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Paris et la Seine-Saint-Denis lient leur destin
Entre Paris et la Seine-Saint-Denis, une véritable idylle est en train de naître. A l’occasion de la signature d’une convention, hier matin, Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris, et Stéphane Troussel, président (PS) du conseil général n’ont pas tari d’éloges sur les qualités de leurs territoires respectifs. Le texte prévoit 27 actions dans les domaines de la solidarité, de l’attractivité, de l’environnement, de la culture et de l’économie (lire ci-dessous).
Et pour bien marquer le symbole, la signature a eu lieu sur une péniche qui a relié la Villette à Bobigny sur le canal de l’Ourcq. Le tout sous le regard bienveillant de Claude Bartolone, président (PS) de l’Assemblée nationale et d’Anne Hidalgo, candidate (PS) à la mairie de Paris.
Le maire de Paris n’a pas manqué d’emphase pour qualifier cette signature. « Je vis l’un des plus beaux moments des 14 ans passés à la mairie de Paris, s’enthousiasme-t-il. Car c’est la concrétisation de ce que j’ai expliqué aux Parisiens en 2001 : vous devez partager si vous voulez être heureux ». Au passage, il en profite pour égratigner l’opposition. « Avant 2001, mes prédécesseurs n’avaient envoyé que trois choses en banlieue : les déchets, les pauvres et les morts, insiste-t-il. La convention d’aujourd’hui va changer tout cela car nous avons de nombreux points communs avec la Seine-Saint-Denis sur l’hébergement d’urgence, la culture pour tous, la lutte contre l’habitat insalubre… »
De son côté, Stéphane Troussel rappelle que cette convention se justifie grâce au canal de l’Ourcq, véritable trait d’union physique entre les deux territoires. Mais pas seulement. « Le destin de Paris est lié à la Seine-Saint-Denis sur beaucoup de thématiques rappelées par Bertrand Delanoë, souligne le président du conseil général. Et surtout, notre département a de solides atouts à offrir comme notre jeunesse, la force vive de demain, notre foncier, pour accueillir l’activité économique, et bientôt des transports très performants ».
L’occasion était trop belle aussi pour Claude Bartolone d’inverser les rôles. « Paris est enfin devenu la banlieue de la Seine-Saint-Denis, plaisante-t-il. Je me rappelle qu’il y a quelques années, on évoquait le canal comme le ventre mou du département. Ce temps-là est révolu ».
Aucun calendrier n’a été défini. Beaucoup d’actions sont liées à la mise en place de plates-formes communes nécessitant à la fois de l’argent et du personnel. Or, pour qu’elles aboutissent à des applications concrètes, il faudra une volonté politique forte de la part des deux territoires. Mais en mars, des élections auront lieu à Paris et celles-ci peuvent tout changer car rien ne prouve que si la majorité change de camp, la convention sera appliquée avec autant de zèle.
Source et image : Le Parisien du 06/09/2013
Valérie Pécresse sur « Métropole de Paris » : la nouvelle usine à gaz de la Gauche
« Suite aux bisbilles à répétition entre Jean-Paul Huchon et Bertrand Delanoë sur la question de la gouvernance francilienne, en particulier en matière de logement, le gouvernement a tranché en faveur du maire de Paris et de la création d’une « Métropole de Paris ».
Pour Valérie Pécresse, cette décision qui démontre le dramatique affaiblissement du conseil régional après 15 ans de gestion socialiste, est une mauvaise nouvelle pour les Franciliens.
Alors que nos concitoyens attendent une réelle simplification dans l’organisation des territoires et une clarification des compétences, le Gouvernement fait le choix inverse en créant une énième couche au millefeuille administratif, synonyme d’enchevêtrement des compétences et d’impôts toujours plus élevés.
En effet, alors que la baisse des dépenses publiques doit être une exigence tant au niveau de l’Etat que des collectivités locales, la création de la « Métropole de Paris » conduira immanquablement à une hausse des dépenses puisque la Métropole, qui disposera d’une dotation de fonctionnement et de nouveaux fonctionnaires, viendra s’ajouter aux collectivités existantes.
Valérie Pécresse déplore également la main mise d’une nouvelle technostructure sur les maires franciliens qui se voient en partie dépossédés de leurs prérogatives en matière de logement et placés sous la double tutelle de la Métropole et des futures intercommunalités.
Enfin, pour Valérie Pécresse, la création de la « Métropole de Paris » vise à masquer l’incapacité, ces 10 dernières années, de la région Ile-de-France et de la ville de Paris à contenir la spéculation immobilière et à offrir des solutions de logement décentes aux Franciliens et, en particulier, aux classes moyennes.«
Source : Communiqué de Valérie Pécresse, Présidente du Groupe Mouvement Populaire au Conseil Régional Ile-de-France