Un monde du travail déviant, abusif, toxique, délétère, esclavagiste et irrespectueux de l’être humain

De toutes parts nous prenons connaissance de situations de travail où des salariés sont malmenés accusés à tort, harcelés, exploités, maltraités, abusés par des employeurs aussi bien publics que privés qui jouissent de leur toute puissance pour les tenir en échec dans leurs revendications pourtant légitimes. Certains responsables n’hésitent pas à mentir, à travestir la réalité et même à produire des faux et faire usage de faux en écriture pour se dédouaner par tous moyens mêmes pervers et malhonnêtes, des entorses à la loi qu’ils infligent sans scrupules à leurs employés et collaborateurs !

Depuis quelques jours, les travailleurs de quatre restaurants MacDo d’Ile-de-France se sont mis en grève pour dénoncer la répression par la direction et la mise en garde-à-vue de deux salariés ayant agi comme lanceurs d’alerte face à des faits de harcèlement moral dans leurs restaurants. À Aulnay-sous-Bois, un rassemblement a eu lieu devant le MacDo pour protester et alerter contre ces agissements répressifs visant à empêcher la vérité d’éclater ! Une vérité certes immorale et peu reluisante….

Les salariés qui finissent par prendre leur courage à deux mains pour dénoncer des faits de harcèlement moral et de maltraitance portant atteinte aux droits humains deviennent les cibles de dirigeants qui usent de tous les moyens coercitifs à leur disposition pour les faire taire et même imposer l’omerta au sein de leur entreprise ! Cependant les salariés d’aujourd’hui ne sont plus décidés à subir l’inacceptable ni à se faire exploiter, maltraiter et violenter sans rien dire !

A la RATP, le syndicaliste Ahmed Berrahal est attaqué par la direction après avoir été la figure de proue de la lutte contre le harcèlement et le sexisme dans l’entreprise, mais heureusement de nombreux soutiens témoignent en sa faveur en réaction à l’offensive de sa direction.

De même, la jeune militante syndicale Rozenn qui travaille au Chronodrive de Campo Basso à Toulouse pour 420 Euros par mois afin de financer ses études, a été mise à pied et est toujours menacée de licenciement, après avoir mené une campagne contre le sexisme dans son magasin suite à des faits d’agressions sexuelles graves jusqu’ici restés dans l’impunité.

Face à des employeurs roublards, malhonnêtes, retors, pervers et en délicatesse avec le droit du travail et les droits humains et citoyens, il ne fait pas bon de nos jours être lanceurs d’alerte, ni victime de leurs persécutions multiples ! Et les nouvelles lois travail qui ont été votées sous El Khomri et Macron n’ont absolument pas arrangé la situation pour les salariés qui sont davantage encore exposés à la prédation des employeurs qui chercheront toujours les failles et les biais possibles dans le droit du travail pour déroger à leurs obligations, au détriment de leurs salariés !

En témoigne une salariée qui souhaite conserver son anonymat, victime d’une chaine huppée de résidences services pour les séniors qui a été engagée pour un contrat à durée déterminée de date à date précise qui lui convenait, et qui s’est retrouvée remerciée au soir du 2ème jour de mission sans qu’aucune faute grave n’ait été commise et qui a reçu son contrat anti daté en recommandé avec accusé de réception plus de 15 jours après son embauche avec des allégations mensongères et non conformes aux conditions d’engagement initial ! Désormais les contrats à durée déterminée ne peuvent plus se rompre, sauf dans 3 cas précis déterminés par la loi, et sont donc supposés se poursuivre jusqu’à leur terme. Par conséquent un employeur qui le rompt est en faute et doit verser le salaire intégral à son employé.

Telles que les lois sont écrites, elles permettent trop souvent à des employeurs crapuleux de mentir et de léser gravement leurs salariés en leur ôtant tout droit et toute protection sociale ! Est-ce admissible dans le pays des droits de l’homme ? Nos dirigeants n’ont-ils pas le devoir moral de protéger le plus faible des deux en édictant un droit du travail qui n’encourage pas les dérobades des employeurs à leurs obligations ?

En fin, que comprendre dernièrement de la démarche de la mairie, lorsque nous apprenons du communiqué de Force ouvrière que des agents bénéficiant d’une autorisation spéciale d’absence pour raisons médicales sont convoqués la veille pour le lendemain à venir travailler dans des crèches fermées au public, à accomplir des tâches non indispensables et qui ne relèvent à priori pas de leurs missions ? Quel est donc le but précis de cette manœuvre ?

Une fois de plus, et bien que nous ayons le droit en tant que citoyen de demander des comptes à notre administration de ses décisions et de sa gestion nous n’aurons jamais la réponse, car l’ADN de cette équipe municipale, c’est de déroger à ses obligations de transparence et de démocratie.

Ces quelques évènements rapportés qui se déroulent dans un monde du travail extrêmement épouvantable et souffrant, apparaissent très anecdotiques par rapport à l’immensité des sujets de litige qui opposent employeurs et salariés et qui atterrissent dans des tribunaux prud’hommaux engorgés. Si vraiment le droit du travail était efficace, équitable et protecteur pour les salariés qui sont trop souvent placés dans la position de victime et à la merci d’employeurs prédateurs et bourreaux, il n’y aurait point tant d’affaires en souffrance car jugées avec des mois de retard considérables…. Il est consternant d’observer que dans le pays des droits humains et citoyens, les employeurs soient restés invariablement dans une dynamique d’exploitation humaine et d’esclavagisme qui n’assume pas son nom !

Je conclurai mon article par la citation de la profession de foi d’EKLORE qui dit  » Oui, à la renaissance au travail :

https://www.eklore.fr/fr/blog/du-chaos-nait-l-espoir-et-de-l-espoir-renait-l-envie-oui-a-la-renaissance-au-travail

« Ce qui est certain, c’est que nous ne voulons plus travailler comme avant.

Nous ne voulons plus du travail labeur. Nous ne voulons plus nous soumettre à une hiérarchie incompétente. Nous ne voulons plus travailler avec des personnes aux schémas relationnels toxiques. Nous ne voulons plus des boîtes dirigées par des imposteurs, des négriers, des actionnaires à la vue courte. Nous ne voulons pas être des mercenaires du capitalisme.

Nous voulons œuvrer. Nous voulons du sens. Nous voulons travailler avec des personnes saines. Nous voulons créer des relations vivantes. Nous voulons des boîtes auto-gouvernées, qui encouragent l’authenticité, l’émancipation, le partage de la richesse et la régénération de la société, de la Nature, des individus. Nous voulons renaître. Nous voulons être des missionnaires d’un nouveau monde et des créateurs de l’économie de la Vie. »

Article rédigé les 29 et 30 avril 2021 par Catherine Medioni

Publié le 30 avril 2021, dans A vous la parole, Social, Société, et tagué , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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