est la question qui est posée à chacune et chacun d’entre nous? quelle politique transport? quel type de logement? quelle préservation du patrimoine et quel mise en valeur? quel investissement dans l’humain, la culture, le végétal, l’agriculture sur les serres municipales par exemple? sur le triangle de Gonesse pour nous nourrir ? bref, comment on met fin à l’évitable mise en place d’une ville invivable, moche, polluée et bruyante?
    Bonne journée,
    Alain Amédro

  2. Quand on aime l’argent au point de renier ses promesses électorales …..
    Beschizza et son [NDLR : partie modérée] dit « Mr Promoteur immobilier » ne
    arrêteront pas de bétonner de sitôt

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