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Interdiction de stationnement de véhicules utilitaires de plus de 1,5 tonne à Aulnay-sous-Bois soutenue par les Verts et d’autres partis ?
C’est une affaire qui concerne les quartiers de Nonneville, Fontaine-des-Prés et Pont de l’Union à Aulnay-sous-Bois : depuis juin 2022, les véhicules utilitaires de plus de 1,5 tonne sont interdits de stationnement sous peine d’amendes.
Hadama Traoré, leader du mouvement La Révolution Est En Marche, qualifie cela de racket organisé. Il a interpellé la première adjointe, Séverine Maroun, pour revenir sur cette décision. Plus troublant, M. Traoré soupçonne une partie de l’opposition, à savoir Les Verts, d’avoir cautionné cet arrêté. Il interpelle le blog Mon Aulnay, proche de ce parti, pour avoir un éclaircissement sur le sujet.
Les policiers découvrent 36 kg de cannabis dans la voiture d’un conducteur mal garé aux Pavillons-sous-Bois
Un homme a été interpellé aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) après la découverte de 36 kilos de résine de cannabis dans sa voiture, lors d’un simple contrôle alors qu’il était mal stationné, a appris Actu17. Bien connu des services de police, il a été placé en garde à vue.
Il était environ 20 heures lorsqu’une patrouille de police a repéré un automobiliste mal stationné, allée Jules-Auffret. L’homme au volant s’est soumis au contrôle des forces de l’ordre et leur a avoué qu’il transportait « plusieurs kilos de drogue ».
Source et article complet : Actu17
Un policier tabassé par des individus aux 3 000 à Aulnay-sous-Bois où la situation semble hors de contrôle
Hier soir, la situation s’est de nouveau envenimée dans le quartier de la Rose des Vents à Aulnay-sous-Bois, plus connu sous le nom des « 3000 ». Des habitants se sont affrontés aux forces de l’ordre au niveau de la rue Edgar Degas, connue pour être un point de deal de drogue le plus prolifique de la ville.
Un policier isolé a été tabassé par plusieurs individus très agressifs, cet agent des forces de l’ordre a dû être hospitalisé. Dans le même temps, un individu qui se montrait hostile a été neutralisé à coup de pistolet à impulsions électriques. Il a dû également être amené à l’hôpital suite à un malaise.
La situation semble hors de contrôle, la cité des 3000 ne semble pas s’apaiser et les habitants semblent à la merci des dealers.
Olympisme et transgenrisme : qu’en pensez-vous ?
Chères Aulnaysiennes, chers Aulnaysiens,
Depuis la grande parade des athlètes du samedi 14 septembre, les jeux olympiques et paralympiques sont bel et bien terminés. C’est l’occasion de s’en remémorer les faits marquants.
Il convient tout d’abord de saluer les remarquables performances de nos athlètes et de ceux du monde entier. J’ai une pensée particulière pour les délégations des pays et régions en conflit et notamment pour la sprinteuse afghane, Kimia Yousofi, qui a dénoncé les conditions des femmes de son pays aux mains de talibans. « Education, Sports, Our rights » (« Éducation, sports, nos droits ») a-t-on pu lire sur sa pancarte écrite aux couleurs du drapeau afghan.

La qualité des affrontements sportifs n’efface cependant pas les controverses nées essentiellement des cérémonies d’ouverture et de fermeture, dont la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet 2024. Je ne voulais pas les regarder, car j’avais déjà trouvé la fête de la musique 2018 de l’Elysée vulgaire et dépravée et m’attendais à la même propagande wokiste et transgenriste.
Je les ai tout compte fait regardées pour prendre la mesure des dégâts.
Concernant la cérémonie d’ouverture, j’ai aimé le nuage tricolore sur le pont d’Austerlitz, le défilé des équipes sur la Seine, l’hommage rendu aux artisans qui rénovent Notre-Dame, le cœur réalisé dans le ciel de Paris par la patrouille de France, l’interprétation de la Marseillaise depuis le toit du Grand Palais par la mezzo-soprano montbéliardaise Axelle Saint-Cirel, l’interprétation d’Image sur une embarcation avec à son bord la chanteuse Juliette Armanet et le pianiste classique Sofiane Pamart jouant sur un piano en flammes, le passage de la torche olympique de Charles Coste, 100 ans, doyen des médaillés français depuis son fauteuil à Marie-José Pérec et Teddy Riner, la vasque olympique, l’interprétation de Céline Dion du haut de la Tour Eiffel et beaucoup de choses encore.

Mais noyer dans un grand tout, des parties particulièrement contestables, pour dire au final ce n’était pas si mal est un procédé manipulatoire que je n’accepte pas.
Voici ce que je n’ai pas du tout aimé :
- L’omniprésence des marques du groupe LVMH, en particulier de Louis Vuitton, transformant la cérémonie d’ouverture de cet événement sportif mondial en une grossière exploitation commerciale,
- Aya Nakamura chantant « je ne suis pas ta catin » ! et se touchant le sexe devant la garde républicaine, la rencontre devant le monde entier entre les univers de la banlieue et de cette prestigieuse institution sur la passerelle des Arts, avec l’Académie française en toile de fond méritait mieux que cette vulgarité,
- la séquence gore sur la Révolution française avec l’explosion finale de sang. À destination du monde entier, j’aurais préféré une exaltation des idéaux de la Révolution française plutôt que de celle de la Terreur et ses tueries de masse. En cette période de lutte contre les féminicides, je trouve cela condamnable,
- le long passage sur le trouple dont l’un des protagonistes portait sur sa tunique les chiffres 666 à la connotation sataniste,
- l’interminable défilé de queers aux gesticulations pornographiques,
- les danses finales brutales, vulgaires dont on peut se demander si elles ne simulaient pas des morts subites https://x.com/i/status/1818021265816408354,
- les innombrables références sataniques : le 666 déjà évoqué, le chevalier dont on peut se demander s’il n’est pas celui de l’apocalypse, le veau d’or, le sang…
Je n’ai pas non plus aimé les mensonges autour de la Cène après que des croyants du monde entier aient crié au blasphème.
La Cène n’était « pas mon inspiration », expliqua Thomas Jolly, metteur en scène de la cérémonie d’ouverture des JO : « Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table… » (BFMTV).
Pourtant, dans un tweet supprimé depuis, le diffuseur officiel, France Télévisions, avait célébré « une mise en Cène légendaire » (sic).
La drag queen Piche, présente sur le pont ce soir-là, avait reconnu qu’il s’agissait de la Cène et évoqué une « représentation biblique » (BFMTV).
La DJ et activiste LGBT Barbara Butch, jouant Jésus Christ, avait loué sur Instagram un « Nouveau testament gay », photo comparative à l’appui.
Un des auteurs du récit de la cérémonie, Damien Gabriac, avait acquiescé quand une journaliste l’avait interrogé sur cette « Cène avec des queers » (France Inter).
La planète entière ou presque y avait vu la Cène, la presse – y compris Le Monde, et même Jean Luc Mélenchon – mais Thomas Jolly et les sectateurs de la presse aux ordres de la secte woke prétendirent le contraire.
Non, ce n’était pas une représentation de la Cène de Léonard de Vinci, mais du festin des dieux du peintre hollandais Jan Van Bijlert, alors que :
- Le festin des dieux représente la dernière Cène sous couvert de mythologie grecque pour contourner la censure de la réforme protestante hollandaise : Apollon auréolé rappelle le Christ entouré de ses apôtres, Vulcain occupe la place de Jean, Mars, celle de Judas ;
- Les deux tableaux ont été montrés, la Cène pendant 44 minutes ! avant l’arrivée de Dionysos joué par Philippe Katerine aussi schtroumfesque qu’obscène.

Prétendre quelque chose de faux en donnant comme argument des choses vraies alors qu’elles ne se contredisent pas, prétendre que les gens du monde entier n’ont pas vu ce qu’ils ont vu relève de la manipulation planétaire.

Lorsque nier que c’était la Cène n’a plus été possible face au tollé mondial, les sectateurs nous a dit : oui c’est la Cène, mais ce n’était pas contre les croyants, c’était une référence à la pop culture et cela dérange uniquement parce que la Cène est jouée par des Drag Queens. Ceux que cela dérange sont donc d’extrême droite, intégristes, racistes, intolérants, contre l’inclusivité …
« Un manipulateur ment, nie la réalité et crée délibérément les conflits dont il se nourrit. Pire, le manipulateur vous ligote dans vos valeurs humanistes et les détourne à son profit », affirme au sujet de cette cérémonie Christel Petitcollin, spécialiste de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), analyse du fonctionnement psychologique, émotionnel, comportemental et relationnel de l’être humain.

Mais où sont l’inclusivité et la diversité dans cette séquence, où sont les hommes sans robe et les femmes sans barbe que l’on croise dans la vraie vie. Pourquoi sont-ils exclus de cette séquence si elle est inclusive ?

Que les spectateurs soient croyants ou non, des drag queens aux gesticulations pornographiques et un trouple aux tenues satanistes étaient inadmissibles dans le cadre d’un événement planétaire à vocation familiale.
Au de-là de ces provocations obscènes, l’un des passages les plus révoltants de cette « Cène » profanée est celui où l’un des performers «queer» fait le signe d’égorger l’enfant juste à côté.
Mais qui sont les responsables et acteurs de ce scandale planétaire financé par les contribuables ? Des menteurs, sectateurs dépravés de la secte woke !
- Thomas Jolly, Directeur artistique des cérémonies des jeux de Paris 2024, n’en est pas à son premier détournement morbide des symboles chrétiens, comme l’illustre son interprétation de Richard III au TNT en 2016.
- Patrick Boucheron, co-auteur de la cérémonie, après avoir prétendu qu’«Il n’a jamais été question du Christ» a fini par admettre «je ne peux prétendre que les gens ont tort de voir ce qu’ils ont vu». Patrick Boucheron revendique de s’attaquer au « roman national », préférant « prôner le métissage planétaire ».
- Daphné Bürki directrice stylisme et costumes des cérémonies #JOParis2024 est comme par hasard l’animatrice de dragrace sur @FranceTV.
- Barbara Butch, le « Christ » de cette Cène profanée, se décrit elle-même comme lesbienne, grosse et juive et écrit sur son corps des mots comme « chienne, vicieuse, bitch ».
Qui sont les commanditaires de ce scandale planétaire financé par les contribuables ? Des menteurs, sectateurs dépravés de la secte woke !
En premier lieu, leur gourou, Emmanuel Macron. Mais beaucoup y voit l’influence de Brigitte Macron, qui après ce scandale répugnant aura de plus en plus de mal à faire taire la rumeur sur son transgenrisme.
Ce scandale planétaire s’étant traduit par de vives critiques voire de la colère envers Thomas Jolly et Barbara Butch, Emmanuel Macron a confirmé que le wokisme était la nouvelle religion d’État : « Les Français ont été très fiers de cette cérémonie. La France a donné le visage de ce qu’elle est. Elle a montré son audace et après elle l’a fait avec la liberté artistique qui convient ». « Son audace a fait du bien à beaucoup de gens », a ajouté le chef de l’État à propos de Thomas Jolly. Emmanuel Macron s’est dit « scandalisé » et « triste » du cyberharcèlement subi par Thomas Jolly, estimant que « rien ne justifie qu’on menace un artiste ».
Bref, nous connaissons tous les procédés de Macron et de ses sectateurs wokistes :
- Humilier et insulter volontairement les gens (souvenez-vous de ses « j’ai très envie de les emmerder jusqu’au bout », « ceux qui ne sont rien »…),
- Se poser en victime s’ils osent se plaindre.
Mais grâce aux Jeux olympiques de Paris et à la complicité zélée des médias subventionnés, le monde entier connaît désormais l’existence de la doctrine occidentale :
- décadence des mœurs des élites,
- science politisée,
- sexualisation et stérilisation de la jeunesse.
Plus les restrictions de liberté augmentent, plus les sectateurs wokistes imposent leur orientation sexuelle et leur transgenrisme notamment aux enfants.
Comme l’explique Alexandre del Valle, Professeur de géopolitique à l’IPAG, Institut de préparation à l’administration générale, « Les médias d’Occident soumettent leurs peuples aux canons wokistes de l’industrie du divertissement. Mais sur Netflix l’ironie est que cet uniformisme épargne les productions extérieures à l’Occident, les séries turques par exemple, qui cartonnent en véhiculant un message identitaire, romantique traditionnel et très pudique. Bref, les productions occidentales non wokistes sont rejetées ou non financées, mais celles d’Inde ou du monde islamique ont le droit d’être identitaires, preuves que le wokisme est avant tout un autoracisme. »

Cet autoracisme woke s’attaque à tous les pans de la société et à l’espace public. Les enfants sont la principale cible.
Le wokisme transgenriste et pédocriminel s’exhibe dans les musées sous couvert de liberté artistique comme l’illustre ce tableau répugnant de « l’artiste » suisse Miriam Cahn, exposé au Palais de Tokyo de paris.

Le wokisme pédocriminel s’exhibe dans des spectacles pour enfants comme cette Simulation sexuelle du réalisateur Milo Rau.

La pornographie est imposée à tous jusque dans l’espace public avec une parfaite duplicité.
Le militantisme woke est tellement exubérant et décomplexé que de plus en plus de LGBT considèrent qu’il nuit à leur cause.
La bonne nouvelle de ce tollé mondial est que la cérémonie de clôture a été expurgée de ces aspects les plus contestables.
Alexandre Billard, Thomas Jolly et Thierry Reboul, les organisateurs de la cérémonie d’ouverture, ont déclaré que ces scandales et menaces qu’ils ont engendrées « nous obligent à devoir relire une énième fois la totalité du spectacle pour être sûrs qu’il n’y ait pas de mauvaise interprétation possible, qu’on ne nous fasse pas dire ce que nous ne voulons pas dire [1]».
Lors de la cérémonie de clôture, nous avons quand même eu droit à Lucifer descendant du ciel et ses danseurs terreux. Lors de la cérémonie d’ouverture des jeux paralympiques, nous avons eu le concert non plus de Christine, mais de Chris and the Queens, l’artiste ayant changé de sexe. Quant à la cérémonie de clôture, je n’ai pas eu le courage de m’infliger son visionnage. Dommage, j’aurais vu Emmanuel Macron se faire copieusement huer, tout comme lors de la cérémonie d’ouverture. Comme quoi, il y a encore un semblant de normalité dans ce pays.
Je voulais vous proposer de répondre à cette propagande écœurante par un peu d’humour :
Mais voilà que Thomas Jolly remet cela avec Jeanne d’Arc, « une des plus grandes travesties de notre Histoire ».
Comment ne pas penser à Patrick Boucheron revendiquant de s’attaquer au « roman national » et préférant « prôner le métissage planétaire ».
Comment mieux s’y prendre qu’en salissant l’une des figures historiques préférées des Français ?
Rien n’arrête leur propagande dépravée. Vous savez probablement que Brigitte Macron apparaît dans la saison 4 d’Emily in Paris… qui met en scène un défilé de « pénis pants », des costumes pour hommes nantis de sexes masculins, apparents sous toutes les formes.
Même si ma voix ne vaut rien face à la propagande d’État en faveur de la pornographie et du transgenrisme, moi je leur dis stop, vous êtes écœurants et dépravés !
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Cordialement,
Sylvie Billard
Votre élue citoyenne
[1] https://rmcsport.bfmtv.com/jeux-olympiques/jo-2024-la-ceremonie-de-cloture-revue-une-enieme-fois-apres-les-polemiques-de-la-ceremonie-d-ouverture_AV-202408090385.html
Élections européennes du 9 juin 2024
Oui à la liberté des orientations sexuelles dans la sphère privée entre adultes consentants, non à la propagande pédopornographique et transgenriste envahissant la sphère publique
Chers Aulnaysiens,
A l’approche des élections européennes du 9 juin, je voulais échanger avec vous sur la propagande pédopornographique et transgenriste que nous subissons de plus en plus. Cela vous semble peut-être un détail, mais pour moi c’est un sujet majeur qui s’inscrit dans les dérives sectaires du wokisme que certains veulent imposer en France, en Europe et dans le monde, dérives mortifères qui contribuent au déclin de l’influence de la France et de l’Europe dans le monde.
La France est un pays de tolérance et c’est une bonne chose. Mais ses valeurs sont souvent détournées à des fins communautaristes et idéologiques.
L’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dispose que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » et son article 4 que « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». En vertu de ces articles, la France dispose d’une législation tolérante en matière d’orientation sexuelle. « Alors qu’en 1791, la France était le premier pays au monde à abolir les infractions réprimant l’homosexualité, le régime de Vichy les a rétablies en 1942. La loi Forni [du] 4 août 1982 (…) abroge définitivement le “délit d’homosexualité”.[i] »
Cette dépénalisation de l’homosexualité, tout comme l’arrêt des thérapies de transition et plus largement la condamnation des actes de violence et discours de haine dont les personnes LGBTQIA+ font l’objet, s’inscrivent dans l’ADN de tolérance de la France. Mais la propagande pédopornographique et transgenriste tous azimuts notamment en direction de nos enfants, pour moi c’est NON, NON et NON !
Emmanuel Macron s’était fait élire en promettant de resacraliser la fonction présidentielle, abîmée, disait-il, par ses prédécesseurs. Ce discours s’est fracassé sur la réalité.
Tout le monde se souvient de l’hallucinante fête de la musique de juin 2018 à l’Élysée, dont la vulgarité inouïe avait été fièrement revendiquée par le couple présidentiel posant entouré des six danseurs transgenres du DJ Kiddy Smile, star du « voguing », danse urbaine qui trouve son origine dans la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) noire américaine.
Parmi la « playlist » de cette fête de la musique de l’Élysée[ii], l’une des chansons interprétées par Kiddy Smile s’intitule « Let a bitch know »[iii] dont vous trouverez ci-dessous la traduction de certaines paroles (par Google traduction) :
Et bien évidemment, critiquer ce chanteur en particulier ou cette propagande transgenriste, c’est prendre le risque de se faire taxer d’homophobe. C’est la tyrannie des minorités.
Et avec Emmanuel Macron, c’est en plus la tyrannie du mauvais goût, la tyrannie de la pédopornographie, la tyrannie de la perversité sexuelle, l’abrutissement généralisé comme le montre son choix des artistes dans le cadre des jeux Olympiques avec Jul et Aya Nakamura dont je vous laisse découvrir une partie des paroles d’une de leurs chansons.
Jul, Sort le cross volé
Aya Nakamura, Claqué
Cette propagande pédopornographique, LGBTQIA+ en général et transgenriste en particulier se propage à l’international, en Europe et en France.
À l’international
Catherine Colonna[iv], alors ministre des Affaires étrangères, « a créé le poste d’ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+, confié à Jean-Marc Berthon à l’automne 2022, une première dans l’histoire de la diplomatie française », ainsi qu’un « fonds de 2 millions d’euros pour que nos ambassades soutiennent celles et ceux qui défendent les droits des personnes LGBT+ au quotidien et partout dans le monde, parfois au péril de leur vie ». Ce fonds a été lancé « le 18 septembre 2023 à New York, à l’occasion du 15e anniversaire du Groupe LGBTQI des Nations-Unies. »
En juin 2023, le Cameroun a déclaré que Jean-Marc Berthon, ambassadeur français de la cause LGBT, persona non grata[v].
En mai 2024, Jean-Luc Mélenchon lors d’une rencontre avec le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko sur l’avenir des relations Afrique-Europe a abordé les droits LGBT et a déclaré devant un auditoire furieux qui le huait de toutes parts : « C’est pourquoi je le dis les yeux dans les yeux que j’assume ma position. Ce sont les pires réactionnaires et les pires racistes qui se sont opposés à cette disposition légale [de reconnaissance des droits LGBT] ».
Ousmane Sonko a répondu que « la question des LGBT et du genre risque d’être le prochain casus belli entre l’Europe et le reste du monde ».
Nos dirigeants font honte à la majorité des Français en France et à l’international. Même si ce n’est pas l’unique raison, comment s’étonner que la France se fasse chasser d’Afrique !
Que nos dirigeants défendent les droits de l’homme et du citoyen notamment en France où les Libertés Publiques régressent à vue d’œil et nous laissent tranquilles avec la question de genre, car un homme sera toujours un homme et une femme une femme, le nier c’est falsifier la réalité, c’est du négationnisme et du révisionnisme biologique.
En Europe
L’un des moments phares de la propagande pédopornographique et LGBTQIA+ avec des références clairement satanistes a été l’Eurovision 2024. Dès lors, qu’un chanteur se revendiquant non binaire gagne ce concours est dans la logique des choses.
Ces captures de quelques « prestations » se passent de commentaires.
En France
En introduction, je vous disais que la France est un pays de tolérance, mais que ses belles valeurs sont souvent détournées à des fins communautaristes et idéologiques. C’est le cas avec la propagande pédopornographique et transgenriste qui -je l’affirme- est un néofascisme, c’est-à-dire une doctrine ou un système politique tendant à instaurer dans un État un régime totalitaire. Au-delà des paillettes et des extravagances rigolotes des transsexuels, je veux vous montrer l’envers du décor fait de propagande, d’endoctrinement, de menace de mort pour celles et ceux qui la rejettent et de mutilations de nos enfants.
Côté paillettes, il y a le discours de tolérance et bien sûr tout le monde est pour la tolérance, les maquillages et les costumes extravagants des drag queens qui :
- viennent dans les crèches, les écoles maternelles et primaires raconter des histoires à nos enfants,
- investissent le temps extrascolaire,
- diffusent des livres pour enfants dans les crèches et les écoles,
- ont leur émission à des heures de grande écoute sur des chaînes publiques,
- ont des parades officielles et des fêtes de rue lors desquelles ils associent de plus en plus les enfants.
Dans ce livre diffusé dans des crèches au Royaume-Uni, un grand-père « Grandad’s Pride » représenté en « tenue fétichiste en cuir » se remémore sa participation à des marches des fiertés (Gay Pride) avec son partenaire.
Dans les GayPride ou autres manifestations de rue, les enfants sont exposés à la nudité des adultes.
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Des enfants sont parfois exhibés en petite tenue sexualisée, comme lors du Carnaval de Torrevieja en Espagne.
La tendance à sexualiser les enfants en public, amplifiée par l’influence croissante du wokisme et des associations LGBT, gagne du terrain.
Cet endoctrinement pédopornographique et LGBTQIA+ des enfants et de leurs parents s’effectue dans les crèches, à l’école, à la télévision dans des émissions dédiées aux drag queens, dans les journaux télévisés, à la radio, sur le site de certaines villes comme celui d’Ivry-sur-Seine, relayé par des politiques comme Sandrine Rousseau en adoration devant le drag queen Minima Gesté, via la musique (cf. Eurovision), le sport et via un durcissement de la Loi.

La Ligue de football professionnel (LFP) a lancé à l’approche du 17 mai, journée de lutte contre les LGBTphobies, sa campagne annuelle de soutien à l’inclusion dans le sport. Cette année, plusieurs joueurs ont refusé de porter le maillot aux couleurs arc-en-ciel du drapeau LGBT, voire de jouer pour ne pas avoir à le porter. Les joueurs qui refusent sont qualifiés de transphobes et font la Une des journaux.
Quelle est la frontière entre promotion de l’égalité et promotion de l’homosexualité et du transgenrisme ? Quelle est la frontière entre la liberté et le chantage ?
Vous l’avez compris, au travers de cet exposé, nous sommes progressivement passés à l’envers du décor. Mais vous n’avez pas encore tout vu. Âme sensible s’abstenir.
Transmania, écrit par Marguerite Stern et Dora Moutot, est un livre-enquête sorti le 11 avril 2024 qui rend compte des « dérives de l’idéologie transgenre ». Les autrices affirment que l’« idéologie transgenre » porte un projet politique volontaire basé sur le transhumanisme et la négation des femmes.
Depuis qu’elles ont publié cette enquête, elles sont l’objet de menaces de mort, notamment lors de manifestations de protestation contre la promotion de leur ouvrage. Dans la vidéo, ci-dessous, on peut entendre les manifestants scander à leur encontre « Une TERF, une balle, justice sociale », une TERF étant une féministe qui ose affirmer que les hommes trans ne sont pas des femmes.
Avez-vous remarqué que les drag queens sont tous des hommes et que les hommes trans veulent prendre la place des femmes notamment dans le sport.
« Scandale dans l’Oregon : Une Femme transgenre écrase la compétition dans les 200 m féminins universitaires »
Cette idéologie est fondée sur une haine des vraies femmes, une volonté de nier leur existence puisque les hommes trans sont des femmes comme les autres, de les détruire d’abord par l’endoctrinement, puis par la médication, puis par la mutilation.
Prisha Mosley, jeune femme qui a détransitionné, a choisi d’en parler publiquement notamment dans un livre.
Après l’endoctrinement et la médication, la mutilation : le piège se referme ainsi définitivement. Voici ce qu’est la phalloplastie que doivent subir nos jeunes filles pour devenir « des hommes ».
Une association LGBT « Gays Against Groomers » dit stop et avertit : « Nous sommes sur une route sombre menant à la pédophilie légale »
Cette association est composée d’individus LGBT qui estiment que la communauté est allée trop loin : « L’écrasante majorité des homosexuels sont contre ce en quoi la communauté s’est transformée, et nous n’acceptons pas que ce mouvement politique avance son programme en notre nom. »
Les membres de « Gays Against Groomers » s’opposent à l’exposition de matériaux intrinsèquement sexuels aux enfants et à la destruction de leur innocence par la communauté LGBT. Ils ne comptent pas rester silencieux et sont ici pour tenir leur communauté responsable.
« Il y a des années, la Pride était un événement pour les personnes LGBT qui sortaient pour montrer au monde que nous étions des personnes normales méritant l’égalité et les droits au mariage. (…) Mais au fil des années, cette célébration est passée d’un événement d’amour et d’égalité à une exhibition choquante de sexualité débridée et de débauche. (…) Et surtout, nous sommes incroyablement perturbés par l’inclusion des enfants dans ces expositions sexuelles annuelles.
Nous croyons qu’il y a une différence ferme entre l’éducation et l’endoctrinement, l’inclusivité et le racolage, et la célébration de votre droit au mariage par rapport à l’exhibition de comportements dégoûtants destinés à rester dans l’intimité de votre foyer. Nous sommes des personnes LGBT qui ne faisons pas de notre sexualité un attribut dominant, nous n’avons pas besoin que le monde nous accepte et nous sommes satisfaits de nos droits actuels. Comme nous ne suivons pas le récit dominant de notre communauté, nous sommes quotidiennement confrontés à des attaques personnelles et à des critiques sévères, auxquelles nous avons fini par nous habituer.
Non seulement nous trouvons maintenant la Pride inutile, mais nous sommes préoccupés par l’exposition de matériaux intrinsèquement sexuels relevant du parapluie LGBT aux enfants. Dans le passé, nous avons vu des enfants être amenés à des défilés où des adultes vendaient des jouets sexuels, étaient à peine habillés et affichaient un comportement inapproprié dont beaucoup de mineurs ne devraient pas être témoins. De nos jours, beaucoup croient que c’est une forme d’autonomisation et un moyen d’éduquer les enfants à la “positivité sexuelle”. En réalité, nous assistons à la destruction de l’innocence sous nos yeux et nous ne resterons pas silencieux.
Chaque année, la Pride semble durer un peu plus longtemps. Ce n’est plus seulement le mois de la Pride maintenant, c’est la “saison” de la Pride. Nous croyons fermement que cela est complètement inutile. Nous sommes consternés par des scènes comme des artistes à moitié nus prenant de l’argent auprès de jeunes enfants comme des strip-teaseuses ou des enfants apprenant à danser autour d’une barre pole dance ou voyant le livre “This Book is Gay” [NDLR : Ce livre gay a souvent été interdit et contesté aux États-Unis] être donné à des mineurs. Les enfants sont endoctrinés, sexualisés et même médicalisés au nom de ‘l’acceptation LGBTQ’. La pente glissante est devenue un phénomène très réel et nous sommes sur une route sombre menant à la pédophilie légale. »
La propagande transgenriste auprès de notre jeunesse est grave. Non, les drag queens (tout le temps des hommes déguisés en femme) ne sont pas de gentils individus prônant la tolérance. Ce sont les rabatteurs d’un mouvement dangereux qui constitue -à partir de manipulations psychologiques, d’empoisonnement chimique et de mutilations physiques- une menace mortifère pour notre jeunesse et notre société.
Protégeons nos enfants !
Pour ma part, le 9 juin, je ne voterai pour aucun parti favorisant le transgenrisme et je compte bien lutter contre cette idéologie sectaire, perverse, obscène et dangereuse.
Et vous, que pensez-vous du transgenrisme ? Que pensez-vous des partis qui le promeuvent ? Le positionnement des partis sur ce sujet influencera-t-il votre vote le 9 juin ?
Le 9 juin, votez ! Et d’ici là, au plaisir de vous lire.
Sylvie Billard
Votre élue citoyenne
[i] https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/depenalisation-de-lhomosexualite-lautre-combat-de-robert-badinter
[ii] https://www.qobuz.com/fr-fr/playlists/l-elysee-fete-la-musique/1816567#description
[iii] https://genius.com/Kiddy-smile-let-a-b-tch-know-lyrics
[iv] https://quebec.consulfrance.org/L-ambassadeur-francais-pour-les-droits-des-personnes-LGBT-en-visite-au-Quebec#:~:text=D’ailleurs%2C%20c’est,histoire%20de%20la%20diplomatie%20fran%C3%A7aise.
[v] https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230621-cameroun-yaound%C3%A9-d%C3%A9clare-jean-marc-berthon-ambassadeur-fran%C3%A7ais-de-la-cause-lgbt-persona-non-grata
Conflits territoriaux, droit d’option de nationalité et déplacement de population n° 4 Démantèlement de l’Empire Ottoman après la Première Guerre mondiale (2/2)
Le cas du proche et du moyen orient en général et d’Israël en particulier
Chères Aulnaysiennes, chers Aulnaysiens,
La série d’articles que je poursuis interroge l’actualité récente par l’histoire des conflits territoriaux, du droit d’option de nationalité et des déplacements de population essentiellement aux XIXème et XXème siècles.
Le présent article porte sur le cas du proche et du Moyen-Orient en général et d’Israël en particulier après le démantèlement de l’Empire Ottoman (1517 – 1917) intervenu après la Premier Guerre Mondiale. Empire Ottoman qui rappelons-le était entré en guerre aux côtés de l’Allemagne contre la France, les Britanniques et les Américains notamment.
Repartons des cartes de l’Empire Ottoman avant son démantèlement et analysons-les.
Carte 1 : Empire Ottoman avant son démantèlement [i]

Regardons maintenant l’organisation administrative en vilayet (province) de l’Empire Ottoman en 1905[ii].
Carte 2 : Organisation administrative de l’Empire Ottoman en 1905 avant son démantèlement[iii]

Cette carte montre qu’il n’y a aucune correspondance entre les découpages de ces vilayets et des futurs États du Proche-Orient qui furent créés après la Première Guerre mondiale majoritairement par la Société des Nations (SDN)[iv] à l’exception de l’Arabie Séoudite :
- Liban en 1943,
- Irak en 1932,
- Arabie Séoudite en 1932,
- Syrie en 1946,
- Jordanie en 1946,
- Israël en 1948.
Quant à la Palestine, on voit clairement que si le terme apparaît sur la première carte, c’est en tant que zone géographique et non subdivision administrative (cf. deuxième carte).
Avant les découpages de la SDN, il y eut ceux résultant des accords secrets Sykes-Picot signés en 1916, entre la France et le Royaume-Uni avec l’aval de l’Empire Russe et du Royaume d’Italie, prévoyant déjà le dépeçage de l’Empire ottoman à la fin de la guerre en plusieurs zones d’influence au profit de ces puissances.
Carte 3 : Découpage de l’Empire Ottoman en zones d’influence issue des accords Sykes-Picot[v]

Là encore, la Palestine apparaît uniquement en tant que zone géographique subdivisée en différentes zones d’influence française, britannique et internationale.
D’où vient le terme Palestine ?
De l’Empire Romain. Le mot Palestine, issu du grec Παλαιστίνη / Palaistínê via le latin Palaestina, désigne initialement une région côtière autour de Gaza, occupée par les envahisseurs philistins venus d’au-delà des mers. Avant la Palestine, il y avait la Judée, province romaine créée en l’an 61 sur une partie du territoire des royaumes juifs conquis et couvrant les régions de Judée, de Samarie et d’Idumée (cf. carte 4).
Suite à trois révoltes des juifs contre Rome (première guerre judéo-romaine, guerre de Kitos, révolte de Bar Kokhba), l’empereur Hadrien rebaptisa Jérusalem en Ælia Capitolina, la Judée en Palestine, puis fusionna la Palestine et la Syrie pour former la nouvelle province de Syrie-Palestine (cf. carte 5).
Le changement de nom de cette province et de sa capitale était destiné à nier le caractère juif de la région.
Carte 4 : Provinces romaines en l’an 61 – Carte 5 : Provinces romaines après les révoltes juives

Avant l’Empire Romain, des sources textuelles extrabibliques indiquent la présence au IXème siècle avant JC de deux royaumes juifs de part et d’autre du fleuve Jourdain :
- Israël au nord autour de Samarie, plus riche et urbanisé,
- Juda au sud autour de Jérusalem, moins peuplé et plus rural.
Leur culture, religion, alphabet et pratique de l’écriture se mirent en place, se diffusèrent, permettant l’émergence d’une littérature dont les principaux textes furent intégrés au corpus biblique.
Carte 6 : Royaumes juifs au IXème siècle avant JC[vi]
Revenons maintenant au découpage territorial de la SDN. C’est lors de la conférence internationale de San Remo du 25 avril 1920[vii], que la SDN – créée en 1919 – confia des Mandats pour accompagner vers l’indépendance les populations des anciennes provinces Ottomanes du proche et du Moyen-Orient. La France obtint un Mandat sur la Syrie et la Grande-Bretagne sur l’Irak et la Palestine.
Les mandats accordés par la SDN furent au nombre de quatorze et gérés par six mandataires : Royaume-Uni, France, Belgique, Nouvelle-Zélande, Australie et Japon. Ces mandats étaient répartis en trois classes.
A pour les territoires « ayant atteint un stade de développement suffisant pour qu’ils puissent être identifiés, à titre provisoire, comme nations indépendantes et pouvant recevoir des conseils et aides par un “Mandataire”, jusqu’au moment où ils pourraient se diriger seuls. Les souhaits de ces communautés doivent être une considération principale dans la sélection du mandataire ».
B pour les territoires « à un stade où le mandataire devait être responsable de l’administration du territoire dans les conditions qui garantissent notamment la liberté de conscience et la liberté religieuse, le maintien de l’ordre social et de l’ordre moral, la prohibition des abus tels que le commerce des esclaves.
C pour les territoires « qui, en raison de la faible densité de leur population, ou leur petite taille, ou leur éloignement des centres de la civilisation, ou de leur contiguïté géographique du territoire d’un Mandataire, et autres circonstances, peuvent être mieux administrées selon les lois du mandataire. »
Les mandataires géraient ces territoires jusqu’à ce qu’ils soient capables de s’autoadministrer.
Les mandats de classe A étaient les zones contrôlées précédemment par l’Empire ottoman, jugées suffisamment développées pour donner naissance à terme à des États indépendants, à savoir l’Irak, la Syrie et le Liban.
Concernant la Palestine, la Société des Nations (SDN), à peine née, reconnut la déclaration Balfour du 2 novembre 1917 autorisant la création d’un « foyer national juif » en Palestine qui fut même l’un des principaux objectifs du mandat confié aux Britanniques.
Par la Déclaration Balfour, signée par Arthur Balfour, secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères (Foreign Secretary) dans le gouvernement de David Lloyd George, le Royaume-Uni se déclara favorable à l’établissement en Palestine d’un projet national (présenté comme « un foyer national pour le peuple juif », traduction de « a national home for the Jewish people »).
La Déclaration britannique fut précédée de quelques mois par la Déclaration française de Cambon qui elle n’ait pas gardée la même notoriété.
Déclaration Balfour du 2 novembre 1917
Par la déclaration de Cambon, signée par Jules Cambon, ministre français des Affaires étrangères, le 4 juin 1917, la France prend officiellement position en faveur de la création d’un « foyer national juif » en Palestine.
Déclaration de Cambon du 4 juin 1917
Monsieur,
Vous avez bien voulu m’exposer le projet auquel vous consacrez vos efforts et qui a pour objet de développer la colonisation israélite en Palestine. Vous estimez que si les circonstances le permettent et l’indépendance des Lieux Saints étant assumée d’autre part, ce serait faire œuvre de justice et de réparation que d’aider à la reconnaissance, par la protection des puissances alliées, de la nationalité juive, sur cette terre dont le peuple d’Israël a été chassé il y a tant de siècles.
Le gouvernement français qui est entré dans la présente guerre pour défendre un peuple injustement attaqué et qui poursuit la lutte pour assurer le triomphe du droit sur la force ne peut éprouver que de la sympathie pour votre cause dont le triomphe est lié à celui des alliés.
Je suis heureux de vous en donner ici l’assurance.
(signé) J. Cambon
L’acceptation par les Alliés des déclarations Cambon et Balfour signifiait clairement que la Palestine devait être traitée d’une manière différente de celle adoptée pour la Syrie et l’Irak, et cette différence de traitement fut confirmée par le Conseil suprême dans le traité de Sèvres 10 août 1920 et par le Conseil de la Société des Nations dans le mandat sur la Palestine.
Ainsi, contrairement aux idées généralement reçues, le « Mandat sur la Palestine » n’était pas de classe A, mais constituait à lui seul une classe particulière.
La Palestine avait un statut différent des autres provinces de l’ancien Empire ottoman :
- parce qu’il s’agissait d’une terre sainte pour les trois religions monothéistes,
- en raison du lien historique du peuple juif avec cette terre,
- parce que les Arabes, qui y avaient vécu pendant des siècles, avaient depuis longtemps cessé d’y régner, avaient été sous domination égyptienne et ottomane, et ne pouvaient pas réclamer la possession de la Palestine au même titre qu’ils pouvaient le faire pour la Syrie ou l’Irak.
Mandat britannique pour la Palestine [viii]
Le mandat britannique pour la Palestine stipulait dans ses articles :
- 2 que « le Mandataire assumera la responsabilité d’instituer dans le pays un état de choses politique, administratif et économique de nature à assurer l’établissement du foyer national pour le peuple juif, comme il est prévu au préambule, et à assurer également le développement d’institutions de libre gouvernement, ainsi que la sauvegarde des droits civils et religieux de tous les habitants de la Palestine à quelque race ou religion qu’ils appartiennent » ;
- 4 qu’« un organisme juif convenable sera officiellement reconnu et aura le droit de donner des avis à l’Administration de la Palestine et de coopérer avec elle dans toutes questions économiques, sociales et autres, susceptibles d’affecter l’établissement du foyer national juif et les intérêts de la population juive en Palestine, et, toujours sous réserve du contrôle de l’Administration, d’aider et de participer au développement du pays. L’organisation sioniste sera reconnue comme étant l’organisme visé ci-dessus, pour autant que, de l’avis du Mandataire, son organisation et sa constitution seront jugées convenables. En accord avec le Gouvernement de Sa Majesté britannique, elle prendra toutes mesures nécessaires pour assurer la coopération de tous les Juifs disposés à collaborer à la constitution du foyer national juif » ;
- 6 que « tout en veillant à ce qu’il ne soit pas porté atteinte aux droits et à la situation des autres parties de la population, l’Administration de la Palestine facilitera l’immigration juive dans des conditions convenables et de concert avec l’organisme juif mentionné à l’article 4, elle encouragera l’établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l’État et les terres incultes inutilisées pour les services publics » ;
- 7 que « l’Administration de la Palestine assumera la responsabilité d’édicter une loi sur la nationalité. Cette loi comportera des clauses destinées à faciliter aux Juifs qui s’établiront en Palestine d’une façon permanente l’acquisition de la nationalité palestinienne » ;
- 9 que « le Mandataire assumera la responsabilité de veiller à l’institution en Palestine d’un système judiciaire assurant, tant aux étrangers qu’aux indigènes, la garantie complète de leurs droits. Le respect du statut personnel des diverses populations et communautés et de leurs intérêts d’ordre religieux sera entièrement garanti » ;
- 15 que « le Mandataire garantira à tous la plus complète liberté de conscience, ainsi que le libre exercice de toutes les formes de culte compatibles avec l’ordre public et les bonnes mœurs. Il n’y aura aucune inégalité de traitement entre les habitants de la Palestine, du fait des différences de race, de religion ou de langue. Personne ne sera exclu de la Palestine, à raison seulement de ses convictions religieuses ».
Sous le mandat britannique exercé de 1927 à 1948, la monnaie utilisée en Palestine mandataire fut la Livre palestinienne qui remplaça la livre égyptienne et la lire ottomane. Livre Palestinienne, création britannique, était à parité égale à la livre sterling, la nationalité des personnes vivant dans ce territoire était Palestinienne. Golda Meir (3 mai 1898 – 8 décembre 1978), qui participant à la création de l’État d’Israël et en fût Première Ministre, disposait d’un passeport palestinien.
Les Juifs comme les non Juifs habitant la Palestine mandataire étaient palestiniens.
Carte 7 : Palestine mandataire
La carte 7 de la Palestine mandataire ne correspond à aucune province passée ottomane, de l’Empire romain ou des Royaumes antérieurs et à aucun pays actuel. C’est un découpage administratif -complètement différent de celui résultant des accords secrets Sykes-Picot- correspondant aux rapports de force des vainqueurs de la Première Guerre Mondiale, en l’occurrence la France et la Grande-Bretagne, actés par la communauté internationale.
Lorsque l’Empire ottoman s’est achevé, aucune des frontières politiques que nous connaissons aujourd’hui n’existait. Tous les peuples libérés du règne ottoman ont immédiatement basculé sous un régime colonial, sans jamais former d’entité politique notamment de peuple palestinien.
Entre 1921 et 1922, « l’aire du foyer national juif est exclue par les Britanniques des territoires à l’Est du Jourdain à partir de 1921, année où Abdallah devient émir de Transjordanie avec une semi-autonomie par rapport aux Britanniques[ix] ».
Carte 8 : Palestine mandataire après 1922
L’émirat de Transjordanie fut créé en avril 1921 lors de la conférence du Caire de 1921 actant les accords passés pendant la Première Guerre mondiale avec les princes arabes de la dynastie hachémite en échange de leur révolte contre les Ottomans. Les Britanniques avaient donc promis au même moment la même terre à deux peuples différents : les Juifs et les Arabes !
Dans la Palestine mandataires amputée des 2/3, les Britanniques -ayant échoué à créer les conditions d’une harmonie entre les différentes composantes de la population- confièrent en février 1947 le règlement du dossier palestinien à l’assemblée générale des Nations unies qui décida le 29 novembre 1947 de partager le territoire de la Palestine mandataire amputé des 2/3 pour y établir deux États : l’un arabe, l’autre juif selon un découpage improbable (cf. carte 9).
“Durant les six mois qui séparèrent l’adoption de la résolution de l’ONU, le 29 novembre 1947, de la proclamation de l’État d’Israël, le 14 mai 1948 – proclamation qui marquait la fin du mandat britannique –, les Juifs parvinrent à s’emparer des principales villes arabes des zones situées dans leur futur État, en particulier de Haïfa, Acre, Tibériade et Safed, ainsi que de quelques dizaines de villages proches, cependant que les Britanniques, officiellement chargés du maintien de l’ordre, mais absorbés par les préparatifs de leur évacuation, se contentaient d’“observer” les événements. Les pays arabes, quant à eux, tout en assurant les Palestiniens de leur solidarité, s’abstinrent d’entreprendre quelque action que ce fût [et attendirent] le 15 mai 1948 pour envoyer des troupes se battre en Palestine aux côtés des Arabes palestiniens. Mais (…) les armées arabes furent battues et, aux termes de l’armistice signé en 1949, ce sont 78 % de la superficie de l’ancien mandat qui revenaient à Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza étant incluses dans les 22 % restant sous contrôle arabe [x]». 600 000 Palestiniens furent expulsés principalement vers la Syrie, le Liban et la Jordanie où ils représentent environ les deux tiers de la population.
La Cisjordanie et la bande de Gaza furent gouvernées ou administrées par d’autres pays arabes :
- La bande de Gaza fut annexée par l’Égypte de 1948 à 1967 à l’exception d’une occupation israélienne de quelques mois entre 1956-1957 lors de la crise de Suez. À partir de la guerre des « six jours » déclenchée par les pays arabes en 1967, Israël occupa de nouveau Gaza en durant trente-huit ans jusqu’à son retrait unilatéral en 2005.
- La Cisjordanie fut annexée par la Jordanie jusqu’en 67. Après la guerre des 6 jours, la Jordanie resta, en accord avec Israël, « responsable des affaires civiles des habitants de ce territoire, responsabilité qui devait par la suite s’étendre partiellement aux habitants de Gaza. La situation dura jusqu’en 1988, date à laquelle Amman renonça unilatéralement à son rôle pour changer complètement de stratégie : l’Intifada [soulèvement] qui avait éclaté en 1987 lui ayant fait comprendre qu’il ne lui serait pas possible de continuer d’administrer les Palestiniens, elle abandonna à l’OLP la responsabilité du territoire ».
En Syrie, les Palestiniens, même s’ils restaient officiellement des réfugiés, pouvaient mener une vie de citoyens normaux.
Au Liban, les Palestiniens, en majorité musulmans, furent placés en « quarantaine » et aujourd’hui encore, la loi leur interdit toujours l’accès à des dizaines de professions, notamment celles de médecin, avocat ou ingénieur.
En Israël, les Palestiniens qui y vivent actuellement sont des citoyens israéliens jouissant de tous les droits et devoirs attachés à cette condition, mais accusent un très fort retard économique, culturel et de formation par rapport à la majorité juive.
Après la crise de Suez, la guerre des 6 jours, les pays arabes attaquèrent de nouveau Israël en 1973 et perdirent de nouveau. Ainsi, au fur et à mesure des conflits initiés, mais perdus par les pays arabes contre Israël, les frontières d’Israël ont évolué.
Carte 9 : Évolution des frontières d’Israël suite aux guerres initiées, mais perdues par les pays arabes[xi]

Israël est délimité par les frontières libanaise, syrienne, jordanienne, cisjordanienne, gazaouie et égyptienne. Certaines frontières ne posent plus de problème ayant été fixées soit par les mandats de la France et du Royaume-Uni au Liban, soit par des accords de paix entre Israël, l’Égypte et la Jordanie. Deux frontières sont encore disputées entre Israël et :
- la Syrie, Israël ayant annexé le Golan après la guerre des 6 jours,
- la Cisjordanie, la « Ligne verte » étant la ligne de démarcation consécutive à la guerre d’Indépendance de 1948.
Pour qu’il y ait une frontière, il faudrait des accords de paix qui n’ont jamais été signés.
Certes, il y a eu les accords d’Oslo[xii] du 13 septembre 1993 signés entre les Israéliens et les Palestiniens sous le patronage américain reconnaissant :
- le droit d’Israël à une existence en paix et sécurité,
- l’Organisation de Libération de la Palestine comme représentante légitime du peuple palestinien.
Les accords d’Oslo prévoyait qu’au terme d’un processus de 5 ans de transition seraient notamment délimitées les frontières d’un état palestinien, mais ce processus qui n’est jamais allé jusqu’à son terme faute de volonté sincère des parties d’y parvenir :
- Yasser Arafat déclara le jour de la signature des accords d’Oslo « Les Palestiniens recevront tout territoire qu’Israël leur remettra, puis l’utiliseront comme tremplin pour procéder à d’autres gains territoriaux jusqu’à ce qu’ils obtiennent la “libération totale de la Palestine”», sous-entendant la liquidation de l’État juif.
- Yitzhak Rabin déclara le 5 octobre 1995 devant les parlementaires israéliens à la Knesset : « la frontière de sécurité de l’État d’Israël sera située dans la vallée du Jourdain, dans le sens le plus large du terme », englobant ainsi les territoires palestiniens dont les Accords d’Oslo devaient établir la future autonomie.
Dès lors que les pays arabes en général et les Palestiniens en particulier ont refusé le partage de la Palestine proposé par l’ONU en 1948 et pour certains revendiquent toujours la destruction d’Israël, dès lors que la ligne de démarcation des combats en Cisjordanie n’a pas été entérinée comme frontière par un accord de paix, alors c’est le découpage antérieur qui a force de Loi, c’est-à-dire celui de 1922 après l’exclusion de la Transjordanie de la Palestine mandataire (cf. carte 8). En l’absence de frontière officielle entre Israël et la Cisjordanie, il est donc juridiquement erroné de parler aussi bien de « colonisations israéliennes » que de « Cisjordanie occupée », ce qui ne préjuge en rien du désarroi bien réel des Palestiniens de Cisjordanie. Quant à Gaza, ce territoire pourrait inspirer de nombreux articles.
Et vous, que pensez-vous de cette période de l’histoire ? Que vous inspire-t-elle par rapport aux conflits actuels ?
Sylvie Billard
Votre élue citoyenne
Articles précédents :
[i] https://www.lhistoire.fr/portfolio/carte-le-d%C3%A9but-du-recul-ottoman-1683-1830
[ii] https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/59/Ottoman_Empire_Administrative_Divisions.png?uselang=fr
[iii] https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2b/Map-of-Ottoman-Empire-1900.png/1024px-Map-of-Ottoman-Empire-1900.png?uselang=fr
[iv] La Société des Nations (SDN) était une organisation internationale créer par le traité de Versailles de 1919, afin de préserver la paix en Europe après la fin de la Première Guerre mondiale. Elle permit le règlement pacifique de tensions et conflits mineurs dans les îles Åland, en Albanie, en Autriche et Hongrie, en Haute-Silésie, à Memel, en Grèce face à la Bulgarie, en Sarre, à Mossoul, dans le sandjak d’Alexandrette, au Liberia, entre la Colombie et le Pérou. Cependant, elle ne parvint pas à enrayer la guerre civile espagnole, l’agression italienne contre l’Éthiopie, l’impérialisme japonais, l’annexion de l’Autriche par Hitler, la crise des Sudètes, la déclaration de guerre de l’Allemagne à l’encontre de la Pologne, c’est-à-dire l’ensemble des crises internationales qui conduisirent à la Seconde Guerre mondiale. Elle fut remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies, qui reprit un certain nombre de ses agences et décisions.
[v] https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b7/Peace-conference-memoranda-respecting-syria-arabia-palestine5.jpg
[vi] https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Israel_850_aC.svg?uselang=fr
[vii] chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2020/04/San_Remo.pdf
[viii] chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.un.org/unispal/wp-content/uploads/2017/05/C-529-M-314-1922-VI_BI.pdf
[ix] https://www.bbc.com/afrique/monde-57116980
[x] https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2005-4-page-239.htm
[xi] https://ceriscope.sciences-po.fr/node/100
[xii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Oslo#:~:text=Le%209%20septembre%201993%20%2C%20la,repr%C3%A9sentante%20l%C3%A9gitime%20du%20peuple%20palestinien
Hommage à Gérard Gaudron et à Alain Boulanger
Chères Aulnaysiennes, chers Aulnaysiens,
Bien que la fin de vie longue et douloureuse puis le deuil de mes parents vivants en province m’aient éloignée ces dernières années du terrain Aulnaysien, mon cœur vibre toujours pour notre ville.
C’est pourquoi je tenais à rendre hommage à ces deux personnalités qui ont tant marqué notre ville et qui nous ont quittés récemment : Gérard Gaudron le 7 avril et Alain Boulanger le 21 avril.
J’ai connu Gérard Gaudron alors Maire et certains de ses adjoints lorsque -représentante de parents d’élèves- je m’investissais pour nos enfants et l’amélioration de leur prise en charge extrascolaire. Je me souviens qu’il a été précurseur pour la géothermie. Je me souviens aussi de sa présence discrète à la fête du quartier Tour Eiffel que j’organisais alors. Il était certainement le plus timide de nos Maires, mais aimait ses occasions simples d’échanges avec ses concitoyens.
J’ai connu Alain Boulanger comme tous Aulnaysiens engagés pour notre ville j’imagine. Nos échanges vifs et cordiaux étaient toujours enrichissants. Je partageais ses combats pour la promotion de la Démocratie, ainsi que pour la défense de nos quartiers pavillonnaires et de nos commerçants et artisans si essentiels à l’attractivité de notre ville.
Je tenais à leur rendre l’hommage qu’ils méritent compte tenu de leur investissement durable et profond pour Aulnay et à adresser mes sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches dans ces instants douloureux.
Qu’ils restent dans nos mémoires et que leur investissement citoyen demeure un exemple,
Sylvie Billard Votre élue citoyenne
Conflits territoriaux, droit d’option de nationalité et déplacement de population n°4 – Démantèlement de l’Empire Ottoman après la première guerre mondiale (1/2)
Le cas de la Grèce et de la Turquie
Chères Aulnaysiennes, chers Aulnaysiens,
La série d’articles que je poursuis interroge l’actualité récente par l’histoire des conflits territoriaux, du droit d’option de nationalité et des déplacements de population essentiellement aux XIXème et XXème siècles.
Le présent article porte sur le cas de la Grèce et de la Turquie après la Première Guerre mondiale lors du démantèlement de l’immense Empire Ottoman acté par les traités de Sèvres du 10 août 1920 et surtout de Lausanne du 24 juillet 1923, et par l’abolition du califat en mars 1924.
Carte de l’Empire Ottoman avant son démantèlement [i]

Dès lors, la Turquie renonça à toutes revendications en dehors de ses frontières actées par le Traité de Lausanne.
Carte de la Turquie à partir de 1923[ii]

Au-delà de la délimitation de ces nouvelles frontières, pour mettre fin à la guerre gréco-turque (1919-1922), l’un des plus importants échanges de populations de l’histoire -le premier du XXème siècle- fut organisé entre 1922 et 1924 sous contrôle international. Près d’un million et demi de chrétiens grecs de Turquie furent expulsés vers la Grèce, tandis qu’un demi-million de musulmans de Grèce furent expulsés vers la Turquie.
Avant 1910, la répartition ethnique de l’Asie Mineure, de l’Est de la Thrace et de Chypre[iii] était très composite et les plus anciennes implantations des Grecs en Anatolie dataient de 1 200 avant JC !
Répartition ethnique de l’Asie Mineure, de l’Est de la Thrace et de Chypre avant 1910

Sans avoir le choix, sans possibilité d’opter, ces chrétiens de Turquie et ces musulmans de Grèce perdirent leur citoyenneté du jour au lendemain pour être expulsés, puis assimilés au pays voisin, car la religion fut l’unique critère pour déterminer qui devait être « grec » ou « turc ».
Ce transfert de populations fut présenté à l’époque comme le meilleur moyen d’empêcher les massacres des minorités après la guerre. Elle permit également d’homogénéiser la population des deux pays et d’y faire émerger une nouvelle identité nationale.
Ce transfert de populations entre la Grèce et la Turquie servit de référence à d’autres déplacements légaux, notamment entre l’Inde et le Pakistan lors du partage de 1947 après le démantèlement de l’Empire britannique des Indes.
Tous les déplacés à l’issue des différentes guerres des XIXème et XXème siècles pour ne parler que d’elles ont souffert. Mais tous se sont assimilés à leur nouveau pays au bout de quelques générations. Nulle part ne subsistent les camps mis en place pour les accueillir. Pour rappel, après la seconde guerre mondiale, douze millions d’Allemands, disséminés à travers toute l’Europe et jugées complices des politiques nazies, furent expulsées vers l’Allemagne, afin que ce pays ne puisse plus jamais en annexer un autre au motif de la présence de germanophones. Il n’y a plus ni camps ni réfugiés datant de cette époque, ni en Allemagne ni ailleurs. Pourquoi y a-t-il encore des camps de réfugiés Palestiniens en Jordanie, en Cisjordanie, en Syrie, au Liban et à Gaza ?
Avez-vous déjà entendu quelqu’un exiger le droit au retour de ces populations déplacées d’Europe, de Turquie, d’Inde, du Pakistan, du Bengladesh ? Jamais ! Dès lors, pourquoi certains revendiquent-ils le droit au retour pour les Palestiniens qui ont dû fuir suite à la guerre de 1948 déclenchée par les pays arabes limitrophes contre Israël ? Et pourquoi ces mêmes ne revendiquent-ils pas le droit au retour des juifs expulsés d’Irak, d’Iran et du Maghreb après chaque conflit israélo palestinien ?
De nombreux pays ont été créés sur les décombres d’anciens empires. Personne ne remet en cause leur existence. Pourquoi Israël, qui a été créé en même temps que la plupart des pays limitrophes (Liban, Syrie, Jordanie) et tant d’autres en Europe, serait-il le seul pays à ne pas avoir le droit d’exister ?
Et vous, que pensez-vous de cette période de l’histoire ? Que vous inspire-t-elle par rapport aux conflits actuels ?
Sylvie Billard
Votre élue citoyenne
Lien vers les autres articles :
[i] https://www.lhistoire.fr/portfolio/carte-le-d%C3%A9but-du-recul-ottoman-1683-1830
[ii] https://www.club-des-voyages.com/turquie/les-regions-de-turquie.html
Conflits territoriaux, droit d’option de nationalité et déplacements de population n°3
Le cas de l’Alsace-Moselle après la guerre Franco-Prussienne de 1870-1871 (2/2)
Chères Aulnaysiennes, chers Aulnaysiens,
La série d’articles que je poursuis interroge l’actualité récente par l’histoire des conflits territoriaux, du droit d’option de nationalité et des déplacements de population essentiellement aux XIXème et XXème siècles.
Le présent article pourrait s’intituler « Quand l’histoire familiale rencontre la Grande Histoire : que des optants, des Français, des résistant et combattant au sein des FFL ! ».
Cette histoire d’annexion de l’Alsace-Moselle et d’optants devant quitter leurs terres ancestrales pour rester Français est aussi celle de ma famille et plus exactement celle de ma mère. Nos aïeux venaient de cette partie de la Moselle, le cercle de Sarreguemines, essentiellement rural et non francophone, où le nombre d’optant fut si bas. Pourtant, ils optèrent ou émigrèrent parce que par-dessus tout ils voulaient rester Français.
Mon arrière-grand-père, Nicolas Rimlinger, naquit le 24 juin 1858 à Siersthal en Moselle et décéda le 25 octobre 1945 à Saint-Denis en Seine–Saint-Denis, à l’âge de 87 ans. Il avait donc 13 ans lorsqu’il fuit sa Moselle natale pour rester Français. Il se maria le 8 septembre 1883 à Saint-Denis avec Marie-Madeleine Eich. Née le 28 septembre 1859 à Rosteig dans le Bas-Rhin, elle décéda le 11 avril 1940 à Saint-Denis à l’âge de 80 ans. Elle avait donc 12 ans lorsqu’elle fuit pour rester Française.
Nicolas Rimlinger devint conducteur de locomotives à vapeur pour la Compagnie du Chemin de fer du Nord et milita après la Première Guerre Mondiale pour la nationalisation des chemins de fer. Gréviste, son livret de travail fut marqué au fer rouge. Il ne retrouva donc plus jamais d’emploi et perdit ses droits à retraite. La répression dans les chemins de fer français aux XIXème et XXème siècle est très bien documentée[i].
Nicolas Rimlinger et Marie-Madeleine Eich eurent 9 enfants, dont Joseph Rimlinger, mon grand-père.
Mon grand-père maternel, Joseph Rimlinger, naquit le 1er septembre 1888 à Saint-Denis et décéda le 2 mars 1963 à Paris, à l’âge de 74 ans, 5 ans avant ma naissance.
Joseph Rimlinger accomplit son service militaire entre 7 octobre 1909 et 24 septembre 1911 au sein du 17e régiment d’artillerie. Du 3 août 1914 au 24 décembre 1915, il fut envoyé au combat. Puis fut détaché au bureau d’étude de l’usine Blériot Aéronautique (ancêtre d’EADS) à Levallois-Perret pour fabriquer des avions de guerre. Il y fit carrière, mais refusant de prêter allégeance au Général Pétain, il démissionna entre 39 et 45 pour ne pas servir les « Boches », les « Schleus », les « casques à pointe », les « vert de gris » comme il les appelait et du se cacher durant la guerre. Il réintégra l’entreprise après-guerre. Ceux qui avaient collaboré obtinrent leur avancement. Lui non.
D’un premier mariage le 3 août 1912 à Saint-Denis naquit mon oncle Maurice Rimlinger (1917-1972), puis -après un long veuvage- d’un second mariage le 4 janvier 1936 à Bagnolet avec Léontine Marguerite Leroy (1912-2007), ma grand-mère, naquit Nicole Rimlinger, ma mère, (1940-2023) où ils vécurent au 129 rue Saint-Charles dans le 15e arrondissement de Paris.
Mon oncle, Maurice Rimlinger : Je remercie le Général Jean-Paul Michel, Président de la maison des Anciens de la 2ème DB et de la fondation maréchal Leclerc de Hauteclocque, d’avoir accepté de compléter mon histoire familiale. Mon oncle Maurice Rimlinger combattit en 39, fut emprisonné en 40 par Allemands dans un camp situé en Poméranie au nord-est de l’Allemagne près de la mer Baltique, s’évada en passant par l’URSS avec un groupe de 218 prisonniers dont le capitaine Alain de Boissieu[1]. Comme la majorité de ces évadés, il rejoignit Londres -par Arkhangelsk (ville portuaire de Russie) et le Spitzberg (île norvégienne baignée par les mers de Barents et du Groenland)- en septembre 1941. Leur histoire est relatée par Jean-Louis Crémieux-Brilhac qui était l’un d’entre eux.
Maurice resta à Londres jusqu’en mars 43. Il rejoignit alors les Forces de la France Libre en Égypte et fut affecté à la 2ème DB qui se constituait au Maroc en tant que transmetteur au sein de l’état-major du GTV (groupement tactique Wa rabiot). Il prêta alors le serment de Koufra comme la majorité de ceux qui rejoignirent la 2ème DB. Puisqu’il était Parisien, il fut désigné éclaireur pour préparer l’entrée de la 2ème DB à Paris. C’est ainsi que -la nuit du 18 au 19 août 44- en tenue de combat et mitraillette en bandoulière, il rendit furtivement visite à sa toute petite sœur de 4 ans ma mère, à son père et à sa belle-mère pour leur annoncer que Paris serait bientôt libéré. Il effectua toute la campagne de libération de la France. Il termina au grade de sergent avec deux citations, dont une palme (la plus haute), et fut également médaillé de la Résistance française par le décret du 31 mars 1947, publié au JO du 13 juillet 1947, article 19, sous le nom Maurice Rimlynier.
Malheureusement, les horreurs de la guerre lui firent perdre le goût de la vie qu’il perdit en 1972 à l’âge de 55 ans, laissant une veuve sans enfants.
Nicole Rimlinger, sa petite sœur, ma mère, fut envoyée en 1958 à l’âge de 17 ans en Algérie alors en guerre pour enseigner aux petits Algériens. Elle échappa miraculeusement à plusieurs attentats du FLN. Se maria à 19 ans avec mon père Michel Billard, également enseignant en Algérie. Ensemble, ils eurent 4 enfants.
Ma grand-mère maternelle, Léontine Marguerite Leroy est également issue d’une lignée fortement marquée par l’Histoire.
- Son père, Léon Alphonse LEROY (1885-1949), était monteur en bronze de génération en génération, installées depuis plusieurs siècles à Paris. Ses parents furent des sympathisants de La Commune de Paris si durement réprimée lors de la semaine sanglante. Cet amour de La Commune, longtemps clandestin pour échapper à la répression, se transmit de génération en génération. Alors, ne venez pas nous dire que le Sacré-Cœur de Montmartre est beau alors qu’il a été construit en commémoration de la répression de La Commune.
- Sa mère, Victorine TASSOT (1881-1949), était Couronnière, fleuriste.
- Son père, Victor TASSOT, naquit le 24 mai 1839 à Houdlémont en Meurthe-et-Moselle et décéda le 10 janvier 1919 à Paris dans le 20ème Arrondissement, à l’âge de 79 ans. Certes, la Meurthe-et-Moselle ne fut pas annexée par la Prusse. Elle fut cependant fortement impactée par la guerre franco-prussienne qui fit fuir une partie de sa population. Ce fut le cas de Victor Tassot à l’âge de 22 ans.
Ma grand-mère Léontine Marguerite Leroy avait 3 frères et sœurs, dont Maurice Leroy.
- Au commencement de la seconde guerre mondiale, Maurice Leroy constitua une cache d’armes pour résister à l’occupant. Son patron l’attendit à la sortie de métro l’amenant au travail pour lui annoncer qu’il avait été dénoncé et qu’il ne pouvait ni se rendre au travail ni chez lui. Il se réfugia alors dans les Vosges où il intégra un réseau de résistants spécialisé dans le sabotage de trains militaires. Dès leur première action, ils furent dénoncés, abattus ou traqués. Pendant plusieurs jours, Maurice se cacha dans la forêt sous la pluie et tomba gravement malade. Après le départ des Allemands qui le traquaient, une jeune villageoise vint à sa rencontre. Sa famille lui offrit l’hospitalité. Les villageois avaient repéré Maurice, mais ne pouvaient le secourir du fait de la présence des militaires allemands. Après leur départ, cette jeune villageoise, Jeannette, lui sauva la vie… et devint sa femme. L’ensemble des villageois cachèrent Maurice jusqu’à la fin de la guerre. Il fut le seul survivant de son réseau décapité dès sa première action.
Quant à mon grand-père paternel, Marcel Billard, (qui n’est pas originaire d’Alsace Moselle) il reçut de la République Française le diplôme de croix d’honneur du mérite Franco-Britannique pour dévouement et services éminents rendus à la cause des alliés pendant la période de résistance à l’ennemi entre 1940 et 1944. A Ezy-sur-Eure où il avait sa résidence secondaire, il cacha et nourrit avec ses fils des parachutistes britanniques dans les anciennes caves creusées dans la butte à Cauchon, butte artificielle gallo-romaine de défense. Mon père, qui avait 8 ans au début de la guerre, leur tricotait avec sa mère des moufles et des écharpes. A Paris, où il avait sa résidence principale, il vendait des victuailles qu’il ramenait de Normandie. Certains appellent cela du marché noir et le condamnent vivement. Certes. Mais c’est oublier que :
- le marché noir était très sévèrement réprimé au début de la guerre et fut progressivement considéré comme un enjeu patriotique,
- les parisiens crevaient de faim à cause du rationnement et la mortalité infantile aurait été encore plus forte s’il n’y avait pas eu de marché noir. Ma mère, comme d’autres petits parisiens, a gravement souffert de sous-alimentation, au point de souffrir de rachitisme. Sa mère était bien contente d’améliorer l’ordinaire en se fournissant au marché noir lorsque ses maigres ressources le lui permettaient, c’est-à-dire pas souvent.
Comme toujours, ce sont les abus qui sont condamnables. Mais pas les actes de résistances, surtout qu’il s’agissait aussi pour mon grand-père de financer la prise en charge des parachutistes cachés.
Cette histoire familiale illustre l’attachement à la France, le courage inouï pour la défendre et faire en sorte que nous soyons libres. Malgré la douleur des départs, des morts, des emprisonnements pour certains durant de nombreuses années, des atrocités de trois guerres en 70 ans, dont deux mondiales, la volonté d’obtenir la reddition de l’Allemagne, mes aïeux -qui n’aimaient pas du tout les Allemands- n’ont jamais conçu l’idée de détruire et d’éradiquer l’Allemagne et les Allemands.
Ni mes grands-parents ni mes parents, tous deux nés à Paris, ayant grandi durant la guerre et souffert des privations et de la peur, ne nous ont appris la haine des allemands. Au contraire, mes parents ont fait apprendre à leurs quatre enfants l’Allemand en première langue et avaient eux-mêmes des correspondants Allemands.
Comment concevoir qu’un peuple cherche à en éliminer un autre ? Je pense bien évidemment aux nazis voulant détruire tous les juifs, mais également à certains mouvements palestiniens comme le Hamas dont la Charte prévoit la destruction d’Israël. Comment accepter que certains se permettent d’affirmer que les actes des résistants français durant la seconde guerre mondiale étaient qualifiés de terrorisme pour faire passer les massacres du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas en Israël pour des actes de résistance ? Petite fille de résistants et de combattants pour la France Libre, je ne peux accepter une telle récupération. Mes grand-oncle, oncles, grands-pères et pères n’ont jamais massacré des civils innocents.
Si la réconciliation entre les Français et les Allemands a été possible, pourquoi celles des palestiniens et des israéliens ne l’est pas ? La volonté des palestiniens et de nombreux pays arabes de détruire un pays et ses habitants pendant 70 ans dénote a minima un sérieux problème d’éducation. Comment accepter que l’Union Européenne ait -pendant tant de décennies- financé des manuels scolaires apprenant la haine de l’autre ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Souhaitez-vous partager vos histoires familiales lorsqu’elles rencontrent la Grande Histoire ? Ou donner votre avis sur l’histoire et l’actualité ?
Sylvie Billard
Votre élue citoyenne
Lien vers les autres articles :
[1] https://www.2edb-leclerc.fr/?team=alain-de-boissieu
[i]efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.docutren.com/historiaferroviaria/PalmaMallorca2009/pdf/030109_Ribeill.pdf


































